Les Invisibles
par politzer
mercredi 2 juillet 2025
La majorité invisibilisée par les minorités médiatisées.
Dans les usines, sur les chantiers, dans les supermarchés, une majorité invisible trime, souffre et lutte : la classe ouvrière française, qu’elle soit blanche, noire, arabe ou autre. Ces ouvriers, issus des cités, des campagnes ou des banlieues, partagent la même galère : salaires de misère, précarité, mépris des élites comme Hollande et ses « sans-dents ». Leur solidarité, forgée dans les vestiaires, les pauses clope ou les cités, transcende les différences de peau ou de religion. Comme le dit un ouvrier issu du lumpenprolétariat, fort de six générations de galère : « On lutte, on ne mendie pas, contrairement à ceux qui fuient leurs combats, invités par le MEDEF et Mélenchon. » Mais les médias n’en parlent jamais. Leur misère est cachée, leurs combats ignorés. À la place, ils glorifient des « minorités invisibles » – LGBTQ+, noirs, arabes, migrants – transformées en symboles identitaires pour les opposer à la classe ouvrière. Cette division, orchestrée depuis Mitterrand, fracture l’unité ouvrière. Elle sert les multimilliardaires, dans une société au bord de l’implosion. La majorité invisible : les oubliés de la lutte des classes .La classe ouvrière, c’est la France qui se lève tôt, bosse dur et finit le mois dans le rouge. Ouvriers de Renault, manutentionnaires d’Amazon, caissières de Carrefour, maçons des chantiers : français, immigrés, noirs, arabes, ils sont unis par l’exploitation – patrons qui pressurent, État qui taxe, élites qui méprisent. Beaucoup d’immigrés s’intègrent par le travail, partageant les luttes ouvrières. Mais certains, surtout dans les 2e, 3e et 4e générations, se désocialisent, poussés par la précarité, le chômage et les manipulations médiatiques et extérieures – discours identitaires, extrémisme religieux, incitation à la délinquance. Cette fracture, orchestrée par les élites, éloigne les immigrés des combats prolétariens. Les Gilets jaunes (2018-2019) ont incarné l’unité ouvrière. Sur les ronds-points, ouvriers, précaires et retraités se dressaient contre les taxes carburant, la précarité et Macron, symbole du capital. Peu importaient leurs origines ou leurs votes : ils partageaient des barbecues, bloquaient des routes, affrontaient les CRS. Les immigrés, touchés par les mêmes galères, étaient malheureusement peu présents, dissuadés par les accusations de « facho » de LFI et des médias – preuve du succès bourgeois de la division. Les rares remarques racistes, anecdotiques et souvent regrettées, n’entamaient pas cette camaraderie. Comme le dit notre ouvrier : « Des fachos, j’en ai vu un seul, un extrémiste religieux dont l’armée est très loin d’être aussi « morale » qu’elle le prétend, point barre. Le reste, c’est des conneries pour nous diviser. » Mais la misère de cette majorité invisible – loyers impayés, frigos vides, blessures des LBD, burn-out, suicides – reste absente des écrans. Et quand ces ouvriers, abandonnés, votent RN, non par idéologie, mais parce qu’il parle chômage, taxes, mépris, quand LFI les juge avec des leçons d’antiracisme. Les médias et LFI les traitent de « beaufs fachos racistes », les poussant dans les bras de l’extrême droite.
