Soko Yamaga, le guerrier philosophe
par maQiavel
vendredi 14 novembre 2014
Le bushido qui signifie littéralement « la voie du guerrier » est un code de chevalerie qui trouve son origine dans le « kyuba no michi » ("la voie du cheval et de l’arc").
Les samouraïs transmettent leur code moral à travers de courts textes manuscrits appelés « kakun », qui décrit les règles à respecter au sein du clan. Ces « kakun » sont de valeurs inégales et restent peu diffusés, la plupart sont des textes classiques en chinois copiés par des moines.
La prise de pouvoir de la famille Tokugawa va mettre un terme à des décennies de guerre civile (1) et permettra l’instauration d’un régime, « le shogunat des Tokugawa » (1603 -1867) qui se maintiendra plus de 200 ans.
L’unification et le processus de centralisation qui suit la prise de pouvoir des Tokugawa passe par la promotion d’une identité commune : ainsi naitra le bushido dans sa forme définitive et codifiée, sous l’influence intellectuelle de Soko Yamaga.
Maitriser les arts de la paix et de la guerre
Selon le principe selon lequel toute chose contient son contraire, parler de la guerre, c’est aussi parler de la paix.
La nouveauté sous le shogunat des Tokugawa et la longue période de paix qui l’accompagne est que les guerriers d’autrefois, bien que conservant en théorie leur tempérament militaire, exercent dès lors de charges essentiellement administrative et donc civiles. Les hommes de guerre doivent donc se muer en administrateurs et en lettrés.
Le régime réalise l’importance de l’éducation et de la transmission du savoir par l’écrit : la plume et le boulier remplacent le sabre et la lance. Il encourage le développement d’une industrie de l’édition et finance la création d’écoles dans les plus grandes villes du pays, le taux d’alphabétisation est alors l’un des plus élevé au monde, chaque fief se doit d’offrir aux Samouraïs une éducation militaire, littéraire et religieuse.
Les meilleurs élèves sont parfois reçus dans les écoles de la capitale, Edo (site l’actuel Tokyo).Soko Yamaga est l’un d’ entre eux. A l’âge de 9 ans, il est admis à l’école Yishima Seido et étudie les classiques chinois ainsi que l’enseignement des principes bouddhistes zen et confucéens.
Razan Hayashi considéré comme l’un des plus influents maitres à penser de son temps dirige l’établissement, il sera le premier à publier en Japonais une analyse critique du fameux traité chinois de « l’art de la guerre » attribué à Sun Tzu.
Bien que moine zen n’ayant aucune formation martiale, Razan Hayashi inculque à ses disciples l’importance d’atteindre la double maitrise des arts de la paix et de la guerre. Très vite parmi les élèves du maitre, Soko Yamaga se montre particulièrement brillant et se distingue aussi bien dans le maniement du sabre que dans l’analyse stratégique. Son entrainement physique est rigoureux et sa pratique des arts martiaux lui donne l’avantage de vivre pleinement cette harmonie du corps et de l’esprit qui caractérise la tradition samouraï.
Théoricien du Bushido, au programme : philosophie, histoire et art
Après ses études, Soko Yamaga ouvre à 21 ans sa propre école. Avec le soutien financier du Shogun Iemitsu qui encourage la publication de traités stratégiques en Japonais, et sous l’influence de son maitre Razan Hayashi, il publie le « sanshi Genji » qui analyse les écrits de Sun Tzu. Yamaga y défend la création d’un réseau de renseignements militaires et l’ utilisation systématique du terrain comme avantage tactique indispensable. L’ouvrage connait un grand succès dans le cercle du shogun, la formation au combat de Yamaga lui donnant un pragmatisme militaire qui fait défaut à l’école plus philosophique que son maitre Hayashi.
Le jeune érudit devient l’archétype du guerrier sage et est sollicité comme tuteur et professeur par de nombreuses familles de Samouraïs.
