Elizabeth Teissier prédit la victoire de la France à l’Euro... le lendemain de son élimination

par William Castel
mercredi 18 juin 2008

Elizabeth Teissier vient de démontrer une nouvelle fois à quel point sa prétendue science astrologique est fiable. Voici l’une des dernières « astro dépêches » que l’on peut lire sur son site internet, intitulée « La France en demi-finale... ou mieux ?! » :

« Le ciel de Raymond Domenech, comparé à celui de la Finale de l’Euro 2008, m’a frappée. Ce Verseau/ Asc. Vierge vit un moment unique dans sa vie, à l’instar d’Alain Prost en 1985, lorsqu’il devint champion du monde ! Pluton lui fait passer une vitesse, Jupiter lui promet chance et gloire.

Faut-il conclure que la France sera en finale ? Cela semble acquis - pour le reste, croisons les doigts (pas analysé tous les pays !)... »

Une magnifique prédiction que notre astrologue a réitérée dans le magazine suisse L’Illustré : « Le ciel de Raymond Domenech, comparé à celui de la finale de l’Euro, m’a éblouie (...). De là à conclure que la France va gagner l’Euro, il n’y a qu’un pas, que je franchis allégrement !  » Quel talent ! Précisons que cette magistrale prophétie a paru ce mercredi... c’est-à-dire le lendemain de l’élimination des Bleus face à l’Italie.


Mais ne soyons pas trop sévère avec notre chère Elizabeth, car Raymond Domenech « vit » bel et bien « un moment unique dans sa vie » à l’occasion de cet Euro. Il a en effet profité de cette soirée de déroute à Zurich pour faire sa demande en mariage à Estelle Denis, sa belle promise qui officie en tant que journaliste sportive sur M6. Raymond est, d’une certaine manière, son « champion du monde » à elle ! Elizabeth Teissier se sera simplement embrouillée dans son interprétation du ciel (trop ?) éblouissant de "Raymond la science" : son trophée n’était pas la Coupe d’Europe... mais son étoile à lui, Estelle Denis.



Et puis, comment pouvait-on prévoir qu’une main néerlandaise dans la surface de réparation française ne serait pas sifflée, qui aurait probablement changé le cours du match et des astres ? Comment prévoir que Franck Ribéry, notre meilleur élément, quitterait la pelouse au bout de sept minutes face aux Italiens ? Qu’Abidal faucherait dans la surface, tel un mauvais junior, l’attaquant italien Luca Toni, s’excluant ainsi du terrain et offrant déjà la victoire aux champions du monde ? Comment prévoir que Thierry Henry détournerait dans son propre but un coup franc anodin de Daniele De Rossi ? Quelle rationalité peut encore rendre compte des choix tactiques de l’entraîneur français : sortir le milieu offensif Nasri au profit du stoppeur Boumsong, alors que la France est menée 1-0 et a deux buts à marquer pour espérer se qualifier ? Comment ces aberrations auraient-elles pu être lisibles dans les si sages trajectoires de Pluton et Jupiter ?

Interrogé ce soir sur Europe 1 par Guillaume Durand, le touche-à-tout Alain Finkielkraut a rappelé qu’il n’y avait pas de raison à tout. « Ce match démarrait sous les meilleurs auspices », jusqu’à la sortie de Ribéry, a lancé le philosophe. Cet événement, imprévisible, insondable dans les astres, a changé le cours de l’Histoire.

Mais Elizabeth Teissier avait peut-être tenu compte, dans sa prédiction de victoire de la France à l’Euro, d’un autre aléa, qui aurait pu jouer un rôle déterminant, décisif.

En effet, dans l’autre match du groupe C entre les Pays-Bas et la Roumanie, l’attaquant néerlandais Rafael van der Vaart a bien failli asphyxier ses partenaires sur le banc de touche... et, qui sait, tous les joueurs présents sur la pelouse :



Un incident dévastateur qui aurait qualifié d’office les seuls survivants de ce groupe C : les Italiens et les Français.

Le vent frais de Berne en a décidé autrement... sauvant la logique, et la qualification des brillants Oranjes. Teissier n’avait pas prévu cela. La brise. Victoire de la météorologie sur l’astrologie, en quelque sorte.

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