L’avenir de l’Humanité parmi les milliards de Terre(s) présentes dans notre galaxie

par Stupeur
vendredi 4 mai 2012

La découverte de planètes hors de notre système solaire ne fait même plus l'événement. Car ces nouvelles exoplanètes répertoriées se comptent désormais par centaines (plus de 800) et bientôt par milliers... Mais il semblerait que ces planètes identifiées ne soient que la partie infime du nombre potentiellement gigantesque d'exoplanètes, plus ou moins similaires à la Terre, éparpillées dans notre galaxie, La Voie lactée.

En se focalisant sur des systèmes stellaires très communs, où se trouve des naines rouges [1], des astronomes de l'Observatoire européen de La Silla au Chili ont déjà repéré 9 planètes et leur quête risque de s'avèrer très fructueuse. 

Ainsi donc, les esprits prompts à se projeter dans le futur ne pourront s'empêcher d'imaginer ces milliards de naines rouges et le cortège de planètes qui gravitent dans leur périphérie. Des planètes susceptibles d'abriter la vie... L'humanité devra s'y faire, la Terre n'a rien d'exceptionnel, et la vie n'a aucune raison de se cantonner à notre modeste système solaire.

Les terriens du XXIème siècle et des suivants seront-ils à la hauteur de ces nouvelles connaissances qui ne vont pas manquer de bousculer des certitudes âprement défendues ?

Afin de bien planter le décor, rien de mieux qu'une vidéo explicative : 

Transcription de la vidéo : La plupart des quelques 800 planètes découvertes hors du Système solaire, tournent autour d'étoiles plus ou moins semblables au Soleil. Cependant, à l'Observatoire européen de La Silla au Chili, une équipe d'astronomes est partie à la recherche de planètes gravitant autour d'une autre catégorie d'étoiles, les naines rouges. Ces étoiles sont pâles et froides comparées au soleil, mais elles sont très communes et ont une longue durée de vie. Elles représentent ainsi près de 80% des étoiles de notre galaxie. Durant près de 6 ans, à l'aide du spectromètre HARPS, les chercheurs ont étudié pas moins de 102 naines rouges et découvert 9 planètes d'une masse d'une à dix fois celle de la Terre. Deux d'entre elles se situent dans la zone habitable de leur étoile, c'est-à-dire la région où la température permet l'existence d'eau liquide. Cette découverte permet de supposer que de nombreuses naines rouges situées à quelques années lumière du Soleil abritent d'autres planètes plus ou moins similaires à la Terre. Les recherches vont se poursuivre pour détecter des planètes comparables et tenter d'analyser leur atmosphère. (l'extrait vidéo vient du Journal de la semaine sur universcience.tv)

Vue d’artiste représentant un coucher de Soleil vu depuis la super-Terre Gliese 667Cc
Credit:ESO/L. Calçada - http://www.eso.org/public/france/images/eso1214a/

Un Communiqué de presse publié le 28 mars 2012 sur le site internet de l'ESO (European Southern Observatory - L'Observatoire européen austral), Des milliards de planètes rocheuses dans la « zone habitable » autour de naines rouges dans la Voie Lactée, donne davantage de précisions. Voici quelques extraits du Communiqué de presse eso1214fr : 

« L’équipe d’HARPS a recherché des exoplanètes en orbite autour de la catégorie d’étoiles la plus commune de la Voie Lactée – les naines rouges (aussi appelées les naines M). Ces étoiles sont faibles et froides comparées au Soleil, mais elles sont très communes et ont une longue durée de vie. Par conséquent, elles représentent 80% de toutes les étoiles de la Voie Lactée.

