Viva El Zorro aux Folies Bergère !

par Theothea.com
mardi 17 novembre 2009

De Hair à Zorro, ce n’est, pour Laurent Bàn et Liza Pastor, qu’une question de saison, puisque déjà en duo de comédie musicale l’année dernière, c’est donc en passant du beautiful people au flamenco gitan que l’identité de Diego de la Vega va, présentement, se démasquer aux yeux de la belle Luisa.

Des mélopées hippies aux rythmes andalous, les deux artistes vont, désormais, monter dans le train de la renommée, à la vitesse sidérale des étoiles en pleine éclosion, sous le claquement langoureux des guitares, en transe contagieuse.

En effet, au terme d’une préparation sur plusieurs mois avec coordination chorégraphique et musicale, en perspective de cette romance de cape et d’épée, le couple de scène « Diego / Luisa » est, aujourd’hui, projeté en emblème médiatique des six autres rôles principaux, Don Alejandro (Georges Beller) également narrateur de l’aventure, Ramon le frère maudit (Yan Duffas), Garcia (Benoît de Gaulejac) en Sancho Pancha revu mais fort heureusement non corrigé ainsi que la superbe Inez (Géraldine Larrosa) officiant en charismatique meneuse de clan.

A la suite des productions du « Roi Lion » et de « Cabaret », voici donc « Zorro » qui vient d’arriver aux Folies Bergère, accompagné de la musique des Gipsy Kings selon la trame du roman d’Isabel Allende ayant su composer ingénieusement avec les tonalités modernistes du mythe.

Une formation live d’une vingtaine de musiciens, répartis au balcon des Folies Bergère, de part et d’autre de la scène, entraîne l’ensemble constitué d’un nombre équivalent de danseurs et de chanteurs, alors même que plusieurs d’entre eux peuvent intervenir, à la demande, en doublures des rôles titre.

Tel le souffle épique d’un western californien, Zorro le vengeur masqué, suite à une éducation espagnole dont les principes ne transigent pas avec l’éthique, revient dans l’Amérique de ses racines paternelles, sous l’emprise d’une trahison si peu fraternelle qu’elle implique chez le jeune homme Diego, un dédoublement provisoire de sa personnalité.

Toutefois, le souvenir de Luisa, son amie d’enfance, dirigera ses pas de justicier au grand coeur, fort opportunément là où le destin frappe par de grands coups de boutoir, les racines du malheur qui sont, pourtant, sur le point de s’éclipser, par magie, en voltiges, cascades et autres tours habiles de passe-passe.

La cohérence du projet artistique éclate, avec évidence, de mille feux à la fois, conviviaux, enthousiastes et surtout emplis par la bonne humeur communicative des protagonistes, se lisant dans leurs yeux qui se croisent, en de multiples regards impliqués, sans l’ombre d’une échappatoire.

Trois heures, avec entracte, de spectacle romanesque époustouflant, garantissant le plaisir des plus petits au plus grands. Viva El Zorro !

photo © Brinkhoff / Mögenburg © 2009 ZLL

ZORRO - **** Theothea.com - de Stephen Clark - mise en scène : Christopher Renshaw - avec Laurent Bàn, Georges Beller, Yan Duffas, Benoit de Gaulejac, Geraldine Larrosa & Liza Pastor - Folies Bergère -

 

 

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