Le Portrait de Dorian Gray et autres nouvelles chansons
par Taverne
mardi 24 mai 2011
Stéphane Bersier est un auteur-compositeur-interprète suisse qui joue de la guitare sur certains de mes textes qui l'inspirent. Il publie ses albums sur le site de musique gratuite Jamendo. C'est ici son sixième album. Je lui trouve un peu la voix de Maxime Le Forestier mais quelquefois ses rythmes font aussi penser à Brassens ou à Sanseverino. Sur cet album a collaboré un troisième larron rencontré aussi sur Jamendo : Pierre CTRB qui joue de la contrebasse.
C'est ma deuxième collaboration avec Stéphane Bersier. Le premier album, Le Gardien de phare" comportait 4 titres sont j'avais écrit les paroles. Pour le "Portrait de Dorian Gray", les textes sont soit de Stéphane Bersier, soit de moi (Le Portrait, L'Emigrant) et enfin un texte est d'Apollinaire.
Pour lire les paroles, il suffit de cliquer sur les titres des chansons.
Je rappelle que le téléchargement est totalement gratuit. Pour les conditions de diffusion, lire le détail de la licence licence SafeCreative du site Jamendo.
Je vous souhaite une bonne écoute et j'en profite pour vous livrer deux toutes nouvelles chansons polissonnes que j'ai écrites dans l'ambiance sulfureuse du moment...Stéphane est intéressé pour les mettre en musique et les interpréter. Mais je recherche quand même des interprètes (peu ou pas connus) car j'écris beaucoup de chansons...
Le Portrait de Dorian Gray
I
Que n'ai-je vu plus tôt
Que sur moi le manteau
Des ans ne tombe pas,
Que je ne vieillis pas !
Que n'ai-je remarqué
Que mes neiges d'antan
Ont échappé au temps
Qui ne m'a pas marqué !
Ah ! Jeunesse, jeunesse !
Je n'espérais pas tant
Retrouver ma jeunesse,
Retrouver mes vingt ans.
II
Que neigent sur ma tête
Tous les flocons du temps,
Ma parole ! si je mens.
Je ne change pas de tête.
Je suis de Dorian Gray
Tout-à-fait le portrait
Et mes crayons n'ont pas
La couleur de la craie.
Ah ! Jeunesse, jeunesse !
Je n'espérais pas tant
Retrouver ma jeunesse,
Retrouver mes vingt ans.
III
J'ai tout du personnage
Et la fleur de mon âge,
Qui est un perce-neige
Du poids des ans m'allège.
Don Juan, Casanova
N'ont pas eu cette chance-là.
Et Narcisse en rêva.
Aujourd'hui me voilà.
Ah ! Jeunesse, jeunesse !
Je n'espérais pas tant
Retrouver ma jeunesse,
Retrouver mes vingt ans.
IV
Que n'ai-je vu avant
Que je n'ai jamais eu
Que vingt ans tout au plus.
Sous mes cheveux d'argent
Que n'ai-je profité
De ce don de jouvence
Pour draguer tout l'été
Jusqu'à Saint-Paul-de-Vence !
Ah ! Jeunesse, jeunesse !
Je n'espérais pas tant
Retrouver ma jeunesse,
Retrouver mes vingt ans.
V
Que n'ai-je pas fondu
Comme un bonhomme de neige
Sous la jupe fendue
De la douce Nadège !
Pour partir et s'aimer
Sous d'autres oripeaux,
Que n'ai-je essaimé
Des flocons sur sa peau !
Ah ! Jeunesse, jeunesse !
Je n'espérais pas tant
Retrouver ma jeunesse,
Retrouver mes vingt ans.
Josette
I
Josette, Ah ! si j’osais t’aborder.
Le soir je viendrais te border.
Que je te borde par le babord !
Que je te borde par le tribord !
Mais tous les gars de la bordée
Veulent autant que moi t’aborder.
La nef des fous va déborder
Il ne reste qu’à me saborder.
II
Josette, ah ! si j’osais t’attacher.
Je m’attèlerai à la tâche,
Que je te tâche sur le babord !
Que je te tâche sur le tribord !
Mais tous les gars de la cordée
Veulent autant que moi t’accorder
Une nuit entière pour t’attacher.
De toi, je n’puis me détacher…
III
Josette, ah ! si j’osais t’attirer
Dans un piège pour te tirer.
Que je te tire à babord !
Que je te tire à tribord !
Mais toute l’équipe est équipée
En pièges et même suréquipée.
Toute la bande se met à bander.
Y’en a pas un pour débander.
Ah Josette ah !
Ah Josette ah !
Voris Bian 23 mai 2011
Ma mie, baisons !
Ma mie, baisons
Dans la maison.
Ma mie, baisons
En toutes saisons.
Ma mie, baisons !
Ma mie, baisons
Sur le gazon.
Ma mie, baisons
Et nous taisons.
Ma mie, baisons !
Mais ma mie n’entend pas raison.
Ma mie veut s’faire la garnison,
Tout l’équipage de Kersauzon.
Et tous les hommes jusqu’à Crozon.
Ma mie, baisons-
nous la toison.
Ma mie, baisons-
nous à foison
Ma mie, baisons !
Ma mie, baisons
Et attisons
La floraison
Ma mie, osons,
Ma mie, baisons !
Mais ma mie n’entend pas raison.
Et ses yeux fixent l’horizon.
Pour qui la terre n’est que prison
Il n’y pas de guérison.
Ma mie, baisons
Ma mie, faisons
Une petite soeur à Lison,
Un petit frère à Louison.
Ma mie, baisons !
Ma mie, baisons
Et devisons.
Et nous causons
Au Diapason.
Ma mie, baisons !
Mais ma mie n’entend pas raison.
Et guidée par les oraisons
D’un océan en déraison,
Elle tombe vite en pâmoison.
Voris Bian 23 mai 2011