« Nos nouvelles observations avec HARPS signifient qu’environ 40% de toutes les naines rouges ont une super-Terre [2] en orbite dans leur zone habitable, là où l’eau liquide peut exister à la surface de la planète, » explique Xavier Bonfils (IPAG, Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble, France), le responsable de l’équipe. « Le fait que les naines rouges soient si communes – on en compte environ 160 milliards dans la Voie Lactée- nous a conduit à l’étonnant résultat qu’il y a des dizaines de milliards de planètes de ce type rien que dans notre galaxie ».

L’équipe HARPS a sondé un échantillon de 102 naines rouges choisi avec soin dans le ciel austral pendant une période de six ans. Au total neuf super-Terres (planètes dont la masse est comprise entre une et dix fois celle de la Terre) ont été trouvées, dont deux se trouvaient dans la zone habitable des étoiles Gliese 581 (eso0915) et Gliese 667 C. Les astronomes ont pu estimer la masse de ces planètes et leur distance par rapport à l’étoile autour de laquelle elles sont en orbite.

En combinant toutes les données, incluant les observations d’étoiles qui n’ont pas de planète, et en regardant la fraction de planètes existantes qui a pu être découverte, cette équipe a été capable de comprendre à quel point il était commun de trouver différentes sortes de planètes autour des naines rouges. Ils ont trouvé que la fréquence de la présence de super-Terres dans la zone habitable est de 41% avec une marge allant de 28% à 95%.

Par ailleurs, les planètes plus massives, semblables à Jupiter et à Saturne dans notre Système Solaire, se sont révélées être rares autour des naines rouges. Moins de 12% des naines rouges sont supposés avoir des planètes géantes (avec une masse comprise entre 100 et 1000 fois celle de la Terre).

Comme il y a beaucoup de naines rouges proches du Soleil, cette nouvelle estimation signifie qu’il y a probablement environ une centaine de super-Terres dans la zone habitable d’étoiles situées dans le voisinage du Soleil, à une distance inférieure à environ 30 années-lumière »

(...)

Une des planètes découvertes dans le sondage des naines rouges d’HARPS est Gliese 667Cc. C’est la seconde planète de ce système d’étoiles triple (voir eso0939 pour la première) et elle semble se trouver à proximité du centre de la zone habitable. Bien que cette planète soit plus de quatre fois plus lourde que la Terre, il s’agit de la plus proche sœur de la Terre trouvée à ce jour. Elle dispose très certainement des bonnes conditions pour que de l’eau liquide existe à sa surface. C’est la seconde planète de type super-Terres découverte dans la zone habitable d’une naine rouge au cours de ce sondage d’HARPS, après Gliese 581d, dont la détection a été annoncée en 2007 et confirmée en 2009.

« Maintenant que nous savons qu’il y a de nombreuses super-terres autour de naines rouges proches, nous devons en identifier plus en utilisant HARPS et les futurs instruments. Quelques une de ces planètes doivent passer devant leur étoile au cours de leur orbite – cette perspective ouvre la possibilité d’étudier leur atmosphère et de rechercher des signes de vie », conclut Xavier Delfosse, un autre membre de l’équipe (eso1210). »

Cette recherche a été présentée dans un article intitulé “The HARPS search for southern extra-solar planets XXXI. The M-dwarf sample”, par Bonfils et al. publié dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Sylvestre Huet écrivait ce qui suit dans un article paru le 29 mars sur liberation.fr (extrait) : 

« Les naines rouges n’avaient pourtant pas bonne presse dans les labos où l’on cherche des exo-Terres habitables. Leurs planètes étaient en effet soupçonnées d’être très peu susceptible d’accueillir de la vie. Bloquées par effet de marée - comme la Lune - avec une face en permanence tournée vers l’étoile ; soumises à de puissants rayons X ou bombardées d’éruptions stellaires… Le programme de recherche de signaux intelligents dans l’univers, le Seti, avait d’abord écarté ces naines rouges de ses cibles. Puis, les astrophysiciens se sont dit que les naines rouges n’étaient peut-être pas si anti-vie que cela. Qu’une atmosphère peut redistribuer un trop-plein de chaleur vers la face non éclairée. Que les rayons X et les éruptions stellaires ne sont peut-être pas si dramatiques…

