« Twilight - Chapitre 1 : Fascination » : critique du film

par Melting Actu
vendredi 9 janvier 2009

Synopsis intéressant : une fille de dix-sept ans qui tombe amoureuse d’un vampire végétarien. Pas de film de vampire depuis longtemps. En tant qu’aficionado du genre, je m’y suis rendu. Malgré tout, les soupçons m’envahissaient. Mes appréhensions m’ont très vite sauté à la figure.

Je pénètre dans une salle comble pour cette avant-première. La frénésie est palpable, on sent flotter une certaine ferveur dans les rangs. Asseyons-nous. Après avoir pris le temps de m’installer confortablement pour assister à un massacre prévisible, j’observe les alentours et tous lisent et commentent un livre que j’ai vu voilà quelques semaines en vitrine de ma librairie fétiche : Révélation par Stephenie Meyer. Je fais le lien ! C’est l’adaptation cinématographique du premier tome de cette saga (18 millions d’exemplaires vendus dans le monde). J’allai assister à la projection d’un film de vampire et voilà que je suis au milieu d’un fan club de midinettes (garçons ou filles). Je suis saisi de sueurs froides. Quelle horreur !

Je me ressaisis avec difficulté. Ne soyons pas défaitiste. L’obscurité se fait complète et la pellicule s’engage dans le projecteur. Les premières séquences mettent dans l’ambiance de manière très directe : High School Musical rencontre Buffy Contre Les Vampires ! Une atmosphère puérile, insipide et mièvre n’aide pas à mettre en lumière le scénario aseptisé et le fond mythique pompé sur les standards littéraires contemporains. Un maladroit mélange entre Entretien Avec Un Vampire d’Anne Rice pour le personnage de Edward Cullen (Robert Pattinson) qui refuse de prendre la vie d’êtres humains, tout comme Louis de Pointe du Lac et la matière mythologique qui fait la grande originalité et l’intelligence narrative de la trilogie Vampire Junction de S.P. Somtow, à savoir le chamanisme amérindien et la tradition magique de ces peuples.

J’éprouve le malaise de celui qui veut quitter la salle et maudire le réalisateur au passage, mais qui risque d’être lynché par la foule de pieux spectateurs pour hérésie caractérisée. Le malaise est d’autant plus grand que j’ai perdu neuf euros dans l’affaire. En résumé : une romance tout de miel recouverte, de vilains méchants sans consistance, une atmosphère proprette où le romantisme croupit dans les oubliettes, une réalisation pauvre et indigente qui frise la qualité des séries télévisées de M6, je passe sur le jeu d’acteur. Contenu et contenant piteux. C’est laid.

Au cinéma depuis le 07 janvier

Robert Stumpel (rédacteur de www.melting-actu.com)


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