Le magazine Julie offre un film porno gay aux fillettes

par Omnibuzz
mercredi 17 septembre 2008

Intolérable ! Insupportable ! Odieux ! Les mots manquent pour relater l’effroyable imposture dont sont victimes les petites filles de 8 à 12 ans abonnées au magazine Julie. Abonnées ? Disons plutôt abandonnées par le magazine Julie. Elle est belle, la tecktonik !

Le magazine Julie, publication du groupe Milan presse, s’adresse aux fillettes de 8 à 12 ans. Dans sa livraison du mois de juillet, le magazine Julie proposait en cadeau un DVD de tecktonik, une danse particulièrement appréciée des préadolescents. Surprise ! En visionnant son DVD, une petite abonnée de Perpignan a eu la malchance de découvrir une autre forme de danse, amoureuse, celle-là, peu compatible avec son âge.

Car, au lieu de l’innocente tecktonik, le DVD en question contenait un film porno, gay de surcroît. Comme le dit 20 minutes, « C’est raté pour le cours de tecktonik. » Mais peut-être pas pour le cours d’anatomie. Ce DVD porno aurait été hétéro, la morale aurait été sauve. Et les fillettes auraient au moins eu droit, en cadeau, à un de ces cours d’éducation sexuelle qui font tant défaut à l’école…


Mais enfin, 9 000 exemplaires de cette livraison du magazine Julie ont tout de même déjà été vendus. Une seule plainte paraît-il a été enregistrée. On a donc échappé au pire.

La Dépêche du Midi, qui titre par ailleurs « Les Français lisent de plus en plus la presse », est l’un des premiers à avoir alerté l’opinion publique sur l’erreur du magazine Julie. Le quotidien régional a interrogé Stéphane Leblanc, directeur général de Milan Presse, éditeur du magazine Julie, pour qui cet accident est un épiphénomène : « On s’est toujours occupé de l’éducation des jeunes ; pour nous, ce qui est arrivé est insupportable… En deux heures, on avait retiré tous les exemplaires de la vente ».

Sur le site de JM Morandini, le même Stéphane Leblanc précise : « On n’avait jamais eu aucun problème avec la société qui s’occupe pour nous de l’édition des DVD. On est très vigilant sur les suppléments ’’produits’’, notamment ceux qui peuvent être dangereux : on les torture, on les déchire, on leur marche dessus, pour s’assurer qu’ils sont assez solides et ne présentent pas de défaut. » Fichtre : on les torture, on les déchire… Ce langage sied-il à un directeur de publications pour la jeunesse ? On est en droit de se le demander.

Et puis qualifier cet accident d’épiphénomène, n’est-ce pas un peu léger ? A-t-on au moins pensé à établir une cellule d’aide psychologique pour la petite fille traumatisée par la vision de ce film pornographique ? Et une enquête est-elle en cours pour déterminer les origines de cette erreur ? Y a-t-il un pervers sexuel derrière tout ça ? Voire un réseau pédophile ? On l’ignore. Et pendant ce temps on nous parle d’épiphénomène…

Certes, ce type d’erreur est rarissime. Mais pensez donc, il ne manquerait plus qu’on glisse par erreur Truffaut ou Mozart à la place des DVD de tecktonik ou de Carla Bruni dans les publications pour la jeunesse. Imaginez le désastre ! A l’avenir, au lieu du magazine Julie, abonnez plutôt vos fillettes au Monde, là au moins elles ne risquent rien : pas de sexe, pas de pornographie, pas de violence, pas de tecktonik, pas de drogues. Rien. Quoique…

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