Les chaussettes de Paul Bloas sont-elles sèches ?
par Gasty
jeudi 31 juillet 2008
Brest 2008 vient de s’achever. C’était du 11 au 17 Juillet 2008. La Recouvrance, goélette symbole et ambassadrice de la ville de Brest accueillait les invités venus des quatre coins du monde. Avant cela, il y eu les années 1992, 1996, 2000, 2004.
Bien que la fête ait à déplorer le malheureux naufrage de la goélette Tho Pa Ga, à jamais disparue dans les abîmes des biens océaniques, une démonstration à ceux qui l’auraient oubliée, de la fragilité des hommes et de leurs embarcations.
Ils sont arrivés et se sont amarrés les uns après les autres dans le port de Brest pour ces grandes retrouvailles d’été, ces fleurons des océans fidèles au rendez-vous pour que la fête commence.
Mais débarquons à terre, sur les bords de cette immensité fluide. Si le marin doit scruter des horizons brumeux à la recherche d’une lueur d’espoir « Un phare », je vais vous invitez à vous jeter sur l’une des plus grandes fresques de l’art. Vous ne le regretterez pas, c’est fascinant. Hop hop hop ! Ne partez pas, ne courez pas vers la pharmacie du coin refaire provision d’antidépresseur, il ne s’agit pas d’un naufrage de votre perception du monde, mais de la dure réalité des vivants du rivage.
La fresque de 2000 a été remplacée en 2004 par celle que l’on peut encore admirer à ce jour ; le lamaneur qui envoie une corde pour amarrer le navire qui arrive à quai, une scène journalière coutumière de cet endroit (la photo). Récemment, est venue s’ajouter une autre fresque, fraîchement terminée sur le côté du bâtiment dénommé « Le grand large » (ainsi que les chaussettes de Paul Bloas). C’est celle-là que je veux vous montrer.
Méfiez-vous tout de même ! Car qui regarde qui ? Vous êtes tellement petit, il va falloir apprendre à relever la tête, ce que vous feriez en passant sous l’arc de triomphe, vous allez devoir le faire au bas de cette fresque d’une humanité transperçante qui va vous submerger de vécu, de beauté et d’inquiétudes.
Relevez la tête bon sang ! Elle fait quinze mètres de haut, seul votre regard peut s’approprier l’œuvre sinon vous allez être englouti à tout jamais dans les abîmes du renoncement.
Voici la nouvelle fresque en exclusivité (photo).
Inutile de vouloir fuir à toutes jambes votre misérable condition humaine pleine de vie, affrontez le monde, car Paul Bloas vous rattrapera au bout de chaque monde dans des rues aux improbables rencontres. Ou que vous soyez, arrêtez-vous et regardez ! Ce sont des moments inoubliables, vous ne les reverrez jamais ailleurs que dans vos souvenirs. Ses réalisations sont faites pour résister au mieux de quelques années à quelques mois tout au plus. Elles sont dispersées à Madagascar, à Sète, au Pic-Saint-Loup, à Bordeaux, Valencienne, à l’île de Groix et ainsi de suite.
J’ai une pensée amusée pour les fossoyeurs de l’art, les possédés de la possession qui devront se contenter des restes ou bien chercher un artiste prétendant du dernier cirage de pompes de la rue des prouts prouts avec leurs salons privés, privé de la lumière du jour.
Réjouissez-vous et regardez !
(photos de Gasty)
Gasty