CUI BONO ?
par Papybom
samedi 22 septembre 2012
A une certaine époque, j’ai été jeune (Je sais, c’est loin.). Mais ma jeunesse me permettait de poser les questions les plus stupides. Plus soulant que moi, il n’y avait que genièvre que l’on fabrique dans le nord de la France. Celui de Loos, n’est pas mauvais.
Pourquoi faut-il se laver ? Pourquoi faut-il se coucher ? Pourquoi faut-il aller à l’école ? Pourquoi ceci et pourquoi cela ? Déjà, à l’époque j’étais pénible.
Puis, ce fut la période des pourquoi et surtout des comment. La puberté ne freina pas ma soif de savoir. Glorieuse époque ou je voulais savoir : comment fait-on les bébés ? Plus tard, viendra l’autre question : comment faire pour ne pas en avoir ?
C’est bien plus tard que j’ai répondu à une de mes premières questions. Pourquoi aller à l’école. En poursuivant ma scolarité, j’aurais connu plus tôt le célèbre Caïus Cassius Longinus, un des descendants du célèbre Cassius, meurtrier de César, et qui fut gouverneur de Syrie sous le règne de Claude. Il fut un des plus savants jurisconsultes de Rome. « Dans la connaissance des lois, dit Tacite, il surpassait tous les Romains. » Le nom de Cassius est resté à l'une des nombreuses règles de droit formulées par lui, le cui bono, dont le sens est à peu près celui de l'axiome : is fecit cui prodest, cherchez à qui le crime profite, vous trouverez le coupable.
Par extension, Cui Bono s'emploie aussi dans le sens de but final. Dans quel intérêt ?
C’est souvent la question que je me pose, à la lecture de certains articles de presse.
-Quel intérêt de photographier la poitrine de Kate Middleton ? Financier surement !
-Quel intérêt de protester contre la corrida ? Les droits des animaux avant ceux des hommes !
-Quel intérêt pour un président d’une république laïque d’inauguré un nouveau mémorial de l’horreur de la Shoah ? Récupération politique, sans doute.
Dernièrement, je me suis surpris à plagier Serge Lama dans sa chanson« Superman » Ah, dites-moi pourquoi… Oui dite moi pourquoi, un président de la République est-il allait inaugurer au Louvre, le département des Arts de l'Islam. En ces temps de calme plat dans l’économie et la politique, un peut de culture ne peut pas nuire...
L'inspecteur Colombo doit bien s'amuser de là-haut de mes questions. De plus, ma femme copie la sienne. Elle m’a dit : « Cherche, pour savoir à qui profite la bêtise humaine ! »
Il ne me reste qu’Agoravox pour obtenir une réponse : A qui profite les crimes au nom de la religion ?
Illustration : http://extremecentre.org/2011/06/