Pourquoi change-t-on d’heure ?
par Didier
mardi 25 octobre 2005
La première guerre mondiale change complètement la donne. L’importance d’économiser l’énergie, plus spécifiquement le charbon, passe soudainement avant les intérêts particuliers des fermiers. On décide donc, dans l’Angleterre de 1916, d’avancer montres et horloges d’une heure, geste rapidement imité outremer par les États-Unis.
En 1966, dans un geste visant à faciliter les communications de plus en plus nombreuses, on uniformise les dates du début et de la fin de l’heure avancée dans un acte officiel : le Uniform Time Act of 1966. L’acte stipule que l’heure avancée doit débuter non pas à minuit et une minute, mais à 2h, le dernier dimanche d’avril, et se terminer à la même heure, le dernier dimanche d’octobre.
Saviez-vous que ?
À l’origine, on a décidé cette mesure pour économiser l’énergie. Il va de soi qu’en retardant d’une heure le coucher du soleil, on retarde d’autant l’utilisation de l’éclairage artificiel de nos maisons. En avançant l’heure, on fait donc un usage maximal de la lumière naturelle du jour, par conséquent on diminue la consommation de l’électricité employée pour s’éclairer. D’autre part, la clarté du jour étant propice aux activités extérieures, plus tard il fera clair, plus on retardera l’usage de la télévision, de l’ordinateur, des jeux vidéos.
D’autres raisons sont évoquées par les tenants de cette pratique. Ainsi, on prétend que retarder d’une heure le coucher du soleil contribue à sauver des vies sur la route, car les gens revenant du bureau ou de l’école le font à la clarté du jour. On a aussi avancé, comme argument, une diminution de la criminalité, les malfrats de tout acabit préférant perpétrer leurs méfaits dans l’obscurité.
Des voix fortes réclament carrément l’abandon de cette mesure, prétextant que les avantages qu’on en retire ne sont pas assez importants pour compenser les inconvénients ressentis par la population. On affirme notamment que l’heure gagnée le soir entraîne un coucher plus tardif, grignotant du même coup le temps de sommeil nécessaire à notre santé. On prétend également que les calculs démontrant les économies d’énergie ont été effectués avant la crise du pétrole, ils ne seraient donc plus valables dans le contexte actuel.