Comprenant que l’étude des sciences militaires et la pratique des arts martiaux sont essentielles au maintient de la tradition guerrière durant cette période de paix prolongée, ses livres organisent et codifient les principes du bushido selon un modèle très structuré inspiré des manuels de stratégie chinois : « Bukyo Shogaku » (« enseignement pour les guerriers ») et « Shido » (« la voie du samouraï ») rassemblent toute la tradition martiale et morale des guerriers Japonais.
Ces deux textes circulent et pour la première fois, les samouraïs de tous les rangs adoptent et appliquent les mêmes principes.
Pour Yamaga, la réalisation de soi est essentielle pour rester fidèle à l’éthique du guerrier, ce dernier doit avant tout comprendre son rôle et ses devoirs. Il démontre à ses disciples que le temps libre dont disposent les guerriers en temps de paix est non seulement une chance mais une nécessité pour atteindre cette supériorité spirituelle qui fait du samouraï la classe dominante du pays. En effet, le paysan, l’artisan et le commerçant n’ont pas le luxe de pouvoir consacrer leur temps à leur développement spirituel, c’est donc aux Samouraïs qu’il incombe de les guider sur la voie du devoir et de la sagesse.
Rappelant les préceptes de Confucius, Yamaga encourage l’étude de l’histoire, la philosophie et de l’art. Cette quête de savoir est peut être le plus grand héritage du bushido, les samouraïs durant cette ère de paix n’ayant jamais l’occasion de prouver leur valeur sur un champ de bataille, ils constituent une sorte d’aristocratie militaire.
Le sacrifice
Le bushido prône le respect des sept vertus que sont la droiture, la bienveillance, le respect, l’honnêteté, l’honneur et la loyauté.
Pour Yamaga, la loyauté avant tout est l’essence même du bushido et un guerrier se doit de mépriser la mort et pouvait se couvrir de gloire en mourant pour son seigneur. Le respect de soi et le devoir envers le suzerain sont en effet complémentaires : le samouraï se doit de mener une vie frugale et doit à son maitre l’ultime sacrifice de sa vie.
C’est cette idée du sacrifice qui enveloppe le samouraï de cette aura mystique abondamment exploité par la littérature et le théâtre.
Rupture avec le régime
Les suicides par fidélité dit « junshi » (2) se développent depuis que la paix retrouvé ne permet plus aux samouraïs de prouver leur bravoure sur le champ de bataille. La question du sacrifice devient un problème bien réel auquel le pouvoir doit faire face.
A la mort du shogun Iemitsu Tokugawa, treize de ses plus proches conseillers se suicident et décapitent ainsi sans le vouloir le gouvernement. Ietsuna le successeur interdit définitivement la pratique du « junshi », et promulgue une loi qui punit de mort les héritiers d’un seigneur défunt dont les vassaux se suicideraient.
Sous l’influence de ses conseillers, le nouveau shogun s’inquiète de l’enseignement de Yamaga qui s’écarte des valeurs néoconfucianistes admises par le régime comme doctrine officielle.En effet, depuis la révolte des paysans chrétiens de Shimbara matée dans le sang en 1638, le pouvoir s’oppose à toute forme de religion que le néoconfucianisme officiel, les chrétiens sont pourchassés tandis que les navires européens qui s’aventurent le long des cotes sont systématiquement repoussés, le pays se ferme à toute influence étrangère.
Soko Yamaga, lui, ne rejette pas les influences étrangères : que ce soit la stratégie chinoise ou les mousquets venus du Portugal, l’assimilation des techniques nouvelles est pour lui l’une des clés de la supériorité militaire. Prendre le meilleur des connaissances étrangères sans pour autant renier sa propre tradition, telle est la voie de la sagesse selon lui.
