Quel manque de classe !

par olivier cabanel
mercredi 23 mars 2011

On le sait : « les premiers seront les derniers  » laissant donc un jour la tête aux derniers de la classe.

Ces paroles bibliques trouvent une réalité dans notre vie de tous les jours puisqu’on s’aperçoit que de nombreuses célébrités n’étaient pas toujours les meilleurs élèves de la classe.

Tout le monde sait qu’Albert Einstein ne brillait pas à l’école, ce qui ne l’a pas empêché de devenir ce que nous savons, précédé par Thomas Edison, qui lui non plus n’était pas une lumière, et de tant d’autres, mais au delà de cette caricature, il ne faut pas oublier que, s’ils n’ont pas été les meilleurs élèves de la classe, c’était pour jouer les autodidactes, se plongeant tous les deux dans les livres scientifiques des l’âge de 9 ans.

Mais quittons le monde de ces scientifiques pour se rendre dans celui de la littérature : Daniel Pennac, dans un livre récent (chagrin d’époque paru en 2007, et prix Renaudot) raconte l’histoire de ces cancres qui de Balzac à Malraux ont trouvé très long le temps passé sur les bancs des écoles. Lien

Des auteurs aux politiques il n’y a qu’un pas puisque c’est là que l’on trouve quelques cancres célèbres, comme Napoléon, par exemple.

C’est Henri Guillemin, le célèbre historien qui le raconte, avec la volonté de sortir de l’histoire académique, pour en arriver à l’histoire historique, rappelant cette phrase de Victor Hugo : « il serait temps que l’histoire entra dans la voie des aveux  »

Comme l’on sait, Napoléon était d’abord Buonaparte, fils de Carlo, un pauvre greffier de tribunal, lequel vivait en Italie, puis s'en alla, direction la Corse, italienne encore à l’époque pour s’installer modestement à Ajaccio, dans une maison délabrée, rue des mauvaises herbes, accompagné de Laetitia, mère du futur empereur, qui aimait répéter : « mieux vaut manger du pain sec, et briller dans ses vêtements  ».

Mais Gênes vends la Corse à la France provoquant l’arrivée des troupes françaises et la résistance des Corses, qui ne comprennent pas cette langue, et se refusent à payer des impôts à ceux qu’ils considèrent comme des envahisseurs.

Carlo Buonaparte, avec d’autres, rentre en résistance contre la France, puis devant la difficulté de la lutte, il va tourner sa veste et collaborer avec « l’envahisseur », trahissant ainsi son propre camp en juin 1769.

C’est à ce moment que Laetitia,  va mettre au monde le 15 aout 1769 son 4ème enfant, qu’elle va appeler Napolionné, puis affectueusement changer en Naboulionné, en lui donnant le diminutif de Nabou (nabot en français).

L’histoire est cruelle, car le gouverneur français qui gère la Corse,  du nom de Marbeuf va devenir l’amant de Laetitia, et Carlo, le mari outragé, au lieu d’en prendre ombrage, profitera de la situation pour gagner des avantages, comme par exemple celui d’obtenir l’éducation de son fils Nabou dans une école militaire en France, à Brienne, le Gouverneur de Marbeuf devenant en fait le protecteur de cette famille.

Le futur Napoléon parlera toujours un français approximatif, à preuve cette lettre écrite à 17 ans  à un libraire : « j’entant votre réponse, pour vous envoyer l’argent à quoi cela montera » puis à 24 ans, il écrit à un colonel : « je me trouverais le plus près de voir les nouvelles des commissaires, j’entant de vos nouvelles, je vairais de travailler à éclairer l’opinion ».

Mais comme disait Chateaubriand, « quand un homme est devenu fameux, on lui compose une enfance de légende  ».

Mais il faut se rendre à l’évidence, Napoléon ne brillait pas en français et les dossiers le classent comme « élève très moyen », puis dans l’école militaire suivante, il sortira 42ème sur 58…la direction de l’école parlera de lui comme de quelqu’un d’hautain, imbu de sa personne, très ambitieux (il a alors 15 ans).

Dans l’école militaire suivante, il enchainera permissions sur permissions, désertant quasiment, pour la bonne et simple raison, comme le dit Henri Guillemin, qu’il déteste la France  : il parle mal le français, il a un teint olivâtre, il est pauvre, il n’a pas de relations et ses camarades le considèrent comme un métèque.

