Le doute, une valeur sure

par olivier cabanel
mardi 2 juin 2015

Au-delà de ceux qui, pétris de certitudes, sont convaincus que nous sommes seuls dans l’Univers, que la science ne se trompe jamais, que l’électricité gratuite n’existe pas, etc… la zététique, ce scepticisme provisoire, s’invite dans notre monde, semant le doute, et confirmant que celui-ci est l’essence même de la science.

Aujourd’hui, nombre de certitudes ont éclaté en morceau, et ceux qui étaient montrés du doigt lorsqu’ils soulevaient « les questions qui dérangent » se trouvent de plus en plus au devant de la scène, porteurs qu’ils sont de théories considérées autrefois comme farfelues, et vus maintenant d’un autre œil par nombre de scientifiques.

Pourtant la zététique n’est pas une nouveauté, enseignée qu’elle était il y a plus de 2000 ans par le philosophe Pyrrhon d’Elis, l’un des premiers adeptes du scepticisme…lien

Et comment ne pas évoquer la réflexion de Galilée, dans la droite ligne de Copernic, au 16ème siècle, remettant en doute l’immobilité de notre planète, affirmant qu’elle tournait autour du soleil, se retrouvant devant l’inquisition, en 1633, et devant accepter à genoux le reniement de sa thèse, ce qui ne l’aurait pas empêché de murmurer « E pur, si muove ! » (et pourtant elle bouge)…(lien) même si certains doutent qu’il ait prononcé ces mots, affirmant que s’il l’avait fait devant l’inquisition, son avenir devenait incertain, et que s’il l’avait murmuré, qui aurait pu l’entendre ? lien

Toujours est-il qu’elle tourne bel et bien…même si elle tourne plutôt mal, en grande partie à cause de la prédation humaine.

Au sujet des théories, quid de la parole biblique, souvent mal lue, ou mal interprétée, voire contestable : comment ne pas s’étonner que les chrétiens sont encore convaincus que l’homme a été crée par un seul Dieu, alors que dans la Bible même il est dit que nous devons aux Élohims (des anges descendus sur terre/littéralement) la création de la vie sur terre, humains y compris ? lien

En effet, si les rédacteurs du texte sacré avaient voulu écrire qu’un seul Dieu serait à l’origine de l’humanité, ils auraient écrit « Éloha », qui est le singulier d’Élohim.

Comment expliquer que la notion de l’exil du peuple juif est encore validée par tous, alors qu’aucune preuve tangible (parchemins, gravures, sculptures) n’existe ?

On pourrait aussi s’étonner de la date de naissance du Christ, que la plupart des experts donnent au printemps, et non pas au 25 décembre, suspectant l’église d’avoir ainsi voulu occulter une fête païenne…

Plus étonnant, le Christ serait né 5, 6 voire 7 ans avant la date supposée. lien

Quittons la religion pour l’histoire de l’humanité, en rappelant que nous devrions notre existence à la survie d’un millier de couples, il y a environ 75 000 ans, rescapés du réveil d’un hyper volcan, le Toba, en Indonésie, dont les cendres et le souffre auraient fait le tour de la planète, semant la mort, le froid, et la destruction.

Quant à nos ancêtres, plus le temps passe, et plus nous découvrons qu’ils sont toujours plus vieux : Lucy devient une jeunette avec ses 3 millions d’années, puisque l’équipe de Yohannes Haile-Selassie, du musée d’histoire naturelle de Cleveland, vient de découvrir l’existence d’un ancêtre dont l’âge est estimé à 3,5 millions d’années, soit 500 000 ans avant Lucy. lien

il y a de quoi sourire lorsque l’on songe qu’au récent moyen-âge, les scientifiques d’alors estimaient que nos plus lointains ancêtres n’avaient guère plus de 6000 ans

Plus près de nous, il y a  12 800 ans, nous savons que la chute d’un (ou plusieurs) météorites de bonne taille aurait modifié considérablement le climat, et seraient peut-être à l’origine de la disparition conjointe de l’Atlantide, de la Terre de Mu, et d’un autre continent au large des Indes. lien

D’ailleurs, récemment, des vestiges ont été découverts, au fond de l’Océan Pacifique, au large de l’Ile de Yonaguni, à proximité du Japon, prouvant l’existence d’une civilisation aboutie, et qui pourraient être les vestiges de Mu. lien (ici, une vidéo des vestiges)

Encore plus près de nous, comment ne pas s’étonner du tableau idyllique que font d’Henri IV nos livres d’histoire, alors que les historiens sérieux racontent le peu d’estime que le peuple portait à ce « bon » Roi.