Pour l’équipe de Michel Mayor, il y aurait dans notre banlieue très proche (30 années-lumière autour de la Terre), une centaine de telles planètes. Elles seraient donc accessibles à des observations précises permettant de détecter des signes de vie - de l’oxygène en abondance dans l’atmosphère - pour des télescopes futurs. Pendant ce temps, le télescope spatial Kepler de la Nasa engrange des milliers de candidates au statut d’exoplanète à confirmer, dont beaucoup de taille terrestre. Les astrophysiciens pourraient nous annoncer bientôt qu’il y a des milliards de Terres autour d’étoiles de type solaire. Non par intuition physique, mais par observation et démonstration statistiques. »

 

 D'après ces équipes de chercheurs, des super-Terres se trouvent donc à moins de 30 années-lumière de notre système solaire. Il va de soi que même la plus proche d'entre-elles n'est pas près d'être visitée par des humains en chair et en os (quoique...). Et pourtant, dans la série de documentaires sur l'astronomie et l'astrophysique, L'Univers Et Ses Mystères (The Universe), ce voyage a déjà été imaginé dans l'épisode diffusé en août 2010 sur la chaîne History. L'épisode s'intitule Voyage dans le temps (Time travel) et il se termine sur une expédition mise au point par nos descendants, dans un futur pas si éloigné que ça, pour atteindre le système stellaire le plus proche de la Terre : Alpha du Centaure (Alpha Centauri). Des deux étoiles, Alpha Centauri A et B, c'est la deuxième qui fait l'objet de l'attention des scientifiques pour y chercher une planète. Cependant, une naine rouge (Proxima du Centaure) fait également partie de ce système.

Un épisode d'anticipation, mais peut-être que la réalité va dépasser la fiction, aussi scientifique soit-elle...

Exoplanètes : Voyage vers Alpha Centauri

L'épisode complet est visible en 3 parties : partie 1 - partie 2 - partie 3

Comme on vient de le voir, la réalité rattrape et dépasse souvent la fiction. Ainsi, en matière d'exoplanètes, il semble bien que nous ne sommes pas au bout de nos surprises... Les super-Terres se compteraient par milliards dans la Voie lactée et comme le dit Xavier Delfosse : « Quelques-une de ces planètes doivent passer devant leur étoile au cours de leur orbite – cette perspective ouvre la possibilité d’étudier leur atmosphère et de rechercher des signes de vie ». Donc, pour résumer, un voyage habité vers Alpha Centauri est bien évidemment du domaine de la science-fiction, tandis que la découverte de signes de vies sur une exoplanète est déjà un objectif de travail pour les chercheurs de l'ESO. Que de chemin parcouru depuis l'époque où "la Terre était plate", ou plus récemment quand "le Soleil tournait autour de la Terre"... 

 

En écrivant cela, des questions se bousculent dans mon esprit :

Est-ce que l'Humanité, et plus précisément son niveau de conscience, est à la hauteur de l'évolution des connaissances ? 

Que penser d'une civilisation qui cherche la vie à 20 ou 30 années-lumière de la Terre, alors qu'elle détruit la vie au sein de son propre écosystème, avec un acharnement qui devrait nous faire mourir de honte ? 

Est-ce que les progrès des sciences, de l'astronomie, de l'astrophysique... n'auraient pas dû nous faire prendre conscience de la fragilité du petit vaisseau Terre et de ses occupants ? 

Est-il normal que les guerres et autres massacres soient notre lot quotidien ? Nous ne sommes pas fichus de nous entendre entre passagers du vaisseau Terre ? Nous ne sommes pas fichus de coopérer pacifiquement, de partager les ressources équitablement, de transmettre les bonnes idées, les découvertes, au lieu de les garder pour en tirer profit ? 

