Confiance en soi

Préface de "Les faibles et les forts"

Il a l'air d'un roi, le fleuve. Il est là depuis toujours, rouge à force de creuser l'argile, rivière Rouge, c'est son nom. La nuit, il brille. Le jour, il est plat comme le verre et ne reflète que le ciel, les nuages et les arbres. Il semble ne pas nous voir. Nous sommes une quinzaine, nous venons ici presque chaque jour depuis deux semaines tant la chaleur semble vouloir nous punir, mais il passe, indifférent à nos enfants qui s'élancent, à leurs mères qui disent. Attention au courant, et aux vieilles, comme moi, qui se retranchent à l'ombre sur leurs sièges pliants. Rien ne trouble le fleuve. Il connaît son sort, il descend l'Amérique et s'en va se noyer dans le Mississippi puis dans la mer. Il est tout petit là-bas dans la mer, mais si grand devant nous. J'ai peur de lui. J'ai l'impression qu'il rit, qu'il rit du pont un peu plus loin qui rouille en ayant cru l'enjamber, qu'il rit de nous aussi, de nos mains et nos pieds incapables de nager, de nos sueurs froides quand passe la police, j'ai l'impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussières dans l'eau.

Scénario du livre raconté par ses lecteurs

 Première période, "chorale" : 2 août 2010, au nord de la Louisiane, la famille Baker, se compose de Mary Lee (74 ans), la grand-mère, son frère, Howard, est sourd depuis l'âge de 17 ans. Dana, la fille de Mary Lee, a eu cinq enfants de trois pères différents : Marcus, Deborah, Wes, Jonah plus Carlos, l'aîné, qui est dans l'armée. Evocation pêle-mêle des difficultés d'argent, du racisme, de la violence, du chômage, du manque d'avenir des plus jeunes, de l'éveil à la vie et à la beauté, de l'amour, de cette fichue ligne qui sépare le nord du sud des Etats-Unis, toujours existante. La famille est plongée sans ménagement dans une intervention plus que musclée. A cause de Marcus, soupçonné de trafic drogue, les policiers débarquent chez eux pour le fouiller. Dana emmène la famille à la rivière Rouge pour y passer un bon moment avec leurs voisins, la famille King. 

Extrait au sujet de Howard : "Il luttait contre le silence qui l'encerclait qu'il débittait par phrases pour mieux réduire les moments où il ne comprenait pas et n'attendait ce qui se passait autour de lui. A ce jour-là tout le monde s'est épuisé. Il a vu dans nos yeux qu'il criait trop fort, qu'il avait l'air d'un fou, Alors il s'est mis à parler moins fort et les gens trouvaient cela normal. Sourd et muet vont souvent ensembles, mail il n'était pas muet. Il se retranchait volontairement du monde qui l'avait mutilé". 
2ème période  : Flash back au 21 juin 1949, à Saint-Louis, Missouri. la famille est confrontée à un événement dramatique suite à la déclaration de O'Toole, l'adjoint aux affaires sociales, qui affirme que « Légalement, rien n'empêche un Noir qui veut nager d'entre dans une piscine. ». Les piscines sont majoritairement ouvertes aux américains blancs, on n'interdit pas aux noirs d'y plonger mais c'est sous des regards racistes et injustes qu'un groupe de jeunes afro-américains s'y risquent à leurs risque et périls. Une cascade de calamités s'enclenche avec la haine féroce des Blancs ligués pour empêcher les Noirs d'accéder aux piscines municipales. La violence est inouïe « Negroes are pushing too far. ».

Troisième partie : Le 3 août 2010 à midi : La retransmission d'une émission de la radio NPR, au cours de laquelle l'animateur fait réagir des spécialistes et des auditeurs, au sujet d'un fait divers tragique. Un enfant noir a trois fois plus de risques de se noyer, héritage de l'esclavage et de la ségrégation. Les enfants réclament sans cesse la légende de Shine à Mamy Lee. A la fin du roman seulement, on apprend une terrible injustice, une de plus, subie par la majorité des Noirs confrontés à un racisme jamais complètement éradiqué. Une lecture poignante, rythmée par la violence raciale... entrecoupée de pauses éplorées."

 

Le livre "La loi du moins fort"

« Je devais avoir six ou sept ans à ce moment-là et mon ambition n’était pas de me faire des copains ou de m’amuser — je ne manquais ni d’imagination ni de tourments, si bien que je ne m’ennuyais jamais. En réalité, je cherchais plutôt celui qui aurait le courage et la force d’accomplir pour moi ce que je n’envisageais pas encore précisément comme le seul dénouement possible : la mise à mort de ma mère. »
Le narrateur a passé une grande partie de sa vie dans le sillage de Romain Poisson, son ami d’enfance, dont il est devenu l’homme à tout faire et le complice. Il se souvient de ce que Romain Poisson lui a enseigné — depuis la manière de se comporter avec les filles jusqu’aux façons de se débarrasser définitivement de tous les obstacles —, et revient sur la genèse de leur tandem maléfique.
Derrière l’humour féroce de ce roman initiatique, on sent vibrer chez le narrateur, alors qu'il est victime d’une double emprise, un violent désir de liberté.

