Les poètes troubadours : playlist de quelques trésors
par Voris : compte fermé
mardi 2 juin 2009
Dans la caverne d’Ali Baba de la chanson française, le mélomane peut trouver des trésors trop ignorés, des oeuvres d’auteurs compositeurs de talent que l’on n’entend jamais à la radio. Bien sûr, il y a Georges Chelon. Mais qui connaît Frederik Mey, Marc Robin, Jacques Bertin... ? Peu de gens hélas. Ces poètes troubadours gagnent pourtant à être connus. On peut assez facilement se constituer une excellent discothèque de belles chansons sans puiser dans le show business ! Cet article le prouve...
Coupez la radio et ses rengaines qui font le bonheur de la pub, rangez au placard les sempiternels Johnny-Cabrel-Souchon et l’espace d’un moment, "écoutez différent" ! Laissez-vous guider par ce petit parcours de troubadours...
Frederik Mey :
Auteur compositeur interprète allemand, Frederik Mey a sorti son premier disque en 1968. Vingt ans plus tard, il recevait le prix international de l’Académie de la chanson. Son style passe de la tendresse à l’humour ou au texte engagé. Voici trois titres bien connus de son répertoire qui illustrent son talent dans ces registres. Il s’agit d’un enregistrement à l’Olympia en 1991.
Lien vers l’album "Recital à l’Olympia" où l’on trouve par exemple ces trois chansons :
Jacques Bertin :
Né à Rennes en 1946 et journaliste de formation, Jacques Bertin sort son premier album en 1967. C’est l’incarnation même du chanteur à texte qui trace son chemin loin des modes et du show Business. Ses registres principaux sont la chanson politique et la chanson poétique. Il a obtenu deux fois le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros durant sa carrière. Il a aussi consacré un livre à Félix Leclerc et un film au poète breton René-Guy Cadou. Il écrit également des poèmes. Voici trois chefs d’oeuvre parmi d’autres de cet auteur compositeur interprète au timbre de voix grave qui rappelle celui de Félix Leclerc.
Felix Leclerc (1914 - 1988) :
Auteur-compositeur-interprète né au Québec, Félix Leclerc fut d’abord bûcheron dans la forêt canadienne. Dans les années 50, la chanson "Le Pt’it bonheur" le fit connaître à Paris. Il sera le pionnier des chanteurs à texte comme Brel et Brassens. Il a aussi ouvert la voie à la scène québécoise : Charlebois, Vigneault...
Quand les hommes vivront d’amour (en live avec Robert Charlebois et Gilles Vigeault)
La complainte du phoque en Alaska (reprise ensuite par le groupe Beau Dommage)
Marc Robine :
Dans l’temps : de l’album "Errance".
Ô jeunesse : un texte du poète Robert Desnos mis en musique. De l’album "Poétique attitude".
Le souvenir De Robert Desnos toujours.
Gérard Pitiot :
Couplet de la rue de Bagnolet (sur un poème de Paul Eluard)
La parole (Eluard encore)
Marine (poème de Robert Desnos)
Eric Guilleton :
Lili (composé avec Pierre Barouh) En clin d’oeil à Pierre Perret.
Eric Guilleton met aussi en chanson les textes du jeune poète parisien Matthias Vincenot.
Georges Chelon :
Auteur-compositeur-interprète, français, né à Marseille en 1943, il est Prix de l’Académie Charles-Cros du disque français en 1966, et nommé Chevalier des Arts et Lettres en 1985. Il vient de mettre en musique l’intégralité des Fleurs du Mal de Baudelaire.
"Père prodigue". Le titre qui fit la notoriété de Georges Chelon et dans lequel se reconnaît la jeunesse d’avant Mai 68. "Ah te voilà toi... !"
Dans la suite de ce titre, il compose "Morte saison", tout aussi mélancolique.