Sur l’exposition Ultra-peau

par David Orbach
vendredi 28 avril 2006

Une exposition risquée

Ultra-peau. Une exposition risquée : comment nous faire découvrir ce que nous avons sans cesse sous les yeux, notre peau ? Les installations sont ici spectaculaires donc, mais c’est indispensable pour nous dégager de la couenne de nos habitudes de vieux éléphants roses qui ne voient plus, et nous enchanter à nouveau comme au premier jour de notre bien . Dans le parcours de l’exposition, les explications, fournies plus tard par un livret, sont presqu’absentes, et c’est bien : ainsi, nous recevons à tout moment les émotions à vif, brûlantes, sans intermédiaire. Nous pouvons nous laisser flotter sans comprendre, dans un univers qui vaut l’autre : la peau, mobile, fluide, vague, violacée, fiévreuse, et notre regard... Comme nous aurions aimé que l’exposition aille plus profond ! Pour nous enfoncer vers les parties plus obscures, plus intimes, plus malsaines de notre épiderme : les blessures que l’on s’inflige, les stigmates, bref, le fétichisme de la chair.

coste-orbach
ULTRA-PEAU
exposition du 25 avril au 21 juin 2006 au Palais de Tokyo


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