Un roman sur les femmes d’aujourd’hui
par
samedi 5 septembre 2009
C’est contre cet état d’esprit que s’élève le roman Les Aubépines, un texte ni féministe ni traditionaliste mais mesuré et plein de bon sens.
En voici un extrait :
- C’est pour cela que je suis épuisée. Et puis, quand je rentre à la maison, ce n’est pas fini, il y a encore tout le travail ménager : les lessives, le ménage et la cuisine. Alors que je n’ai envie que d’une chose : passer un moment tranquille avec mes filles mais je me sens trop fatiguée pour apprécier les moments passés avec elles. C’est cela le plus pénible, ne pas pouvoir vraiment profiter de Laure et de Clarisse. Pourtant, je voudrais juste les voir grandir sereinement. Laure a 5 ans et j’ai l’impression de ne pas la connaître et je ne supporte plus de devoir laisser Clarisse chez la nourrice tous les jours. Ce n’est pas juste, j’aurais voulu pouvoir m’occuper d’elle moi-même.
Je trouve aussi que tout est fait dans notre société pour que les parents ne s’occupent pas eux-mêmes de leurs enfants, comme si on était déjà dans le meilleur des mondes d’Huxley ! A peine né, quelques petites semaines après sa naissance, le nourrisson est confié à une ou plusieurs tierces personnes, assistante maternelle ou crèche collective. Il y a bien le congé parental mais l’allocation de libre choix, versée aussi bien à celles qui s’arrêtent qu’à celles qui continuent et ont des frais de garde, ne favorise pas vraiment les femmes qui s’arrêtent de travailler même si elle est un petit peu plus élevée pour ces dernières. D’ailleurs, il est question de diminuer la durée du congé parental car l’état ne le voit pas d’un très bon oeil...
Ainsi, pour des raisons que j’ignore, l’état préfère décharger les parents de leur rôle éducatif : tout est mis en place pour que le nouveau-né trouve le plus tôt possible sa place dans des structures publiques ou contrôlées par les services sociaux de l’état : crèches, écoles maternelles, écoles primaires, collèges, lycées, tout est prévu et celui qui essaie de se passer de ces services publics, à une étape ou l’autre de son cursus, est mal vu et surveillé de près.
Pourtant, ce que Line ne supporte pas, c’est d’être privée de ses filles. On n’a pas des enfants pour les faire élever par d’autres !
- Je n’ai pas assez de temps pour Laure et Clarisse !
- Peut-être, en plus de ton travail, as-tu trop de choses à t’occuper à la maison ? Thierry t’aide bien ?
Line fait la moue alors je poursuis :
- Tu es mariée, il me semble donc tu dois obtenir de Thierry qu’il prenne en charge la moitié du travail à la maison, cela me paraît logique, non ?
Line soupire.
- Je sais et il n’est pas contre mais il est si maladroit !
- Maladroit, un homme qui travaille dans l’électronique, à qui feras-tu croire cela ?!"
Mais ce roman, ce n’est pas que la condition des femmes, c’est beaucoup d’autres thèmes tous actuels.
"Ce roman décrit le monde de demain, un monde qui a rompu avec son passé et s’efforce de vivre dans l’harmonie avec la nature et la simplicité volontaire.
Ce roman cherche à montrer ce que le monde pourrait être si les hommes étaient davantage soucieux de la nature, d’une vie simple et saine, et comment ils y gagneraient en bonheur et en harmonie intérieure. Cette histoire pose aussi le problème de la place des femmes dans la société et dans la vie politique puisqu’on y voit des femmes qui détiennent le pouvoir mais qui, peu à peu, accepteront de le partager un peu avec les hommes s’ils renoncent à la guerre et au profit."