Le jardin extraordinaire

par olivier cabanel
lundi 21 décembre 2009

C’est un bien étrange personnage qu’ont  découvert par hasard Marie Ange Baratier et Yvo Perez Baretto, en se rendant au Mexique pour tourner un documentaire sur la médecine traditionnelle.

Il s’appelle Don Jose Carmen Garcia Martinez, et tous les légumes qu’il cultive prennent des proportions géantes : des choux de 35 kilos, des oignons gros comme une tête humaine, des maïs de 5 mètres de haut, des blettes d’un mètre et demi. lien et lien

Ils ont essayé de comprendre comment il arrivait à de tels prodiges, et Don José leur a affirmé que son secret, c’était de leur parler. lien

« Les gens qui ne développent pas leur culture sont ceux qui ne changent pas leur manière de penser. Les plantes ont une vie comme n’importe quelle personne, n’importe quel animal, n’importe quelle chose. Il faut apprendre à les connaître, les traiter avec douceur, elles le comprennent, elles savent ».

Il ajoutait : « je ne crois pas aux fertilisants chimiques parce qu’ils brûlent la terre. Pour moi, le meilleur fertilisant, c’est la conversation avec les plantes. La terre s’alimente avec les déchets de la dernière récolte ».

Devant l’incrédulité de ceux qui découvrent ce jardin extraordinaire, les autorités mexicaines délèguent des experts du Ministère de l’Agriculture.

Ceux-ci prélèvent des échantillons de terre, pensant leur découvrir des substances miraculeuses.

Les analyses n’ont donné aucun résultat particulier qui aurait pu expliquer ces récoltes géantes.

Alors, ils ont proposé une expérience à Don José Carmen : ils lui ont demandé s’il acceptait de cultiver selon sa méthode dans une autre vallée : la vallée de Tamaulipas. Cette terre, très différente que celle que travaillait notre agriculteur donna les mêmes résultats. 

Don José y a planté des oignons.

Au lieu des 8 tonnes à l’hectare habituellement produits, il a obtenu une production de 150 tonnes et un certificat des fonctionnaires du Ministère, éberlués.

Pour voir le documentaire intégral : lien

Il rejoignait sans le savoir les théories des jardiniers de Findhorn, et celles de Sir Georges Treyvelyan.

Ce dernier nous a quittés en 1996, après avoir reçu le « Right Livelihood Award » équivalent « alternatif » du prix Nobel. lien

Findhorn, c’est un petit village perdu au fond de l’écosse, pas très loin du célèbre Loch Ness.

Une dizaine de botanistes distingués ont assisté à une étrange cérémonie : une vingtaine de personnes, jeunes et moins jeunes, se tiennent par la main, formant un grand cercle qui entoure le jardin. Ils regardent la terre et méditent dans l’unique but de faire pousser les fleurs et les légumes. lien

Les résultats sont spectaculaires. Les récoltes abondantes donnent des choux qui peuvent peser jusqu’à 21 kg. Les légumes semblent atteints de gigantisme. lien

Ailleurs, Vivan Wyley, une tranquille américaine, a mèné une étrange expérience. Elle a cueilli deux feuilles de saxifrage, ignorant l’une, et plaçant l’autre à la tête de son lit.

Chaque matin, elle lui parlait, l’encourageait à survivre, lui prodiguant des mots d’amours.

Au bout d’un mois, la feuille oubliée était jaune et racornie, alors que l’autre était pleine de vigueur et bien verte.

Bien sur la saxifrage est une herbacée vivace bien connue pour sa résistance, mais aucune explication scientifique ne peut être donnée à ce phénomène que n’importe qui peut expérimenter.

Un pasteur, Franklin Loehr,  à écrit un livre sur le pouvoir bénéfique de la prière sur les plantes, après avoir mené une expérience avec ses paroissiens. (The power of prayer on plants/1969).

Le professeur Cleve Backster, travaillant sur les détecteurs de mensonge, à fait, des 1966 des expériences sur les plantes prouvant que les cellules, même végétales, sont sensibles aux émotions humaines. Lien 

En 1996, au Sénégal, une petite exploitation avait testé les effets de la musique de la protéine TAS 14 sur quelques milliers de plants de tomates, afin de leur permettre de résister à la sécheresse. Le résultat fut positif, puisque d’une part la production fut beaucoup plus importante, et qu’a l’autre bout du même champ, pour des tomates non exposées à la musique, et bien plus généreusement arrosées. lien  

Joël Sternheimer, ancien élève d’Oppenheimer, professeur à l’université européenne de la recherche, s’est intéressé aussi aux effets de la musique sur les plantes.

Il affirme : « une mélodie spécifique peut stimuler ou inhiber la synthèse d’une protéine au sein d’un organisme », et que « chaque protéine peut être caractérisée par sa musique, qui est une vision de la protéine à une autre échelle ».

Il est soutenu en cela par Jean Marie Pelt, le célèbre scientifique qui pense que Joël Sternheimer nous donne peut-être la clef, ou l’une des clefs des effets de la musique sur les plantes lien et déclare : « lorsque les plantes « écoutent » la mélodie appropriée, les ondes acoustiques sont transformées « microphoniquement » en ondes électromagnétiques elles-mêmes sources « d’ondes échelle » et elle se mettent à produire la protéine spécifique à cette mélodie ».

Dans son livre « les langages secrets de la nature  » (paru en livre de poche) Il consacre un chapitre aux rapports entre la musique et les plantes, et confirme, après expérience, que les plantes sont effectivement sensibles à certaines mélodies.

Le plus pittoresque, c’est que Sternheimer a connu le succès comme artiste sous le nom d’Evariste, en 1967 et qu’il a participé à l’aventure d’Hara Kiri.

Sur ce lien vous pourrez écouter l’un de ses tubes « la faute à Nanterre ».

Comme disait un vieil ami africain : « la musique et l’amour sont les deux ailes de l’âme », à moins que ce ne soit Berlioz qui ait dit çà ?


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