Plus grave : Yamaga publie un essaie philosophique, « Seikyo Yaruko » (« l’essentiel des enseignements sacrés ») dans lequel il accuse les doctrines néoconfucianistes de trahir la pensée originelle de Confucius. Il défend notamment l’idée selon laquelle le guerrier doit sa vie à l’empereur, seul vrai symbole du pouvoir divin selon la religion shinto plutôt qu’au shogun lui-même serviteur de la maison impériale (3).
Sa rupture avec le régime est consommé, il sera arrêté et incarcéré.
Les quarante-sept Rônins d’Ako
A sa libération de prison, Yamaga ne peut retourner sur les terres shogunales, il est alors exilé loin d’Edo sur le domaine d’Ako appartenant à la famille Asano, seigneurs de la région. Le maitre restera en exil pendant plus de sept ans durant lesquels il enseignera aux samouraïs du clan les préceptes du bushido. En 1675, enfin le shogun lui accorde le pardon et Soko Yamaga regagne la capitale, Edo, ou il partage son temps entre l’écriture et le maniement du sabre avant de s’éteindre en 1685 à l’âge de 65 ans.
Cependant, son enseignement aura un impact profond chez ses anciens hôtes d’exil, les samouraïs d’Ako, qui seront après sa mort à l’ origine de l’un des plus célèbres épisodes de l’histoire du Japon.
Alors qu’il assistait à une cérémonie au château du shogun à Edo, le seigneur du fief d’Ako, Asano Nagaori lève son sabre contre Kira Yoshinaka, un haut fonctionnaire au service du shogun qui l’a traité irrespectueusement. En vertu de l’interdiction de brandir son sabre dans le château de son suzerain (4), Asano est condamné au Seppuku. Kira pourtant à l’origine du différent n’est pas inquiété.
Asano s’exécutera après avoir écrit son poème d’adieu :
« Plus que les fleurs de cerisier,
Invitant un vent à les souffler,
Je me demande ce qu'il faut faire,
Avec le reste du printemps ».
Furieux, les samouraïs d’Ako, en plus de leur impuissance face à la condamnation de leur seigneur, voient leur fief dissous, condamnation qui fait d’eux des Rônins.
Le terme Rônin (prononcer Roninne) désigne les samouraïs qui ont perdu leur maitre à la suite de la dissolution d’un fief, d’une expulsion pour mauvaise conduite ou pour d’autres raisons et qui sont donc exclut des réseaux de fidélité vassaliques.
Livrés à eux-mêmes, « balloté par les vagues » (c’est le sens littéral du mot), les Rônins forment un groupe bien conscient de sa déchéance sociale. Pour ces exclus , le code du samouraï devient vide de sens : certains s’ organisent en bande et rackettent les habitants des bourgades , d’ autres sortent de la pauvreté en intégrant la pègre et en devenant des tueurs à gages , et les plus talentueux au maniement du sabre deviennent des « dojoyaburi » (littéralement « destructeur de dojo »)( 5).La plupart des Rônins cependant, malgré le rigoureux système de caste confucéen imposé par le pouvoir central finissent par accepter leur déchéance et finissent, pour sortir de la pauvreté, par intégrer le groupe de roturier en travaillant comme paysans, marchands ou artisans.
Il n’en est rien des samouraïs déchus d’Ako qui, éparpillés aux quatre coins du Japon, ruminent leur vengeance contre Kira.
Deux ans après le décès de leur maitre, 47 Rônins originaire d’Ako attaquent Kira et lui coupent la tête avant de la déposer sur la tombe de leur ancien maitre. Après avoir accomplit leur forfait, les Rônins survivants sont arrêtés mais le shogun leur laisse l'honneur de pratiquer le seppuku.
L’incident fait sensation, le courage, la détermination et le sacrifice des 47 Rônins les hissent au rang de héros, de nombreuses pièces de théâtre présentant les Rônins comme des samouraïs idéaux voient le jour, ils entrent dans la légende par d’innombrables romans populaires faisant l’éloge de la vengeance.