Les minorités invisibles :
Une division orchestrée . Les médias transforment les « minorités invisibles », issues des mêmes cités, en symboles identitaires pour les opposer aux ouvriers. Assa Traoré, icône antiraciste après la mort de son frère Adama (2016), incarne cette fracture. En juin 2021, elle pose poing levé, chaussée d’escarpins Louboutin (695 € minimum), pour une campagne de luxe soi-disant dédiée à l’égalité. Pour un ouvrier , c’est une gifle : « Pendant qu’on lutte pour survivre, elle parade pour les multimilliardaires. » Cette stratégie remonte aux années 1980, quand Mitterrand et Julien Dray créèrent SOS Racisme pour affaiblir le PCF de Georges Marchais, fer de lance des luttes ouvrières. En 1980, Marchais dénonça l’immigration comme une arme du patronat pour « faire pression sur les salaires » et « diviser les travailleurs » (L’Humanité, 24 décembre 1980). Il appelait à stopper l’immigration légale et clandestine, tout en prônant la solidarité avec les immigrés sur place et les luttes internationales (Vietnam, Chili). Son internationalisme prolétarien était clair : les ouvriers doivent lutter chez eux, pas fuir ou concurrencer leurs camarades. Mais le PS, Dray, et les médias l’accusèrent de « facho », discréditant le PCF. SOS Racisme, avec « Touche pas à mon pote », polarisa le débat sur le racisme, culpabilisant les ouvriers comme xénophobes, détournant les immigrés des syndicats. Le PCF s’effondra (6,7 % en 1988). Les ouvriers se divisèrent. Le patronat prospéra sur une main-d’œuvre immigrée précaire. Comme le dit notre ouvrier : « Ils nous traitent de racistes pour nous opposer, pendant que les patrons se gavent. » Mélenchon et LFI : la trahison moderne. Mélenchon, bourgeois à 9 000 € de retraite, appart à Paris, maison de campagne, jeune compagne dans son lit, reprend cette stratégie. En 2018, face aux Gilets jaunes, il hésite, invoquant le « risque facho », avant de rejoindre tardivement le mouvement pour capter son énergie. Sa formule « fâchés pas fachos » juge les ouvriers au lieu de les unir, comme SOS Racisme avec Marchais. LFI, parti des classes moyennes urbaines, préfère les leçons d’antiracisme aux combats ouvriers, accusant les ouvriers de racisme s’ils grognent contre l’immigration patronale.
Comment la division des Français sert les multimilliardaires.
Cette division est une aubaine pour les multimilliardaires. Pendant que les ouvriers s’écharpent sur l’identité, Total, LVMH, et Amazon engrangent des profits. Louboutin, valorisé à 2 milliards d’euros, se paye Traoré pour une campagne « solidaire », tandis que les ouvriers galèrent à 1 200 € par mois. Les médias, complices, taisent leur misère pour glorifier les « minorités invisibles » et culpabiliser les « beaufs ». Une société au bord de l’implosion. Cette opposition entre la majorité invisible et les minorités médiatisées fracture la France. Abandonnés par une gauche bourgeoise, les ouvriers se tournent vers le RN, non par idéologie, mais parce qu’il parle chômage, taxes, mépris, quand LFI les juge. « C’est leur faute, et c’est ce qu’ils veulent », accuse notre ouvrier. Les médias et LFI, en les traitant de « fachos », les divisent irrémédiablement. Le patronat jubile. Les multimilliardaires prospèrent sur une classe ouvrière éclatée, où français blancs, noirs, arabes s’opposent au lieu de s’unir contre l’exploitation. Les Gilets jaunes ont montré qu’une autre voie était possible : une révolte unitaire, où la solidarité l’emportait. Mais cette unité fut brisée par les accusations de « facho », comme Marchais en 1980. Pour l’unité prolétarienne, la lutte des classes n’est pas un débat moral, mais un combat mortel. Les ouvriers d’usines, ne mendient pas : ils se battent pour leur dignité. Leur internationalisme, c’est la solidarité sur place – cités, chantiers, ronds-points – et l’aide aux camarades à l’étranger, pas une concurrence importée par le patronat. La majorité invisible doit se lever, reprendre les ronds-points, bloquer les usines, briser les divisions bourgeoises – Dray, Mélenchon, Traoré, médias. Elle doit reprendre la parole, montrer sa misère cachée, ses souffrances ignorées. Les ouvriers ne sont ni « fachos » ni « beaufs », mais la force vive de la France. Face aux multimilliardaires, leur unité est une arme. Comme le dit notre ouvrier, qui voit loin : « On lutte pour le panier de la ménagère, mais au final , on lutte pour recouvrer, tous ensemble, dignité et liberté ! »