Monica Bellucci - Trop, c’est trop

par Pale Rider
lundi 4 mars 2019

Régulièrement, je proposerai un portrait d’une femme plus ou moins connue, souvent élogieux, parfois critique, éventuellement caustique. La recette est simple : une photo emblématique. Et un texte court.

(Città di Castello, 1964 – ) Actrice italienne d’une beauté et, pire encore, d’une grâce insupportables, Monica Bellucci surclasse les actrices de toutes les époques, peut-être même Ava Gardner. Monica Bellucci est une des rares stars à passer sans dommage le test du no make up, et elle se refuse à recourir à la chirurgie « esthétique » (dont elle n’a nul besoin). À plus de 50 ans, elle deviendra la doyenne des James Bond Girls, écrasant toutes les autres avec un rôle trop bref de veuve sublime dans Spectre (2015).

On pourra légitimement se gausser des « hommes » qui l’ont recalée dans le mannequinat parce qu’elle était trop ronde à leur (absence de) goût. Pour notre plus grande jouissance, elle deviendra donc actrice au lieu d’aller faire cliqueter ses os sur les pistes des défilés de mode.

Sur le plan de la personnalité, la donzelle est intelligente et cultivée, elle semble avoir une bonne hygiène de vie, et les os dont nous parlions devraient bien vieillir. Mais elle est trop dans l’air du temps, hédoniste et spiritualiste tendance syncrétiste ; elle se coule sans originalité dans son époque où elle a toutes les raisons de se sentir bien.

Sur le plan physique, là, plus rien à critiquer. On est dans l’absolu, condamné à l’admiration muette ou à des commentaires indigents comme ceux qui vont suivre. À la fois élancée et charpentée, svelte et bien en chair, musclée et confortable, grande mais pas trop, elle est d’une sensualité torride dont elle sait jouer, avec un léger sourire aussi charmeur qu’énigmatique. Grands yeux caressants, nez solide, lèvres équitablement pulpeuses, oreilles qui s’avèrent parfaites quand elles sont dégagées de sa lourde chevelure brune, crâne et cou d’une élégance sculpturale comme son corps entier, Monica possède tout en excès, ce tout s’équilibrant et se corrigeant pour aboutir à la perfection.

C’est une déesse plus qu’une humaine, et peut-être se vit-elle ainsi, avec son côté légèrement distant, impérial. Physiquement, c’est actuellement la plus belle femme du monde. Néanmoins, rien à faire : ma préférée, c’est sa compatriote Caterina Murino, peut-être parce qu’elle est accessible et rassurante alors que Bellucci est divine et intimidante.1

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1- Bizarrement, Murino et Bellucci, toutes les deux James Bond Girls, n’auront eu que des rôles fort brefs dans la série. Eva Green, qui supplanta la première dans Casino Royale, n’est franchement pas géniale ; quant à Léa Seydoux, elle occupera Spectre quasiment en entier au détriment de Bellucci. Certes elle est très jolie mais pas inoubliable, ni physiquement, ni en tant qu’actrice. Elle est largement surclassée par celle qui pourrait être sa mère. Faut-il croire que James Bond ne tient pas la distance avec des femmes carrément sublimes ?...


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