Sommes-nous condamnés à rester, cupides, futiles, manipulés, des consommateurs serviles en attente passive de la prochaine catastrophe ? 

Le Bien commun, l'Intérêt général, la justice sociale, la coopération, l'éthique, le partage, la non-violence, le savoir accessible à tous, l'Humanité unie dans sa diversité : est-ce que ces mots ont encore un sens ? 

...

L'avenir de l'Humanité parmi ces milliards de Terre(s) paraît mal engagé, surtout quand on vient de se poser toutes ces questions...

On peut sérieusement douter quant à la capacité de l'Humanité à devenir adulte et responsable. Mais ce blocage à un âge infantile n'est-il pas voulu, entretenu, cultivé ? Que trouverons-nous en cherchant La cause des causes (comme préconisé par Etienne Chouard) ? Une Oligarchie (celle dont parle Hervé Kempf) ? Une Ploutocratie qui mène une guerre sournoise contre les peuples (cf La Stratégie du choc de Naomi Klein), en les abêtissant, en les désinformant, en les divisant, en les massacrant si besoin ?

Il semble bien que la cause des causes est celle-là. Nous croyons vivre en Démocratie et c'est totalement faux. Nous obéissons servilement à des maîtres, qui sont nos bourreaux. Nous préférons nous amuser, nous distraire, quand il faudrait se lever et résister avant qu'il ne soit trop tard.

Quel monde voulons-nous ?

Certainement pas celui de l'Oligarchie cupide et belliciste ! 

Si au moins nous avons conscience de cela, un premier pas est fait.

Ensuite viendra la conscience que Nous sommes le Monde et que si solution il y a, elle est en Nous et nulle part ailleurs. Soyons le changement que nous voulons voir venir. Il en va de l'avenir de l'Humanité. Ce qui, avouez-le, n'est pas rien...

(Enfin, ce n'est pas rien... à l'échelle de notre petit vaisseau Terre. Peut-être que pour d'autres civilisations - qui en seraient au stade du voyage interstellaire - notre avenir de terrien est totalement insignifiant. Mais ceci est une autre histoire...)

 

 

Pour aller plus loin

Sur la Démocratie (Etienne Chouard) : 

"La démocratie est-elle un leurre " ? Etienne Chouard : Conférence de Lyon

Etienne Chouard - Chercheur en cause des causes

Une vraie démocratie par Etienne Chouard à Montpellier le 14 mars 2012

Étienne Chouard - Conférence : Le tirage au sort comme bombe politiquement durable contre l'oligarchie


Sur l'Oligarchie prédatrice (Hervé Kempf, Naomi Klein) : 

“Nous ne sommes plus en démocratie“ Hervé KEMPF

Eveil de la conscience économique

« La Stratégie du Choc » va encore frapper !

Le capitalisme de catastrophe : comment gagner de l’argent sur le dos du malheur 

 

Liste à compléter par le biais des commentaires (un article devrait suivre afin de compiler vos propositions - Merci)

 

ESO : L'Observatoire européen austral (en anglais, European Southern Observatory : ESO) est une organisation européenne fondée en 1962 (qui fête donc son 50ème anniversaire cette année) par un groupe de cinq pays, afin de créer un observatoire astronomique dans l'hémisphère austral. 

L'ESO est la plus importante organisation scientifique et technique intergouvernementale. Il conduit un ambitieux programme basé sur la conception, la construction et la gestion d'équipements d'observation au sol pour l'astronomie permettant d'importantes découvertes scientifiques.

