Un peu de rose dans ce monde de brutes
par Harakiwi
samedi 6 mars 2010
Shoes your love, ou le projet de 3 filles pleines d’idées pour redonner un peu de couleur à Paris.
"Hier, je rentrais tard le long du canal St Martin avec 2 amies à moi, et tout d’un coup j’aperçois une botte rose égarée sur un piquet. Intriguée par la couleur rose bombée de cette chaussure, je m’approche. Il y a un message à l’intérieur !".
Comme en témoigne ce commentaire de plus, la promenade le long du canal St Martin réserve parfois bien des surprises. Depuis peu, des chaussures roses, désespérément seules, ont envahi ses abords. Elles attendent, accrochées à un banc, lacées autour d’une rambarde, qu’un pied charmant en pince pour elles.
Lorsqu’on demande à Camille Marquestaut d’où lui est venue l’idée, avec ses amies, d’éparpiller tout ce rose dans le quartier, c’est avec un enthousiasme non dissimulé qu’elle vous explique la petite histoire : " Au début, on était en vacances avec ma soeur et une amie. Pendant une soirée, ma soeur a pris le numéro d’un homme et n’avait que sa chaussure pour le marquer. L’idée nous est alors venue de laisser des numéros sur des chaussures pour faire des rencontres amoureuses. On a donc récolté des chaussures, on les a peintes en rose et on a fait ce qu’on pourrait appeler du guérilla marketing : on les a disposées partout dans Paris !".
En tout, c’est plus de 1600 chaussures et autres objets rose bonbon que Camille, 23 ans, Amélie, 27 ans et Ludivine, 28 ans, ont semées le long du canal. De quoi faire un peu halluciner les riverains et les passants, selon leurs propres mots. Le projet, qui répond au doux nom de Shoes your love, a même trouvé un écho sur le net (www.shoesyourlove.com). Pourtant, le site, au design tout droit sorti d’un conte de fée, semble être à l’abandon. Le conte n’est hélas plus très rose pour les filles, qui n’ont pour l’instant pas les moyens de continuer à faire vivre un projet qui avait été pensé pour tout sauf pour faire de l’argent.
Mais Shoes your love, c’est quoi exactement ? La question a toujours l’air de surprendre. "C’est surtout pour donner du rose au quartier. A la base, on voulait rendre les gens heureux et aussi faire des rencontres amoureuses". Cela peut étonner. Rendre les gens heureux, rien que ça. Elles sont mignonnes, ces trois jeunes filles, pleines d’innocence. Pourtant, en lisant les messages qu’elles ont accrochés dans certaines chaussures, accompagnés d’un numéro, on a qu’une envie, c’est que ces trois là continuent de croire au conte de fée.
Les prétendants ont "hélas !" été peu nombreux à leur ramener le fameux soulier rose, mais nos petites ingénues ne sont pas laissées décourager. Pour pousser la chose plus loin, elles ont organisé des rencontres amoureuses improvisées, rendant tout leur romantisme aux abords du célèbre canal : "On a installé des coussins et des tables en carton dans la rue, puis on prenait des gens célibataires qui passaient, on les photographiait et on leurs faisait remplir une fiche avec leurs préférences, à quoi devait ressembler la princesse ou le crapaud idéal. Après ça, chacun se voyait attribuer un numéro et les passants faisaient leur sélection, nous disaient quelle personne ils/elles préféraient. Simon, le n°5 a eu beaucoup de succès. Il les a toutes eu quasiment !".
Avec une telle histoire qui commence par "Il était une fois", on ne peut s’empêcher de dire encore. Des projets en prévision ? "Il y en a quelques-uns oui, mais pour l’instant ils sont encore dans ma tête ! Il faut que je mette ça en forme dans les prochaines semaines. Ca restera toujours dans le même domaine : essayer de rendre les gens heureux !". Les trois filles suivent actuellement des formations, ou travaillent pour mettre de l’argent de côté. Avec la même idée colorée en tête : rendre à la capitale du romantisme ses couleurs de noblesse.
Comme en témoigne ce commentaire de plus, la promenade le long du canal St Martin réserve parfois bien des surprises. Depuis peu, des chaussures roses, désespérément seules, ont envahi ses abords. Elles attendent, accrochées à un banc, lacées autour d’une rambarde, qu’un pied charmant en pince pour elles.
Lorsqu’on demande à Camille Marquestaut d’où lui est venue l’idée, avec ses amies, d’éparpiller tout ce rose dans le quartier, c’est avec un enthousiasme non dissimulé qu’elle vous explique la petite histoire : " Au début, on était en vacances avec ma soeur et une amie. Pendant une soirée, ma soeur a pris le numéro d’un homme et n’avait que sa chaussure pour le marquer. L’idée nous est alors venue de laisser des numéros sur des chaussures pour faire des rencontres amoureuses. On a donc récolté des chaussures, on les a peintes en rose et on a fait ce qu’on pourrait appeler du guérilla marketing : on les a disposées partout dans Paris !".
En tout, c’est plus de 1600 chaussures et autres objets rose bonbon que Camille, 23 ans, Amélie, 27 ans et Ludivine, 28 ans, ont semées le long du canal. De quoi faire un peu halluciner les riverains et les passants, selon leurs propres mots. Le projet, qui répond au doux nom de Shoes your love, a même trouvé un écho sur le net (www.shoesyourlove.com). Pourtant, le site, au design tout droit sorti d’un conte de fée, semble être à l’abandon. Le conte n’est hélas plus très rose pour les filles, qui n’ont pour l’instant pas les moyens de continuer à faire vivre un projet qui avait été pensé pour tout sauf pour faire de l’argent.
Mais Shoes your love, c’est quoi exactement ? La question a toujours l’air de surprendre. "C’est surtout pour donner du rose au quartier. A la base, on voulait rendre les gens heureux et aussi faire des rencontres amoureuses". Cela peut étonner. Rendre les gens heureux, rien que ça. Elles sont mignonnes, ces trois jeunes filles, pleines d’innocence. Pourtant, en lisant les messages qu’elles ont accrochés dans certaines chaussures, accompagnés d’un numéro, on a qu’une envie, c’est que ces trois là continuent de croire au conte de fée.
Les prétendants ont "hélas !" été peu nombreux à leur ramener le fameux soulier rose, mais nos petites ingénues ne sont pas laissées décourager. Pour pousser la chose plus loin, elles ont organisé des rencontres amoureuses improvisées, rendant tout leur romantisme aux abords du célèbre canal : "On a installé des coussins et des tables en carton dans la rue, puis on prenait des gens célibataires qui passaient, on les photographiait et on leurs faisait remplir une fiche avec leurs préférences, à quoi devait ressembler la princesse ou le crapaud idéal. Après ça, chacun se voyait attribuer un numéro et les passants faisaient leur sélection, nous disaient quelle personne ils/elles préféraient. Simon, le n°5 a eu beaucoup de succès. Il les a toutes eu quasiment !".
Avec une telle histoire qui commence par "Il était une fois", on ne peut s’empêcher de dire encore. Des projets en prévision ? "Il y en a quelques-uns oui, mais pour l’instant ils sont encore dans ma tête ! Il faut que je mette ça en forme dans les prochaines semaines. Ca restera toujours dans le même domaine : essayer de rendre les gens heureux !". Les trois filles suivent actuellement des formations, ou travaillent pour mettre de l’argent de côté. Avec la même idée colorée en tête : rendre à la capitale du romantisme ses couleurs de noblesse.
Photos : Markus Harnau pour Frankreich erleben