Le slam : entre musique et poésie

par Voris : compte fermé
samedi 7 novembre 2009

Le slam est une forme moderne d’art oratoire qui s’exprime souvent dans des compétitions et devant une foule. C’est une forme d’expression artistique récente et le mot même de « slam » est dû à Marc Smith, lors de son intervention en 2005 au Grand Slam national de Nantes. Il dit avoir choisi ce terme pour son sens sportif et ludique de « chelem ». Le slam est populaire (ouvert à tous), il se traduit par des lectures a capella et de durée limitée à un maximum de 3 minutes. Un slammeur peut ne pas connaître du tout la musique ni la poésie.

 
Du slam, vous connaissez sans doute "Grand corps malade" (son site officiel), cette voix grave du 93 qui déclame sur de la musique. Des slammeurs, il y en a bien d’autres.
 
Voici une liste que donne ARTE pour la France et l’international.
 
Voici un site de vidéos d’un concours de slam qui s’est tenu à Bobigny en juin 2009.
 
Lorsque l’on écoute ces différents styles, ces différents artistes, on peut voir que le slam oscille entre poésie et musique. Musique quand le tempo de la lecture où les jeux de mots sont privilégiés, poésie aussi, comme "La meuf qu’on appelle pas" (la 1ère vidéo du site ci-dessus), que Voris apprécie particulièrement.
 
Voris a eu l’envie de faire du slam aussi et cela donne ceci :
 
 
 
 
 
Je donne ici le texte du premier titre "Le ravaleur de Rivoli" en raison des difficultés nombreuses qu’il recèle. C’est un excellent exercice de diction ! 
 
Le Ravaleur, rue Rivoli
 
Le ravaleur, rue Rivoli
Rêvait la nuit
Du ris de veau
Des raviolis
Des rivaux laids
De Rivoli.
 
Aurait voulu
Qu’un rat velu
Rive le clou
D’ces rivaux-là
Qu’on rien valu.
 
Le ravaleur, rue Rivoli
Leur en voulait
D’être volages
Et graveleux
Et de river
Leur rêve au large.
 
Leur en voulait
D’être avilis,
De crever là
Sans rêve au lit,
Rue Rivoli.
 
Le ravaleur, rue Rivoli
Revoit le temps
Où, rue Villon,
Mes trois vilains
Rivalisaient
De travaux lents.
 
L’air évolue :
Paris vit l’heure
D’être valet
Des rivets lourds
De Rivoli.
 
Le ravaleur, rue Rivoli,
Son rêve à lui
Part à vau-l’eau.
Mais Rive-aux-loups,
Revois-le qui
Part à vélo !
 
S’est révélé
Un brin voleur :
A ravi Lou
A ses rivaux
Rue Rivoli....
 
Le plupart des slams de cet album racontent une histoire. Car comme disait Brassens "une bonne chanson doit raconter une histoire" (je cite de mémoire). Et bien, je trouve qu’il en va de même pour le slam. "La Fronde des mots" est truffée de jeux de mots que je vous laisse découvrir. Plusieurs écoutes vous seront sans doute nécessaires. "Le saint de saints" aurait plu à Brassens qui aimait à s’amuser de la religion ou du moins de ses rites et de ses excès. Le texte n’est pas excessivement subversif ; il est plutôt guilleret.
 
Bonne écoute !
 
 
Post-scriptum :
 
Ceci est un article-album.
La musique, dit un proverbe adoucit les moeurs. J’invite donc ceux qui ne veulent qu’en découdre avec l’auteur, sans s’intéresser un seul instant au sujet de l’article, à s’abstenir de déverser des commentaires injurieux ou inutilement désobligeants. Comme pour l’article précédent, l’auteur est disposé à s’expliquer sur ses choix et sa manière de travailler mais seulement si la règle du respect est appliquée. Merci de votre attention.
 
Paul Cosquer, alias Voris Bian.
 
 
 
 
 
 
 
 

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