Son siège se trouve à Garching bei München près de Munich en Allemagne et dispose de bureaux au Chili à Vitacura dans la capitale Santiago du Chili. En 2011, l'organisation compte 15 États membres et gère trois sites uniques d'observation de classe internationale répartis dans la région chilienne du désert d'Atacama : La Silla, Paranal et Chajnantor. (sources : ESO et Wikipédia)

La Silla : le télescope de 3,60m et le télescope suisse Leonhard Euler de 1,20m
Credit : Iztok Boncina/ESO - http://www.eso.org/public/images/potw1031a/

L'Observatoire de La Silla : Le premier site de l'ESO est celui de La Silla, situé à 2 400 mètres d'altitude à 600 km au nord de Santiago du Chili. Ce site est équipé de plusieurs télescopes observant dans le visible et dont le diamètre des miroirs va jusqu'à 3,60 mètres. Le télescope NTT (New Technology Telescope) de 3,50 mètres a été une véritable innovation en matière de conception et d'ingénierie pour les télescopes. Ce fut le premier télescope au monde à avoir un miroir primaire contrôlé par ordinateur (optique active), une technologie développée par l'ESO et maintenant utilisée sur le VLT et la plupart des autres grands télescopes. Le télescope de 3,60 mètres de l'ESO est actuellement équipé de l'instrument le plus performant au monde pour détecter des exoplanètes : HARPS (High Accuracy Radial Velocity Planet Searcher), un spectrographe d'une précision inégalée. (source ESO)

Voir l'Observatoire sur Google map

Voir les archives vidéos sur La Silla

HARPS mesure la vitesse radiale d'une étoile avec une précision extraordinaire. Une planète en orbite autour d'une étoile entraîne des mouvements réguliers et périodiques de celle-ci qui s'approche et s'éloigne d'un observateur situé sur Terre. A cause de l'effet Doppler, ce changement de vitesse radiale induit un décalage du spectre de l'étoile vers des longueurs d'onde plus grandes (appelé redshift en anglais) lors de l'éloignement et un décalage vers le bleu (vers les courtes longueurs d'onde, appelé blueshift en anglais) lors de l'approche. Ce changement infime dans la signature spectrale de l'étoile peut être mesuré avec un spectrographe de haute précision tel que HARPS et utilisé afin de déduire la présence d'une planète. (source ESO)

Le spectrographe HARPS
Credit :ESO - http://www.eso.org/public/images/eso0308a/

Le VLT est un télescope des plus originaux basé sur les dernières technologies. En fait, il ne s'agit pas d'un télescope, mais d'un réseau de quatre " Télescopes Unitaires", chacun équipé d'un miroir primaire de 8,20 mètres de diamètre. Avec un seul de ces télescopes, il est possible d'obtenir avec une pose d'une heure, des images d'objets célestes très peu lumineux, jusqu'à la magnitude 30. Cela correspond à des objets qui sont quatre milliards de fois moins lumineux que ce qui peut être vu à l'œil nu. Le VLT a également quatre Télescopes Auxiliaires mobiles complémentaires de 1,8 mètre.

La possibilité d'utiliser le VLT comme un interféromètre géant (VLT Interferometer ou VLTI) en combinant la lumière de plusieurs de ses "Télescopes Unitaires" ou des Télescopes Auxiliaires, est une des caractéristiques les plus sensationnelles du VLT. Dans une telle configuration, le télescope a une vision aussi précise qu'un télescope dont la taille correspondrait à la distance entre les miroirs les plus éloignés, soit jusqu'à 200 mètres dans le cas du VLTI avec les Télescopes Auxiliaires. (source ESO)

ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), le plus grand projet d'observatoire astronomique terrestre existant actuellement, est un équipement révolutionnaire pour le monde de l'astronomie. ALMA sera composé d'un réseau de 66 antennes géantes de 12 et 7 mètres de diamètre observant dans les longueurs d'ondes millimétrique et submillimétrique. La construction d'ALMA a débuté en 2003 et les observations scientifiques commenceront en 2011. ALMA est installé sur le haut plateau de Chajnantor, à 5000 mètres d'altitude, l'un des sites les plus hauts du monde pour un observatoire astronomique. Le projet ALMA est un partenariat entre l'Europe, l'Asie du Sud-Est et l'Amérique du Nord, en collaboration avec la République du Chili. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA. Chajnantor accueille également le télescope millimétrique et submillimétrique de 12 mètres de diamètre APEX exploité par l'ESO pour le compte de l'Observatoire Spatial d'Onsala (OSO), de l'Institut Max Plank pour la radioastronomie et de l'ESO lui-même. (source ESO)