Désormais, la figure du Rônin va hanter l’imagination des dramaturges des siècles ultérieurs puis des cinéastes et auteur de mangas. Aujourd’hui encore, c’est une histoire très appréciée, des films et des séries télévisées entretiennent le mythe des 47 Rônin passés à postérité.
Le mythe s'exporte lorsque Kenji Mizoguchi réalise en 1941-42 la vengeance des 47 rōnin (Genroku chushingura). C'est au départ une commande de l'armée qui voyait dans cette histoire un outil de propagande pour galvaniser le sens de la fidélité et du devoir dans le peuple.
https://www.youtube.com/watch?v=TUYkMg2YJpc
Citons entre autres Tatsuo Osone, Kunio Watanabe en 1954, Hiroshi Inagaki (Chūshingura). C'est par la version de 1962, Chūshingura : Hana no maki yuki no maki, dans l'adaptation de Seika Mayama, que le grand public occidental découvrira le mythe.
https://www.youtube.com/watch?v=OXY-GfAtJ8o
On peut encore citer la version de Kon Ichikawa en 1994 (Shiju-schichinin no shikaku)
https://www.youtube.com/watch?v=8ytUvMSmXJ8
Héritage
Après le suicide de ces Rônins, le shogun interdit la publication des textes de Soko Yamaga, désormais considérés comme subversifs. Ses écoles seront fermées. Son héritage n’est pourtant pas perdu et ses plus proches collaborateurs poursuivent l’enseignement du maitre dans la clandestinité.
Quelques années plus tard, en 1716, un texte publié par Jocho Yamamoto, sous le titre de « Hagakure » (« A l’ombre des feuilles ») définit clairement la notion de bushido comme la manière de mourir au service de sons seigneur : « la voie du Samouraï se trouve dans la mort ».L’ hagakure qui reprend les préceptes de Soko Yamaga obtient un vif succès et devient un classique littéraire qui influencera des générations de Japonais.
Malgré la restriction et le contrôle instauré par le régime, les principes du bushido sont enseignés dans toutes les écoles de Samouraïs du pays.
La guerre dite de restauration, « boshin senso » (1868 -1869), qui oppose les troupes du shogun à celle de l’empereur offre aux samouraïs une dernière chance de prouver leur valeur combative et leur loyauté. Alors que les forces shogunales ont perdu tout espoir de victoire, dix neuf élèves d’une école de Samouraï entrent dans la légende lorsqu’ ils refusent de se rendre. Ces jeunes qui ont entre 14 et 17 ans se suicident en s’ouvrant le ventre et deviennent ainsi les derniers Samouraïs à pratiquer le suicide rituel. Le jeune commandant de la troupe a contre son cœur un poème que sa mère lui a donné la veille : « ne pas reculer, même sous une pluie meurtrière de flèches, telle est la voie du guerrier ».
Aujourd’hui encore, les tombes de ces hommes considérés comme des héros sont visitées par des cohortes de jeunes élèves à qui l’on explique les valeurs intemporelles du bushido.
Avec la restauration impériale de 1868, l’ère de Meiji commence et se caractérise par la restauration du pouvoir impérial, l’ouverture du pays au monde et la modernisation, les Samouraïs sont « invités », en échange de bons du trésor, à cesser de porter le sabre, privilège désormais réservé aux officiers de l’armée impériale. C’est la fin de la classe militaire Japonaise traditionnelle.
Ceux-ci vont intégrer les écoles militaires et devenir officier dans l’armée, soit après un séjour à l’étranger, enrichir l’économie de leurs acquis ou intégrer la haute administration, tout cela en continuant de se référer au bushido.
C’est sous l’ère de meiji que monte le sentiment nationaliste qui va s’exacerber dans les années 1930, conduire à ‘l invasion de la chine et à l’entrée dans la seconde guerre mondiale. Le Japon moderne en lançant sa politique d’expansion à l’étranger a besoin d’un modèle à donner à ses soldats et le puisera dans le bushido. Le Bushido influencera la mentalité Japonaise jusqu’ en 1945 et servit de base aux mouvements nationalistes d’avant guerre.