« Continuerons-nous à baiser la main insolente qui nous opprime », écrira-t-il alors à des amis corses, montrant l’état de révolte qui était le sien et déclarant : « Féroces et lâches, les français joignent aux vices des germains, ceux des gaulois, c’est le peuple le plus hideux qui n’ait jamais existé ».

En résumé, ce cancre qui n’aime pas la France, n’a qu’un but, devenir riche, car il convoite l’argent, cherche l’opulence et le luxe.

On peut voir la totalité de la conférence d’Henri Guillemin sur ce lien.

Plus près de nous, attachons nous à la carrière d’une certaine Rachida Dati. lien

Cette bosseuse avérée aurait pourtant, d’après une enquête menée par « l’Express  », usurpé au moins l’un de ses diplômes.

Elle a en effet mentionné sur son CV un diplôme de l’Institut Supérieur des Affaires (MBA) qu’elle n’a jamais obtenu. lien

Ce qui n’est pas très approprié pour celle qui fut Ministre de la Justice.

A se demander si elle connait l’article 441-7 du code pénal qui punit l’usage de faux documents ?

Le détail de cette affaire sur ce lien.

Oublions Rachida, d’autant qu’elle n’est pas la seule à avoir falsifié son CV : Christine Lagarde, Brice Hortefeux, et Roger Karoutchi auraient sombré eux aussi dans ce travers peu citoyen. lien

Oublions aussi Cécile Duflot qui place le Japon dans l’hémisphère sud, faisant preuve de lacunes incontestables en géographie,  (vidéo) et intéressons nous à la carrière scolaire du Chef de l’Etat français.

C’est Alain Garrigou, professeur de science politique à l’université de Paris X, Nanterre qui nous la raconte.

« L’histoire universitaire et le rapport malheureux de Nicolas Sarközi à celle-ci permettent de comprendre la politique de mépris qu’avec constance ses affidés développent à l’endroit de la recherche et des chercheurs, de l’université et des universitaires, preuves à l’appui. »

Mais avant d’évoquer les études universitaires du futur président de la république, écoutons ce qu’en disent 3 professeurs de Vonnas, dans l’Ain.

Les notes obtenues au bac du candidat Nicolas Sarközi, sous le n° 18917 en 1973 ne sont pas très brillantes, et c’est le moins que l’on puisse dire :

7/20 à l’épreuve écrite de français, et 12 à l’oral, ce qui explique le français approximatif qu’il lui arrive d’utiliser.

Philo : 9/20, Math : 8/20, 10/20 en Anglais, et 11/20 en économie.

Il fut donc recalé avec 142 points sur 300, ce qui l’obligea au repêchage. lien

Après avoir redoublé sa 6ème au cours Saint Louis de Monceau, il quitte Sciences Po sans le moindre diplôme et n’a jamais réussi l’ENA. lien

Alain Garrigou a mené une enquête, et à sa grande surprise, il a pu constater, en parcourant l’annuaire des anciens élèves de sciences Po que le nom de Sarközi de Nagy Bocsa n’y figure pas, ce qui signifie qu’il n’a pas mené ses études à leur terme, et ne peut donc se parer du titre d’ancien élève, réservé aux seuls diplômés.

Quand à son DEA, si on n’en trouve aucune trace dans les archives de Paris X, c’est que, bien qu’apparaissant dans le procès verbal de la première cession, il est ajourné car il ne s’est pas présenté pour l’épreuve écrite terminale, et n’a pas rendu son mémoire.

Alors malgré un contrefeu paru dans le Monde, (lien) les documents proposés sur le net, confirment bel et bien ces informations.

Au sujet de sa profession d’avocat, s’il a bien obtenu son certificat d’aptitude, c’est avec un 20/40 (7/20 à la première épreuve et 13/20 à la seconde).

Ceci expliquerait donc le phrasé parfois approximatif du premier personnage de l’état. Video…à moins qu’il ne tente d’inventer une nouvelle langue. vidéo

Par ces temps de catastrophe, entre nucléaire et extrémisme, il aurait été dommage de se priver de ces occasions de sourire, car comme dit souvent mon vieil ami africain :

« Plus un singe monte sur le cocotier, plus il montre son derrière ».

L’image illustrant l’article vient de « agoravox.fr »


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