Un olivier, sur le sol britannique...
par Brady
jeudi 27 juillet 2006
Le réchauffement climatique a donné une idée à un Anglais du Sussex : se lancer dans la plantation... d’oliviers ! Une aberration quand on sait que seul un climat méditerranéen est propice à ce genre de culture, et qu’on n’a pas plus vu d’olivier sur le sol anglais que d’orangers sur le sol irlandais... à moins que...
La canicule donne lieu à de multiples reportages habituels sur les personnes se plaignant de la chaleur, les urgences débordées, les pompiers sur le qui-vive, mais rarement sur les causes et les conséquences de cette canicule. Alors mon oeil fut attiré au zapping par un reportage se focalisant sur le premier homme à avoir planté un olivier sur le sol anglais. Etonnant, non ?
En fait, le particulier à l’origine de cet essai se fonde sur des études scientifiques traitant de l’impact du réchauffement climatique sur le climat britannique. Prévision du Guardian : "Si l’on continue comme ça, en 2050 un été sur trois sera caniculaire et en 2080, le sud-est de l’Angleterre aura le même climat que Bordeaux aujourd’hui. On voit déjà des vignobles dans le Sussex et, pour la première fois cette année, une route des vins a même été inaugurée. Le premier olivier a été planté sur le sol britannique ce printemps, toujours dans le Sussex. Et la lavande commence à prendre racine dans le sud du pays, par champs entiers".
Dans le pessimisme mondial ambiant sur les conséquences du réchauffement climatique, on peut s’étonner que nos voisins Britanniques prennent la chose avec autant de philosophie... Peut-être la perspective de faire de Douvres un ’English Saint-Tropez’, où les touristes pourront savourer un muscadet du Sussex avec des olives locales à l’apéritif, sur une terrasse, effluve de lavande dans le nez et chant des cigales alentours ???
En tout cas, pendant que les scientifiques s’inquiètent du réchauffement climatique, mais ont assez souvent du mal à sensibiliser l’opinion publique au phénomène (la faute à des estimations parfois contradictoires), l’expérimentation d’un botaniste amateur pourrait démontrer mieux que toute théorie que quelque chose ne tourne plus très rond chez Dame Nature...
"Un oranger, sur le sol irlandais, on ne le verra jamais..." chantait Bourvil. Un peu de patience, pour l’instant, on ne peut proposer que l’olivier sur le sol britannique. L’oranger, ce sera le prochain test...