Bienvenue au club, Jacques

par Papybom
samedi 17 décembre 2011

Le 28 mai 1996, en tant que président de la République, tu annonces ta décision de professionnaliser les armées et de suspendre le service national. Gros succès électoral surtout chez les sursitaires.

Mais depuis le jugement de jeudi 15 décembre 2011, tu as rejoint le club des sursitaires. En regardant ton parcours professionnel, cela ne va pas tellement te changer. En politique, théoriquement, on doit accepter des postes en contrat à durée déterminée (CDD). Etre Maire ou Président de la République, sont des emplois en sursis, en fonction du vote des électeurs.

Tu ne feras pas appel, c’est bien. Les jeunes également, ne répondent plus à l’appel sous les drapeaux grâce à toi. Economise les frais d’avocats, tu pourrais avoir des frais pour te loger. Dans l’appartement de 180 mètres carrés face au Louvre, tu es également en sursis et au bon vouloir de la famille de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.


Certain vont êtres surpris, choqués même de cette condamnation. Pourtant, c’est souvent la règle pour les politiques. Une peine, certes, mais avec sursis. J’ai cherché vainement la durée : Un an, cinq ans ou dix ans, rien trouvé. D’ailleurs, cela n’intéresse personne. De part ton statut, tu es sursitaire à vie.


Comme tu approches des 80 ans, tu dois avoir le dos légèrement courbé. Alors, conteste catégoriquement le jugement sur le fond, mais continu à faire le dos rond. Tes ennemis sont peut-être tapis dans l’ombre, mais contrairement à Tapie (Un an ferme pour de la corruption et de la subornation de témoin), tu gardes tes droits civiques. En France, si la notion de mort civile a disparu, c’est une Loi du 31 mai 1854 qui l’a abolit définitivement.


Outre tes nombreuses retraites, tu gardes à vie, les avantages en nature d’ex Président de la Bonne République de France. Une voiture avec deux chauffeurs et deux gardes du corps, pas mal pour un condamné.  

Pas mal pour une personne reconnu coupable de « détournement de fonds public », « abus de confiance » et « prise illégale d'intérêt ».


Tu échappes également à une peine financière. Les juges savent que tu ne les lâches facilement, tes sous. L’UMP a payé et paiera encore pour toi. C’est beau la famille (bien que cela ferait Mafia, dans un roman noir). 

Bernadette pourra continuer à faire bouillir le « Chodron de Courcel ». Dans ta cave, tu dois encore trouver de quoi boire à ma santé ! (et non boire depuis la prison de la Santé).


Et oui, pour toi, pas d’oranges au parloir de la prison. Nous garderons de toi que la pomme. Bien que je garde un petit doute. Pommade vient du mot pomme ? Donc ta pomme n’était que de la pommade électorale pour les pauvres pommes d’électeurs. 


Je me souviens de ton désire légitime, de faire de Paris une ville propre avec tes « Commandos de la Propreté ». Mais pour faire en France, une politique propre, tu n’avais pas suffisamment de tes fameuses « motocrottes ».


Si je t’ai souhaité la bienvenue au club, c’est que moi aussi je suis sous le coup de six mois de prison avec sursis. Un accident sans gravitée dans mon club de plongée. Je n’avais pas le bon avocat. Similitude, Jacques, j’en étais également le Président !

Je vais proposer ce billet sous la rubrique « Parodie » car je n’oserais jamais tutoyer le Grand Jacques, vous me connaissez !

Illustration : http://www.cavi.univ-paris3.fr/fle/DUDLA_2001/GROUPE1/FRED/motocrottes.html


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