Sundance du jeu vidéo

par Laurent Checola
lundi 12 mars 2007

Quand l’industrie vidéoludique récompense la production indépendante.

Chaque année, le Festival du film de Sundance rend hommage au cinéma indépendant. Depuis neuf ans, il existe une manifestation similaire pour le jeu vidéo. Loin des superproductions vidéoludiques, dont les budgets rivalisent avec les blockbusters américains, le Festival du jeu vidéo indépendant récompense les meilleures réalisations hors-studios.

Si les moyens économiques sont moindres, les qualités graphiques, les innovations du gameplay, sont plus que jamais de mise. En un mot, des jeux dont vous n’entendrez pas parler dans les grands médias, ni même dans la presse spécialisée...

Volontairement "transgenre", le festival entend offrir un panorama exhaustif et original. Cette année, parmi la vingtaine de titres en compétition, Aquaria, sorte de perle vidéoludique, a convaincu le jury par ses graphismes colorés, et son gameplay de jeu de plate-forme des fonds marins.

Outre le grand gagnant, divers titres ont été salués par la critique : Everyday Shooter, synthèse des shoot’em up old school, a reçu le prix du design et été distingué dans la production sonore. Hack’n slash nerveux, voire haineux, Castle Crashers a obtenu un prix pour ses graphismes. Enfin, le soporifique Samorost 2, un point and click plutôt basique, vaguement esthétique, est devenu le meilleur titre dans la catégorie Web.

D’une manière générale, le palmarès des nommés, tout comme la sélection, sont assez décevants. La production estudiantine, concourant dans une catégorie séparée, a néanmoins proposé des titres plus pertinents, et moins convenus. Le jeu de destruction massive, Toblo, a remporté les suffrages. Mais d’autres titres, comme le jeu concept and Yet it moves, méritaient d’être distingués.

L’an dernier, la sélection était plus relevée, avec des titres comme Darwinia, qui a remporté la compétition. Les auteurs et concepteurs de 2007 semblent en effet reprendre à leur compte les recettes des années précédentes, sans pour autant innover.

Comment ne pas retrouver dans les graphismes géométriques de Toblo, une référence explicite à Darwinia ? Aquaria n’est-il pas la transposition pure et simple dans l’élément aqueux, du très réussi Cloud, très inspiré de l’univers de Miyasaki et qui avait ravi les joueurs l’an dernier ?


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