Quand la musique fait son cinéma

par Voris : compte fermé
samedi 2 mai 2009

La musique de film fait parler d’elle en ce moment. France 3 consacrait toute sa deuxième partie de soirée du 1er mai à Michel Legrand, manière de rendre hommage à la musique de film dont Maurice Jarre, décédé il y a un mois fut un compositeur prolifique. La cinémathèque française rend hommage aux films de Jacques Tati où la musique tenait une place prépondérante. Mais les compositeurs pour le cinéma ont aussi bercé notre enfance avec des génériques comme « Oum le dauphin », « Pépin la bulle ou »Histoires sans paroles" : nostalgie quand tu nous tiens.

L’actualité met en lumière les musique de films : Michel Legrand, Maurice Jarre et Jacques Tati.
 
Michel Legrand a réenchanté le service public sur la 3 ce premier mai. Ce chanteur compositeur se fit connaître très tôt en Amérique et travailla avec les grands musiciens de jazz tels que Miles Davis. Il décrocha très vite aussi des Oscars. Michel Legrand n’hésita pas à employer des concepts révolutionnaires. Ainsi, pour "L’affaire Thomas Crown", avec Steve Mac Queen et Faye Dunaway, il fit monter les scènes du film en fonction de sa musique ! La scène où Steve Mac Queen fait du planeur est devenue mythique et indissociable des "Moulins de mon coeur". Autre audace nouvelle : "Les Parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy serra un film chanté en continu où tous les dialogues furent inspirés par la musique. Il s’en fallut de peu pour qu’aucune producteur ni distributeur n’acceptât le film qui remporta pourtant un succès mondial et fut suivi des "Demoiselles de Rochefort" et de "Peau d’Ane". Le nom de Legrand devint connu mondialement.
 
Très jeune, Michel Legrand se fait du cinéma sur l’écran blanc de ses dimanches, comme dit la chanson de Nougaro dont il a composé la musique. En 1971, il compose le thème célèbre du film "L’Eté 42" (écouter ici). Au total, Michel Legrand a écrit la musique de plus de 200 films réalisés par divers cinéastes : Jean-Luc Godard, Richard Brooks, Claude Lelouch, Clint Eastwood et plusieurs autres.
 
Jacques Tati est le cinéaste fétiche de Télérama qui lui a consacré un hors-série spécial. Le Fil musique du site de Télérama est dédié à l’’exposition “Jacques Tati, deux temps, trois mouvements”, qui se tient à la cinémathèque française, à Paris, jusqu’au 2 août. Sur cette bande-son d’une vingtaine de minutes, on peut entendre les journalistes Pierre Murat et François Gorin, de “Télérama”, commenter les extraits musicaux des films de Tati.
 
Maurice Jarre a disparu le 29 mars 2009 (ndlr : Il était le père de Jean-Michel Jarre). Comme Legrand, il se fit connaître en Amérique. C’est en 1962 que débute sa carrière hollywoodienne avec Lawrence d’Arabie, un film qui scella sa collaboration avec le réalisateur David Lean. Outre la musique de ce film, Il a composé celle du "Docteur Jivago" (1965), de "Paris brûle-t-il ?" (1966), de "Les Damnés" (1969), "Soleil rouge" (1971), "Le Cercle des poètes disparus" (1989), et tant d’autres. Au Festival de Berlin en février 2009, il reçut un Ours d’Or pour l’ensemble de sa carrière.
 
II - Rétrospective : les anciens :
 
Si Michel Legrand berça notre enfance avec les comédies musicales de Jacques Demy et "Oum le dauphin" dont il fit la musique et les paroles avec Vladimir Cosma, c’est aussi le cas de Jean Wiener qui a écrit la musique du générique magique de l’émission "Histoires sans paroles" de l’ORTF. En 1954, il fit aussi la célèbre musique du film "Touchez pas au grisbi".
 
Georges Delerue, fut à lui seul l’auteur de la musique de plus de 300 films. Il commença avec "Hiroshima mon amour" en 1959. Puis il enchaîna les compositions pour le cinéma en collaborant avec François Truffaut, (Jules et Jim, Les Deux Anglaises et le continent, La Nuit américaine, Le Dernier métro, etc.) Godard ("Le Mépris"), Philippe de Broca (Cartouche, L’Homme de Rio, …), Gérard Oury (Le Corniaud, Le Cerveau) ou d’Édouard Molinaro. En 1972, il commence à travailler à Hollywood : musqiue de Platoon d’Oliver Stone (1986). Martin Scorsese lui rend hommage en reprenant sa musique pour "Le Mépris" dans son film "Casino".

Francis Lai a surtout composé les bandes originales des films de Claude Lelouch. Il obtient l’Oscar de la meilleure musique de film en 1970 pour la trame de "Love Story", et reçoit une nomination dans la même catégorie quatre ans plus tôt pour "Un homme et une femme" ("chabadabada"). En 1988, il est gagnant du César de la meilleure trame sonore aux César du cinéma (France) pour "Itinéraire d’un enfant gâté".
 
D’autres anciens moins connus :
 
 
III - Coup de projecteur sur quelques modernes :
 

IV - Deux Bretons
 
 

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