Wim Delvoye : de l’art et du cochon

par NOUVEL HERMES
lundi 8 mars 2010

Exposition au MAMAC de Nice.

On retrouvera chez Wim Delvoye, à la virgule près, ces recettes qui réduisent l’art contemporain à une continuelle répétition de lui-même et le condamnent à n’être in fine que la signature de celui qui le produit.
Signature d’une trouvaille plus que d’une idée, signature d’une « marque » plus que d’un artiste puisque l’exécution en série de l’œuvre est confiée très largement à des sous traitants.
 
La clé reste la même : provocation, surprise, émotion face à l’esbroufe du quantitatif et d’ un savoir faire… « made in China » !

Provocation pour gogos quand on sait que l’artiste fit son entrée tumultueuse dans le domaine de l’art en 2000 avec « Cloaqua », une machine à caca, 50 ans après les conserves « Merde d’artiste » de Piero Manzoni… La même farce, un demi-siècle après et ça épate toujours le bourgeois ! L’art contemporain n’est plus capable de produire ne serait-ce que de la nouveauté et personne ne veut le voir !
 
Je me suis donc rendu au MAMAC de Nice où Wim Delvoye expose trois séries d’œuvres : Des cochons naturalisés et tatoués qu’on retrouve dans toutes les grandes capitales (Faut-il y voir un clin d’œil à son compatriote belge : « Les bourgeois c’est comme les cochons, plus ça…. » ? Même pas !).
 
Une série de dessins très esthétisants à partir d’improbables perspectives de crucifix réalisées par ordinateur et conduisant à la fabrication d’objets dont l’un s’apparente à une herse.
 
Enfin une série reproduisant le style gothique sur des maquettes, un tracto-pelle par exemple.
 
Rien d’original donc : encore le détournement, la loi des séries, la provocation potache, le cochon et le sacré, le blasphème infantile. Boltanski ou Delvoye, c’est du pareil au même. De l’art contemporain donc. C’est-à-dire de l’argent qui circule au rythme des expositions et les ventes et achats de quelques-uns au gré de la seule valeur spéculative...
 
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