Thérouanne, cité disparue

par ZEN
lundi 20 septembre 2010

Que faire d’une journée dédiée au patrimoine ?

Visiter l’Elysée ? Non merci, sans intérêt...
Revoir les trésors d’Arras ou de Cambrai. Pourquoi pas ?...
Mais il y a plus près : aller sur les traces d’une cité fantôme au passé prestigieux, quasiment inconnue, sauf par quelques historiens et archéologues, qui se présente aujourd’hui comme un banal village, qui a grandi, depuis le 16°siècle, en marge de ruines insoupçonnées pendant longtemps :

THEROUANNE fera l’affaire



Une histoire passionnante.
Aujourd’hui, une petite bourgade de quelque mille habitants.
Autrefois, une cité importante qui rayonnait dans une bonne partie du Nord-Ouest de la France . Une ville oubliée.
Disparue, entièrement rasée sur ordre de Charles Quint, en 1553
Une cité française, pointe avancée du Royaume, enclavée, sans doute trop négligée, qui faisait de l’ombre à son empire.
Un lieu depuis longtemps habité,déjà tête de pont des légions de César, désireux de pousser ses pions au-delà de la Manche, en "Bretagne", dont l’ambition était contrariée par un milieu difficile (marais, forêts denses) et la résistance d’un peuple combatif : les Morins, "vivant à l’extrémité du monde connu"...
Un carrefour important de voies romaines.
Un évêché trés ’important pendant longtemps.
François I° y passa, Henri II y tenait, comme "l’oreiller de la France"...

Et Thérouanne fut détruite, comme Carthage (delenda est ... ! DELETI MORINI !)
_(ci-dessous, le manuscrit, signé par Charles Quint,ordonnant la destruction)
Saint-Omer profita de sa chute. Une très importante cathédrale volatilisée.
Aujourd’hui, quelques archéologues s’acharnent à mettre à jour
des parties d’un site immense, quelques semaines par an. L’Ecole des Chartes y participe.
Travail de titan, sans moyens suffisants, qui ne révélera son efficacité que sur une longue durée.
__Rendez-vous dans cinquante ans, pour une prochaine journée du patrimoine

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