Vol au-dessus d’un mystère

par olivier cabanel
mercredi 23 avril 2014

Les théories les plus folles ont couru depuis la disparition du Boeing de la compagnie malaisienne il y a maintenant 45 jours …, sauf une qui, même si elle semble invraisemblable, mérite pourtant d’être regardée plus attentivement.

C’est peut-être en effet du coté des passagers de l’avion qu’il faudrait s’interroger, car si au début la police malaisienne affirmait que tous les passagers étaient hors de cause, elle vient de se contredire en déclarant qu’aucun passager n’avait été totalement écarté de l’enquête.

Que cache ce revirement ?

La question du vol de passeport, pourtant réelle n’a pas été totalement élucidée.

2 passagers voyageaient avec les passeports volés d’un italien et d’un autrichien, l’un d’entre eux étant un jeune iranien de 19 ans, mais la piste terroriste envisagée un instant a finalement été abandonnée. lien

D’autre part, alors qu’officiellement on est convaincu que l’avion s’est abimé en mer, les téléphones des passagers continuent de sonner sans explication plausible. lien

Soit ces téléphones sont étanches, ce qui est relativement rare, soit ils sont à terre…

Les enquêteurs qui travaillaient sur le simulateur de vol du pilote ont finalement découvert qu’il privilégiait 5 aérodromes asiatiques possédant tous une piste d’atterrissage d’un kilomètre. lien

Un nouvel espoir est né le 5 avril, un bateau chinois aurait détecté un signal identique à celui émis par les boites noires du Boeing. lien

En tout cas, du coté du robot Bluefin-21 qui devait être immergé pour détecter d’éventuels débris, et peut être des boites noires, ça n’avance guère car pour avoir dépassé la profondeur maximale de 4500 mètres, il a vu sa mission tourner court après 6 heures d’immersion alors qu’elle était prévue pour durer 16 heures. lien

De plus, les batteries qui alimentent les boites noires ont une autonomie d’une trentaine de jours, limite largement dépassée aujourd’hui, et pour compliquer le tout le cyclone Jack vient de faire son apparition, compliquant encore plus les recherches, qui se sont élargies à une zone de 10 km². lien

Les dépenses effectuées jusqu’à aujourd’hui pour tenter de découvrir l’avion fantôme se montent déjà à une centaine de millions de dollars, rendant l’opération la plus chère de l’histoire de l’aviation. lien

Elles mobilisent 42 navires et 39 avions de 12 nations différentes, couvrant une surface de 90 000 km².

Dans les colonnes du « Nouvel Obs », une autre théorie a vu le jour, l’avion aurait été détourné vers les iles Andaman. lien

Mais pourtant, c’est sur la piste des voyageurs que l’enquête pourrait se diriger, car un témoignage anonyme fait valoir que le Boeing de la Malaysia Airlines aurait été détourné vers l’Afghanistan, et selon le journal russe « Moskovsky Komsomolets », tous les passagers seraient encore en vie, mais pris en otage.

Les 239 passagers auraient été divisés en 7 groupes d’une trentaine de personnes, et vivraient dans des huttes, à part 20 passagers asiatiques qui eux auraient été dirigés vers le Pakistan, afin d’être tenus prisonniers dans un bunker. lien

Or, justement, ce sont ces 20 passagers qui sont l’objet de toutes les attentions, ceux-ci seraient des scientifiques détenteurs d’un brevet chinois dont l’Angleterre et les USA se seraient accaparés.

Ces chercheurs appartiennent au groupe Freescale et se rendaient en réunion d’affaire à Pékin, Greg Loewe, PDG du groupe, précisant que 12 d’entre eux sont de nationalité malaisienne, les 8 autres étant de nationalité chinoise. lien

Cette entreprise, basée à Austin, couvre différents secteurs impliqués dans la défense : il s’agit des nouvelles armes électroniques qui permettent le brouillage, l’aveuglement, l’assourdissement, avec le potentiel de faire disparaitre un avion des radars de détection.

