Bougez avec la Peste

par Julo
mercredi 28 novembre 2007

9,50 euros. Le prix a cours actuel de la connerie humaine. Le 20 novembre, Dominique, ingénieur, en arrêt de longue maladie, est passé à La Poste dans le but de toucher un mandat de 9,50 euros. A la demande de la préposée au guichet, il présente une carte d’identité. Normal...

- "Il n’y a pas de cheveux..."
La carte avait été réalisée six mois plus tôt, pendant sa chimio. Pragmatique, Dominique présente son permis.

- "Mais c’est pareil : il n’y a toujours pas de cheveux."


Dominique sort une photocopie de son ancien permis...

- "Ah bon, je vais voir avec ma chef si elle peut signer."

Attente...
Dominique voit arriver deux gendarmes en lieu et place de la guichetière zélée, de son mandat de 9,50 euros, ou même de "la chef"...

- "Vous voulez bien nous suivre monsieur."
Dominique a beau leur expliquer qu’il était en chimio (félicitons d’ailleurs son courage à encore se justifier...), les gendarmes lui expliquent qu’il est interdit de posséder une photocopie de son ancien permis de conduire.
Là, Dominique a dû un peu craquer parce que les gendarmes le menacent de le placer en garde à vue s’il ne se tait pas. Pour conclure, ils déchirent devant lui sa photocopie, avant de quitter la scène. Toujours admirable de maîtrise
de soi, Dominique... retourne au guichet.

- "Attendez, je vais voir"...
La chef, toujours. Dominique n’a pas attendu son retour.
Le plus frappant dans cette histoire moisie, c’est de constater à quel point zèle et bêtise font décidément bien la paire. Zèle de la guichetière, manifestement incapable de décisions unilatérales. Zèle de "la chef", qui malgré l’incident avec les gendarmes n’avait toujours pas eu le temps de trancher la question. Zèle des flics, clairement pas en mesure de sortir d’une application bovine de la lettre juridique et des procédures. Fut un temps ou d’autres passaient des coups de fil et faisaient venir des flics "parce qu’on leur disait de le faire...".


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