Femme aveuglée à l’acide en Iran : son agresseur subira le même sort
par homme libre
lundi 1er décembre 2008
"Un Iranien qui avait rendu sa victime aveugle en lui jetant du vitriol au visage a été condamné à la cécité par une cour de Téhéran.
Les cas d’agression de femmes à l’acide se succèdent. 15 écolières ont été aspergées de vitriol en Afghanistan il y a deux semaines. Seront-ils freinés par les jugements des coupables ?
A Téhéran, un homme de 27 ans a été jugé aujourd’hui pour avoir rendu une femme aveugle, il y a quatre ans, en lui jetant de l’acide au visage, car celle-ci refusait sa demande en mariage. La victime a également de nombreuses cicatrices sur le visage et le corps, malgré plusieurs années de soins.
Il sera lui aussi aspergé d’acide. La législation iranienne étant basée sur la charia, l’homme a été jugé selon la loi du talion qui veut que le coupable de coups et blessures intentionnelles se voit infliger exactement le même traitement par la justice. Le coupable a donc été condamné à la cécité, par aspersion d’acide."
http://www.lesquotidiennes.com/soci%C3%A9t%C3%A9/agressio...
C’est un crime insupportable. C’est une pratique insupportable. Et c’est encore heureux qu’un tel agresseur doive répondre de ses actes. On peut discuter bien sûr de la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent. Gandhi disait qu’avec cette loi de l’ancien testament, nous serions tous un jour aveugles. Mais comment faire comprendre à ce genre d’agresseur ce qu’il y a d’inacceptable dans son geste ?
Punir ne suffit pas à éviter le crime. Ce qu’il faut aussi c’est une éducation sociale pour mettre en place une prévention. Mais les mentalités changent lentement, et peut être que cette sentence, bien qu’elle heurte la pensée humaniste qui intègre le pardon et la possibilité de changement et d’évolution individuelle, en fera réfléchir d’autres. C’est hélas souvent la peur de la sanction qui limite les comportements. Mais à défaut de conscience individuelle, il faut peut-être encore en passer par là. Même si je préfère de loin une société où la conscience individuelle serait plus forte que la peur de la sanction.
Mais, semble-t-il, nous n’en sommes pas encore là...