"La politique de la peur", le livre de Antonio Scutari raconte un danger pour nos démocraties, transmis par le populisme d'extrême droite en Italie.

Il y a une semaine, j'en revenais. La politique ne m'a pas pris en traître.

Ce fut un retour après trois ans que j'ai raconté dans "Stresa, riche d'antan et d'aujourd'hui".

Je ne pars jamais en vacances pendant ses deux mois d'été.

Pas folle la guêpe en me retrouvant dans les embouteillages et être à l'étroit en partageant les mètres carrés disponibles.

"Tous les hommes seraient nécessairement égaux, s'ils étaient sans besoins ; la misère attachée à notre espèce subordonne un homme à un autre homme ; ce n'est pas l'inégalité qui est un malheur réel, c'est la dépendance.

Apprendre à rire de tout et à faire rire de tout.

Sylvie Chokron plonge au cœur du cerveau qui est impacté par l'été et ses chaleurs.

   

 

Si vous ne partez pas en vacances, vous avez pu rencontrer le soleil sur place sans bouger avec la 'canne au cul' pour exprimer votre excès de chaleur en exprimant la frustration de ne pas avoir ce même cul dans la piscine.

Si vous n'êtes pas encore partis, préparer vos valises sur roulettes et "Bonnes vacances".

Réflexions du Miroir

Ce billet est donc le premier de la période des grandes vacances de juillet et d'aout qui s'extrait de la politique et des conneries qu'on entend tous les autres mois de l'année.

L'éducation habituelle correspond à la série télévisée française culte "Fais pas ci, fais pas ça" qui a charmé les téléspectateurs pendant plus d'une décennie. Elle suit le quotidien de deux familles voisines — les Bouley, plutôt bohèmes et modernes qui me correspond le mieux, et les Lepic, plus traditionnels et conservateurs aux méthodes d’éducation catholique radicalement opposées." qu’elle nous fait rire, réfléchir, et parfois même pleurer. On a aimé les personnages attachants, les situations souvent absurdes mais tellement réalistes, et les dialogues savoureux.

Si vous n'avez pas encore d'idée de destination de vacances, voici celles d'un voyou :

Psychologie et philosophie en commun

La psychologie s'impose pour commencer ces mois traditionnels de vacances à la super en retournant dans la catégorie "Psychologie".

La confiance en soi est une conviction intime de ses propres capacités à agir et à faire face aux situations en pensant à ses qualités et en ses ressources. 

Elle se manifeste par une attitude positive face aux défis, la capacité à prendre des décisions et à se fixer des objectifs, et la volonté de passer à l'action malgré les doutes.

L'article à mettre en premier dans la liste serait le billet qui parle du livre de Fabrice Midal "Foutez-vous la paix".

Son dernier livre "La Magie de l'ordinaire", publié en mars 2025, invite à redécouvrir la beauté du quotidien et à se libérer des injonctions du développement personnel classique par l'intermédiaire de la vision de l'ordinaire...

• en découvrant que les obstacles sont souvent imaginaires, et qu’on peut les traverser avec un regard neuf.

• en se reliant à l’intelligence de la vie,

• en accueillant les émotions et les imprévus.

• en disant non sans culpabilité,

• en osant s’affirmer dans ses choix.

• en appréciant la simplicité, comme faire les choses avec soin ou prendre le temps de s’émerveiller.

• en refuser les diktats du “toujours plus”, pour retrouver une forme de liberté intérieure.

Ce livre ne cherche pas à transformer radicalement la vie, mais à aider à mieux l’habiter en proposant une approche douce, bienveillante et accessible du bonheur, loin des recettes toutes faites. Il y aura des bides, des réussites et des échecs.

Donner confiance en soi et à d'autres, c'est le but de ce karaoké.

Je te donne

I can give you a voice, bred with rhythm and soul
The heart of a Welsh boy who's lost his home
Put it in harmony, let the words ring
Carry your thoughts in the song we sing

Je te donne mes notes, je te donne mes mots
Quand ta voix les emporte à ton propre tempo
Une épaule fragile et solide à la fois
Ce que j'imagine et ce que je crois

Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chance
On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j'ai, ce que je vaux

I can give you the force of my ancestral pride
The will to go on when I'm hurt deep inside
Whatever the feeling, whatever the way
It helps me go on from day to day

Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
Les questions que les routes ont laissées dans l'histoire
Nos filles sont brunes et l'on parle un peu fort
Et l'humour et l'amour sont nos trésors

Allusion