E-ELT : L’European Extremely Large Telescope (E-ELT) est un projet de télescope terrestre de l'Observatoire européen austral (ESO), faisant partie de la série des Extremely Large Telescope. Avec un diamètre – selon le site officiel de l'ESO – de 39.3 mètres, il sera le plus puissant au monde. Il sera situé sur le Cerro Armazones à 20 kilomètres du Cerro Paranal, site des 4 télescopes du VLT.

Le télescope dispose d'un miroir innovant composé de cinq miroirs comprenant un système d'optique adaptative perfectionné, pour compenser les turbulences atmosphériques. Il permet d'obtenir des images quinze fois plus résolues que celles du télescope spatial Hubble. Le miroir principal sera composé d'environ 1 000 segments hexagonaux. (sources : Wikipédia et ESO)

Alpha du Centaure & Proxima du Centaure : Alpha Centauri ou Alpha du Centaure ou Rigil Kentaurus ou Rigil Kentarus ou Toliman ou Bungula est un système de trois étoiles très proches : Alpha Centauri A et Alpha Centauri B sont les deux étoiles principales qui forment une étoile double, et Proxima Centauri est une naine rouge beaucoup moins lumineuse, qui est l'étoile la plus proche du Soleil. À l'œil nu, ce système apparaît comme l'étoile la plus brillante de la constellation du Centaure et la troisième plus brillante de tout le ciel. Alpha Centauri est trop au sud pour être visible dans la majeure partie de l'hémisphère nord.

Alpha Centauri A est une étoile de type spectral G2, très semblable au Soleil, quoiqu'un peu plus grande et plus lumineuse. Alpha Centauri B est un peu moins lumineuse et de type spectral K1. Elles orbitent l'une autour de l'autre sur une période de 80 ans, leur éloignement variant de 11,2 à 35,6 UA.

Des trois étoiles, c'est Proxima Centauri qui est la plus proche de nous, à 4,22 années-lumière, soit 270 000 fois la distance entre la Terre et le Soleil.

Proxima du Centaure (Proxima Centauri) est depuis 32 000 ans l'étoile la plus proche du Soleil et elle le sera pendant encore 33 000 ans, après quoi l'étoile la plus proche sera Ross 2483. Proxima sera au plus près du Soleil dans environ 26 700 ans et elle en sera alors distante de 3,11 al... (source : Wikipédia)

Liste de programmes de recherche sur les Exoplanètes

 

Lexique 

[1] Naine rouge : En astronomie, une naine rouge est une étoile peu massive et de température peu élevée sur la séquence principale du diagramme de Hertzsprung-Russell, de type spectral K ou M. Ayant une masse comprise entre 0,075 et 0,4 masses solaires et une température inférieure à 4 000 K en surface, ce sont des étoiles peu lumineuses, les plus grosses d'entre elles émettant de l'ordre de 10 % de la luminosité solaire... (voir la suite sur Wikipédia)

[2] Super-Terre : Les planètes dont la masse est comprise entre une et dix fois celle de la Terre sont appelées des super-Terres. Il n'y a pas de telles planètes dans notre Système Solaire, mais elles semblent très courantes autour d'autres étoiles. Les découvertes de telles planètes dans les zones habitables autour de leurs étoiles sont extrêmement intéressantes parce que - si les planètes sont rocheuses et ont de l'eau, comme la Terre- elles pourraient potentiellement abriter de la vie. (source : ESO)

Les soleils viennent de se lever... sur Terre(24)

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