Voilà ce que disaient de lui les historiens Jacques Pérot et Philippe Delorme : «  il promet plus qu’il ne tient, et c’est un impatient (…) sanguinaire et dépensier, il aime le luxe, le brillant, pense d’abord à lui, et à ses proches, pour lesquels il fait construire, ou améliorer des châteaux, des palais. pour s’en donner les moyens, il accable les français d’impôts (…) les impôts indirects vont doubler entre 1600 et 1610 (…) apprenant qu’une femme s’est pendue avec ses 6 enfants, ne pouvant plus payer les impôts, Henri IV déclara : « ce sont tous des canailles ». lien

Et quid de l’aura qui entoure encore Bonaparte devenu Napoléon, et qui est encore l'un des plus adulés des français, alors que, comme l’a prouvé Henri Guillemin, le célèbre historien, Bonaparte détestait les français, lequel, s’étant entouré d’historiens à qui il dictait sa vérité, transformait parfois des défaites en victoires, rappelant la jolie phrase de Churchill : « l’histoire me sera favorable, car j’ai l’intention de l’écrire ».

Pourtant la carrière de Napoléon est loin d’être exemplaire, installant aux postes importants des membres de sa famille, détestant dans sa jeunesse les français, menant une croisade contre les juifs, exterminant les noirs, massacrant les Arabes et les Turcs, déportant les Tziganes, et responsable de la mort d’environ 5 millions de femmes et d’hommes

Pas étonnant dès lors qu’Hitler ait pu le considérer comme son inspirateur. lien

Quel énorme décalage entre l’histoire officielle telle qu’elle nous est encore racontée, et la réalité, celle d’un despote homophobe fasciste, comme l’affirme l’historien Claude Ribbe. lien

À l’heure ou le ministère de l’éducation entend réformer l’enseignement secondaire, il ne serait pas idiot de revoir de fond en combles l’histoire de France, en signalant par exemple que rien ne prouve que Jeanne d’Arc ait été brûlé vive …puisque lors de cette immolation, la femme qui a été menée au bucher portait une cagoule, que le public des curieux avait été tenu à bonne distance (environ 500 mètres) et qu’un document officiel signale son mariage plusieurs années après son immolation. lien

Sur le chapitre de la science et de ses avancées, beaucoup de certitudes ont aussi été balayées : politiques et scientifiques, main dans la main, avaient affirmé que l’accident nucléaire majeur était impossible, certitude qui a pris du plomb dans l’aile après l’accident de Three Miles Island, puis celui de Tchernobyl, et enfin celui de Fukushima, même si certains, aujourd’hui encore,continuent d'affirmer l’impossibilité d’un tel accident en France, évoquant sans le moindre doute une énergie sure... lien

Sur ce lien, il est intéressant de constater l’évolution des opinions en ce domaine.

Aucun scientifique n’échappe à la possibilité de se tromper, y compris Einstein qui, ne croyant pas à la possibilité d’un univers en expansion, avait purement et simplement supprimé l’énergie du vide de ses équations, qualifiant ce choix de « plus grande erreur de sa carrière ». lien

Lucide, il affirmait en même temps : « qui n’a jamais commis d’erreur, n’a jamais tenté d’innover ». lien

Bien avant lui, Darwin n’avait-il pas affirmé que « la moyenne de la puissance mentale de l’homme devait excéder celle de la femme » ? lien

Au-delà de la conviction d’un Aristote qui pensait que la terre s’était formée par une série de grande catastrophes en un temps très court, (lien) comment ne pas s’étonner du temps qu’il a fallu au monde scientifique pour admettre finalement la dérive des continents, défendue longtemps avec acharnement par le physicien-météorologue Alfred Wegener ? lien

En réalité, la science est si souvent prise en défaut qu’un philosophe s’est fendu d’un ouvrage pour le rappeler : « les plus grandes erreurs de la science  » (édition la Boite à Pandore-2014)

Plus près de nous qui a oublié l’importante et argumentée contestation du changement climatique ?

C’est l’occasion de rappeler, entre autres, l’argumentation scientifique de Vincent Courtillot, l’un des plus grands géophysiciens au monde, affirmant encore en 2009 : « nous n’avons plus d’évidence que l’évolution du climat depuis 150 ans est liée à autre chose qu’à l’activité du soleil…la preuve du réchauffement climatique par le carbone n’existe pas encore ». lien

Nous savons aujourd’hui ce qu’il en est. vidéo

Le plus étonnant, c’est l’esprit de contradiction qui habite ce scientifique, n’hésitant pas à déclarer en même temps : « quelle que soit la nature d’un sujet scientifique, quand on vous dit que ce sujet scientifique est réglé, qu’il n’y a plus besoin de regarder, que les solutions sont connues, qu’il n’y a plus lieu à débat, c’est que vous êtes en train de d’approcher du dogme ou de la religion, mais pas de la science », ajoutant pour conclure : « quand il n’y a plus de débat, il n’y a plus de science ! ». lien

Comme dit mon vieil ami africain : «  traverse la rivière avant d’insulter le crocodile ».

L’image illustrant l’article vient de fluctuat.premiere.fr

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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