Le polar local
par CHALOT
mardi 31 décembre 2013
Ce n'est pas la première fois que je tombe à la Baule sur un polar local passionnant.
C'est encore un de ce.s romans qu'on ne trouvera pas dans les grandes librairies, celles-ci choisissant les "grands titres".
Mais bon, il suffit de flâner dans les librairies petites ou grandes qui organisent des séances de dédicaces.
Il en existe encore.
Je n'aime pas trop les polars, celui ci m'a destabilisé et bien plu.
« Juste le string nécessaire
Sur l’île des Evens au cœur
De la baie de la Baule »
Roman de Jean Luc Merlet
Sokrys Editions
Juin 2013
364 pages
Complots, meurtres … et sentiments
Dès le début du roman, le lecteur sent qu’il n’aura pas de répit et qu’il lui faudra aller au plus vite à l’épilogue….mais sans rien oublier en chemin, de toutes façons il ne veut manquer aucune marche ni aucun chapitre.
Comme tout bon policier qui se respecte, cette histoire commence par un crime, puis même un deuxième pour mieux faire perdre les pistes.
Des morts, il y en a, chacun a droit à une fin spéciale, de la balle classique, à l’explosion sans oublier l’incendie mais bon tout cela est lié et bien lié.
Qui réussira à dénouer les fils de cette énigme à rebondissements incessants ? :
Les quatre policiers fort sympathiques avec à leur tête un retraité appelé à La rescousse par la police locale où l’un des témoins acteurs ; effrayé de voir la machine infernale se déchaîner ?
Les méchants sont nombreux : d’abord ces copains et coquins de la guerre commerciale fratricide que se livrent deux groupes américains, fabricants de drones, ensuite la bourgeoisie locale et tous ceux, petits et grands qui ont le profit comme moteur unique.
Jo Blin, ce grand flic qui reprend du service ne sait plus à quel saint se vouer, d’autant plus qu’il s’aperçoit que son entourage est bien plombé :
A qui se fier ?
Il faut « tirer l’écheveau et lâcher les chevaux ! Nous pataugeons dans la semoule, il est temps de reprendre la main. Prononcez des gardes à vue, musclez vos interrogatoires, n’hésitez pas à incarcérer. Lancez la machine à broyer ! »
Qui sera définitivement broyé ?
Les méchants et ils sont nombreux à la Baule –dans ce roman- et dans les alentours, ou nos quatre héros qui ne seront bientôt plus que trois ?
Le lecteur se croirait dans un « James Bond » à l’envers, puisque le ou les « bons » semblent sacrifiés….
Mais bon, attendez la fin, vous serez surpris, bien surpris !
Le roman défile, les phrases s’enchaînent très vite donnant du punch à l’histoire tout en laissant la place à quelques descriptions géographiques et sociologiques non dénués d’intérêt.
Jean-François Chalot