Noļo Hel
par C’est Nabum
jeudi 26 décembre 2013
Que la lumière soit ....
Le Noël des Gaulois.
Nos chers amis les chrétiens ont usé et abusé d'emprunts aux autres traditions au cours de leur longue histoire. Avec une science consommée de l'appropriation, ils ont fait main basse sur bien des lieux sacrés celtes et ne se sont pas gênés pour investir bien des fêtes et des croyances antérieures à leur sauveur. D'ailleurs, en faisant naître un 25 décembre, celui qui a vu vraisemblablement le jour aux alentours de la Pâque juive, les bons pères avaient sans doute des intentions cachées fort inavouables. Que Dieu leur pardonne ! ...
Ainsi Noël ne doit rien au christianisme ni même à Coca Cola, ce qui nous rassure sans doute un brin. Ce mot nous arrive tout droit de la nuit des temps, celle qui commence à prendre fin précisément à cette date. Renvoyons aux calendes grecques l'étymologie latine « natalis dies » (jour de naissance), venue bien à propos réclamer ce qui ne lui revenait pas de plein droit. Les plagiaires romains n'ont jamais eu beaucoup d'imagination, il faut, hélas, l'admettre.
Noël vient du Gaulois Noïo Hel. Que le ciel me tombe sur la tête s'il en est autrement ! Ce magnifique terme signifie « Nouveau soleil » et rend grâce à notre ami Lugus et au rallongement des jours qui se manifeste précisément en cette date. Le solstice d'hiver étant à cette époque célébré le 25 décembre du calendrier romain avant que des calculs plus précis ne le placent au 21 décembre du calendrier julien. Fermons le ban et laissons donc les idolâtres de la crèche prétendre encore que Jésus est né ce jour là ...
Ainsi donc, célébrer Noël s'est d'abord fêter le rallongement des jours, la nouvelle clarté selon le terme employé par nos ancêtres les Francs. Venu du Grec NEOS « nouveau » à moins que les Athéniens et consorts ne l'aient emprunté eux aussi au Neues breton ou au Nouel normand qui signifient la même chose, et de ce HEL qui fait référence à Helios, notre Soleil magnifique.
Prétendre cela pouvait conduire autrefois à l'excommunication et aux feux de l'enfer. L'église s'arc-boutait sur sa nativité et enfonçait le clou, si je puis utiliser ce terme en cette circonstance, en osant alors la redondance, quand elle décrétait Noël, fête de la nativité. Si Noël signifiait nouvelle naissance, pourquoi les pères de l'église lui ajoutaient-ils systématiquement cette nativité synonyme ? Ils étaient confondus par leur propre piège linguistique.
Noël doit revenir au Soleil et non au fils de Dieu. Il n'est pas douteux que ce rappel va choquer les esprits chagrins qui à l'occasion, n'hésiteront pas à me traiter d'obscurantiste alors que je ne fais qu'apporter la lumière. Les Égyptiens l'avaient compris bien avant tout le monde, eux qui avaient fini par faire de Râ leur dieu unique.
Voilà une nouvelle qui doit réjouir les libres penseurs, les athées et tous les agnostiques de cette planète : Noël n'est donc en rien une fête chrétienne. Elle est une commémoration en prise directe avec notre mère nature, celle-là même qui est tellement mise à mal par les humains. Célébrer et chanter Noël, serait donc un acte libérateur et révolutionnaire pour que l'humanité n'oublie jamais son lien étroit et vital avec le Soleil.
Laissons nos amis les chrétiens se fondre en dévotion à l'occasion de leur fête de la nativité et exigeons d'eux la restitution de ce Noël qui ne peut leur appartenir exclusivement puisqu'ils n'ont pas le privilège de l'antériorité. Je dois à la vérité révélée d'ajouter que l'on comprend mieux l'aversion de nos amis musulmans pour cette fête eux qui ont adopté un cal lunaire. On peut ainsi percevoir leur goût prononcé pour la face cachée, bien loin de Lugus et ses lumières … Mais ceci n'est qu'une digression fourbe et légèrement blasphématoire qui ne doit en aucun cas éclipser notre propos.
Partant de ce constat indubitable que Noïo Hel est la célébration de la renaissance, je me dois de reconnaître que les illuminés de Noël étaient parfaitement dans leur droit et en plein cœur de la tradition païenne en célébrant à coups de lampions et de falots, de bougies et de lucioles, cette nouvelle naissance. Qu'ils reçoivent ici mes plus plates excuses. Joyeux Noël à tous puisque désormais nous pouvons revendiquer nous aussi cette fête. Et que la lumière soit dans vos cœurs et dans vos esprits !
Iconoclastement leur.