Le corps spécial appelé Kamikazes (« vent divin ») est imprégné du bushido jusqu’ à la moelle : les pilotes boivent verre de saké, portent un foulard blanc autour du coup et un bandeau blanc sous le casque, le hachumachi des samouraïs et décollent pour donner leur vie en sacrifice à l' empereur.
Après la défaite Japonaise, certains mouvements tentèrent de le remettre au gout du jour sans toute fois y parvenir. Génie poétique et égaré politique dans un monde qui ne correspond plus à ses aspirations, Yukio Mishima se suicide le 25 novembre 1970 dans l’heure même de son échec à soulever un régiment. Artiste chevronné qui a déjà vécu dans le détail en roman le seppuku, le suicide rituel n’exige plus de lui que de passer de l’acte mimé à l’acte effectif. Il a en effet fait de son suicide une œuvre artistique. Sa mère conclut qu’il aurait fallu apporter des roses rouges à sa mémoire car il avait toujours désiré cette fin là.
(1) Du milieu du XV ème siècle à la moitié du XVI ème siècle, le Japon entre dans une période permanente de chaos dites « Sengoku », littéralement "ère des provinces en guerre". Le pays sans pouvoir central est abandonné aux mains des seigneurs de guerre qui se livrent bataille pour la domination du « pays du Soleil levant ».
(2) Il y’ a plusieurs types de suicide :
-Le « seppuku », pour l’honneur. Ce terme est plus noble que « hara-kiri » qui évoque simplement l’éventration et non le coté sacrificiel et rituel.
-Le « Junshi » par fidélité.
-Le « Gyokusai », pour ne pas se rendre à l’ennemi
-Le « funshi » pour s’indigner. Le samouraï sous le régime Tokugawa n’avait pas le droit au duel privé : il ne lui restait que les armes portées contre lui-même en cas de conflit avec l’autorité, l’ultime duel avec soi même.
(3) A l’origine, le titre de "Shogun" ("général"), abréviation de « Seiitaishogun » (« généralissime chargé de combattre les barbares ») est attribué par l’empereur à l’un de ses hommes de guerre pour une unique campagne militaire.
Au fur et à mesure des guerres, des hommes se font attribuer le titre à vie et exercent un pouvoir autocratique. Le régime Tokugawa parviendra à écarter toute intervention de la court impériale et ira jusqu’ à définir les droits de l’empereur : le shogunat gouverne le pays dans les domaines militaires, politiques, financiers et juridiques et il revient à l’empereur de réformer le calendrier, de décider des noms d’ère et d’exercer son autorité sur la religion d’Etat. Autrement dit, le shogun dirige et l’empereur prie : l’empereur est responsable de l’ordre du monde mais le shogun a besoin de l’autorité de l'empereur pour le légitimer.
Ieyasu Tokugawa, après avoir conquis le pouvoir militairement, s’est fait nommer par l’empereur mais ce dernier reste entièrement sous le contrôle de la famille Tokugawa : un représentant du shogun en exercice surveille les faits et geste de la cour impériale qui ne peut ne prendre aucune décision sans l’aval du gouvernement shogunal.
(4) Brandir son sabre dans le château de son suzerain était un crime très grave qui illustre le fait que les seigneurs et particulièrement les shoguns, se méfiaient de leurs vassaux et craignaient des tentatives d’assassinat
(5) Homme qui se rend dans les dojos pour affronter les représentants à ses risques et péril dans le but des les vaincre, les humilier pour se faire un nom et fonder sa propre école. Le plus célèbre Rônin, Miyamoto Musashi, considéré parfois comme le plus grand escrimeur de tous les temps, fait partie de cette catégorie.
Sources :
-Historia numéro 764, " Samouraïs, vie et mœurs des légendaires guerriers du Japon"