Or s’il faut en croire « examiner.com  », 2 informations ont été passées sous silence par les médias.

Grace à l’armement électronique actuel, un avion peut sembler disparaitre, et les 20 passagers de Freescale sont liés à la défense US dans le domaine de l’armement électronique hight tec.

Ils ont justement les compétences dans le domaine de la « guerre invisible », capable d’occulter ou de rendre un avion invisible. lien

Ces technologies ont déjà fait leurs preuves puisqu’en 2007, les stratèges israéliens avaient dupé l’armée syrienne en occultant dans un premier temps la présence des avions, puis en faisant croire, par radar interposés à la présence de centaines de ceux-ci. lien

Les produits commerciaux de Freescale concernent différents secteurs, comme les communications sur le champ de bataille, l’avionique, les bandes radar HF, le guidage des missiles, la guerre électronique…

D’ailleurs, Rodzali Daud, chef de l’armée de l’air malaisienne avait admis « il existe une réelle possibilité que l’avion ait fait demi-tour », sans toutefois pouvoir révéler la direction qu’il aurait pu prendre.

Sur ce lien, on peut découvrir le nom de tous les passagers.

On est donc bien loin des certitudes affichées faisant valoir que l’avion s’était abimé dans le sud de l’océan indien. lien

Affaire à suivre donc…

Pour rester dans le même domaine, on s’interroge beaucoup sur l’avenir incertain de «  l’Ayrault-Port » de Nantes depuis le remaniement ministériel provocant le départ de Jean-Marc Ayrault, principal défenseur du projet, et d’autre part l’arrivée à l’environnement de Ségolène Royal, laquelle a déjà fait savoir « qu’il fallait peut être remettre le dossier à plat  ». lien

Thierry Masson, un pilote de ligne, s’était ouvert il y a peu d’un long courrier argumentant très précisément sur toutes les raisons qui permettent de contester ce projet.

Affirmant l’urgence d’un moratoire, rappelant que l’aéroport ne dicte pas l’offre mais que c’est le marché qui l’oriente, ajoutant que l’aéroport actuel avait remporté le trophée ERA Award 2011-2012, le pilote s’est rangé résolument dans les rangs des opposants. lien

De plus, l’Arvicola sapidus, variété de campagnol amphibie, espèce protégée, faisant l’objet d’un recours juridique porté par les opposants, a bloqué jusque là le travail des pelleteuses. lien

Protégé depuis 2009, (lien) le ministère de l’environnement avait constaté sa raréfaction au profit du rat musqué. lien

Même l’Europe s’y met, puisqu’elle vient d’ouvrir une procédure d’infraction contre la France, reprochant aux promoteurs du projet de n’avoir pas mené d’évaluation environnementale sur le projet. lien

La lettre de mise en demeure de la commission européenne a été envoyée le 17 avril 2014, et la France a maintenant un délai de 2 mois pour y répondre. lien

Par ces temps de disette, le projet ayant perdu l’un des ses principaux soutiens, on imagine mal comment il pourrait se relever de ces dernières attaques à moins d’un acharnement contreproductif.

Il en sera surement question lors du prochain Forum contre les GPII (grands projets inutiles et imposés), qui se tiendra en Roumanie entre le 8 et le 11 mai à Rosia Montana. lien

Au programme de ces rencontres, notons qu’il sera aussi question du projet ferroviaire Lyon-Turin : 30 milliards d’euros, sans plan complet de financement, sans garantie de rentabilité, dévastateur de l’environnement, pour lequel de nouvelles accusations de conflit d’intérêt viennent d’éclater, (lien) et menacé par un recours en conseil d’état portée par les opposants, municipalités et associations réunis. lien

Pendant ce temps, le robot BlueFin-21 continue en vain d’explorer le fond des océans afin de retrouver la trace improbable, et peut-être pour cause, du Boeing de la Malaysia Airlines.  lien

Comme dit mon vieil ami africain : « l’éléphant ne peut courir et se gratter les fesses en même temps  ».

L’image illustrant l’article vient de « marcdelage.unblog.fr »

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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