« Psycause(s) 2 » Josiane Pinson show Paris - Avignon Off

par Theothea.com
mercredi 13 juillet 2016

Mais qui est donc Josiane Pinson ?

Serait-elle cette comédienne polyvalente qui vient de faire salle pleine au studio Hébertot durant plus de deux mois et qui s’apprête à rempiler pour trois semaines au Théâtre « Le Petit Chien » en juillet prochain au Festival d’Avignon, rééditant ainsi, de manière quasi identique, le bouche à oreille déclenché cinq années auparavant avec sa première version de PsyCause(s) ?

 

photo 1 © Theothea.com

 

Voici donc PsyCause(s) saison 2 mais n’entendez-vous point « Psychose » ? Ou bien même plus trivialement « Psy, causes… toujours » ? Car de toute évidence, ici plus qu’ailleurs, on joue avec les mots, on se joue des mots… avec une indéniable raillerie voire un humour noir !

Cependant, selon l’incontestable détermination de Josiane Pinson tellement classieuse par ailleurs, pas question de se payer de mots pour justifier une assurance, une autorité, un aplomb qui, semble-t-il, seraient en voie de lui échapper au cas où elle incarnerait son propre personnage sur scène… mais que nenni, bien entendu !

En effet, comme en 2011, elle n’est pas, dans la vie, cette Psy qu’elle incarne à merveille sur les planches au point d’en détenir tous les signes comportementaux, les stigmates verbaux ou le silence signifiant !

Elle n’est pas davantage la patiente qui ferait effet de miroir, en ayant tellement de points communs avec les angoisses concrètes apparaissant à l’aube du troisième âge, celui où tout semble s’éloigner, le mari, les enfants, ses propres parents et, de manière générale, la vie active de plain-pied avec le réel au quotidien.

Non, décidément ce profil Psy/Patient recto-verso n’est pas celui de « Josiane » qui, pour de vrai, est avant tout comédienne et, pourtant, sur scène il va s’avérer que c’est bien « elle » au pluriel, mère, épouse, analyste, analysante, confrontée à une véritable armée de cas psychotiques tellement exemplaires qu’on comprend aisément qu’avant que les spectateurs aient pu en rire à gorge déployée, il fallait que toutes ses patientes, en cure interminable, se soient vraiment montrées exaspérantes au plus haut point.

Dans ces conditions, quelle signification donner à tout cet imbroglio existentiel autour du fameux fauteuil orange extensible et rétractable à souhait durant ces heures d’écoute d’invraisemblable pathologie systématisée en protection défensive que chacune d’entre ses patientes a mise en place, alors que leur problématique individuelle est, de fait, très similaire à la sienne et, sans doute, pareille à celle de certains d’entre les spectateurs qui jubilent au vu de tant d’accointances plus ou moins reconnues, plus ou moins assumées ?

 

photo 2 © Aïda Diagne

 

On l’aura compris, Josiane Pinson, vivant désormais une vie heureuse de femme mûre expatriée à Amiens, loin des turpitudes et des tentations du jeunisme à Paname, est pourtant revenue dans la capitale, totalement plébiscitée par la re-création théâtrale de son fameux couple Psy, bourgeois-bohème confronté au retour d’âge !

Pour sûr, cet été, en Avignon-off, toujours chaud sera son show, en l’occurrence celui de la décomposition duelle assumée en perspective d’une reconstruction branchée de style « nique la mort ». Qui rira, vivra !

photos 1 & 3 © Theothea.com

photo 2 © Aïda Diagne

PSYCAUSE(S) 2 - ***. Theothea.com - de & par Josiane Pinson - mise en scène Gil Galliot - Création Studio Hébertot / Avignon Off Théâtre Le Petit Chien -

 

photo 3 © Theothea.com

 


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