Star Wars 7 est-il ringard ?

par Thib
vendredi 1er janvier 2016

Vibrant hommage pour les uns, fade reprise pour les autres, avec la sortie au cinéma du dernier épisode de la saga, l'équilibre de la Force serait-il en danger ?

L'an 2015 a beau être le théâtre des aventures de « Retour vers le futur », c'est bien avec « Star Wars, le Réveil de la Force » sorti le 16 décembre 2015 qu'il faut chercher les voyages dans le temps. La franchise passée sous le contrôle de Disney en 2012 produit un nouvel opus ou se mêlent la Force, les combats au sabre laser, le côté obscur et les aventures dans la galaxie. Depuis 2005 et la sortie du dernier opus (« La Vengeance des Siths ») de la seconde trilogie, George Lucas affirmait inébranlable que la saga était achevée préférant la qualité à la quantité. Le créateur de Star Wars déçu des critiques pesant sur la seconde trilogie (trop d'images de synthèses, trop éloignée de l'esprit des premiers films) qu'il a entièrement réalisée s'est consacré jusqu'en 2012 a protéger son univers en retravaillant les films déjà existants pour les sorties DVD ou les ressorties en 3D au cinéma.

En 2012, Disney a acquis Lucasfilms et de facto la licence Star Wars contre 4,05 milliards de dollars avec un seul objectif : ressusciter la légende. Dès lors la machine se met en place : une communication au compte goutte qui créer une hystérie mondiale autour du film, un casting reposant sur les acteurs de la première trilogie et la promesse d'authencité du réalisateur J.J Abrams comme garantie pour les déçus des Stars Wars des années 2000. Bref une fabrication presque artisanale dans le respect du consommateur avec une A.O.P bien en évidence que demander de plus ?

La bande annonce faite de nombreux clins d'oeils aux 80's est là aussi un événement mondial, on revoit les X -Wings, le Faucon Millenium et la Princesse Leïa mais aucun indice sur le scénario pour ne pas gâcher la le plaisir des futurs spectateurs.

Enfin arrive ce 16 décembre 2015, la presse joue avec l'interdiction de parler du film décidée par Disney ce qui augmente le buzz comme si CE Star Wars allait nous livrer la vérité absolue sur les Skywalker.

File d'attente devant le cinéma, au guichet, devant la salle, dans la salle et finalement la lumière s'éteint et la musique de John Williams résonne...

Deux heures plus tard, la lumière revient, la musique du générique résonne et les spectateurs sortent enthousiastes : la Force a parlée

Hommage impeccable ou film sans âme, les critiques vont vite se diviser, la presse française est unanime, le pari est réussi, le film est bien dans l'esprit de la saga, les nouveaux acteurs sont solides vivement la suite même si il faut admettre que le film a été pensé en priorité pour les fans. Du côté des forums de fans justement autre son de cloche, on reproche justement le manque de nouveauté de ce fameux scénario si bien protégé peut être pour mieux masquer ses ressemblances avec ce qui s'est fait il y 35 ans, comme si Star Wars VII était le film ultime qu'attendaient tout les nostalgiques et déçu de l'audace de la Prélogie (I, II, III) qui a suivie.

Récemment, Lucas qui a finalement visionné le film s'est dit lui même déçu du manque de nouveautés proposées par Star Wars VII, lui qui pour chaque film introduisait de nouveaux éléments tant l'attente était énorme aurait il des remords devant le fait accompli ?

Au final Star Wars VII est un des bons films de 2015 mais assurément un mauvais Star Wars, sauvé par le retour de ses acteurs phares, de ses décors, de son univers et des héritiers qui incarnent sérieusement l'avenir du mythe c'est sans doute pour ce lien passé-futur que l'épisode VII passera à la postérité, pour sa forme plus que pour son fond.

La forme justement c'est peut-être ça aujourd'hui la clé de la réussite d'un film à Hollywood aujourd'hui, quand on voit le nombre de suites sorties en salle en 2015 ou en préparation, toucher le moins possible au mythe et en tirer le maximum de bénéfices il n'y a qu'à voir la qualité des derniers films Marvel (eux aussi rachetés par Disney) pour se faire une idée, un modèle viable jusqu'à quand ?

« Difficile à prédire est l'avenir »


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