Djack Lang bien Pendu !

par George L. ZETER
mardi 4 août 2009

Entre le cap Gris-Nez et cap Blanc-Nez (ça ne s’invente pas) – 6ème circonscription du Pas d’Calais, notre - Djackou fait la retape pour les zélections... Du porte à porte pour causer aux marauds – maraudes et autres travailleurs/travailleuses. Ca suscitera chez la ménagère de moins de 50 piges, d’abord un certain émoi ressenti aux tréfonds en voyant ce bellâtre se découper en pleine lumière à l’heure de l’apéro, puis, cet élan citoyen qui, c’est certain captera le bulletin magique dans l’urne (et l’autre) salvatrice, unitaire, républicaine et tout ça et tout ça pour ma gueule à moi - (je parle pour DJack !)
 
Suivons notre édile en tournée pour sa campagne de ré-ré-ré-ré-ré-ré élection.
Il gare sa Twingo fuchsia, vêtu d’un bleu de chauffe, une clef à molette dans la poche (vous savez celle en bas sur le côté droit), un mètre jaune pliant derrière l’oreille et un mégot de Gitane maïs au bec.
 
Première porte
Notre Jacques part bille en tête...
- « l’État français est encouragé, et je dirais presque exhorté, à agir. [...]... la langue française, encore trop nombreux sont ceux qui, en France même, la laissent s’étioler. Or, vous savez bien qu’il en est des langues comme des plantes... » [1]
La dame qui ne pige que dalle hurle complètement affolée
Marcel ! Ya encore un clandestin qui veux m’vendre des plantes !
Le marcel arrive, colle deux baffes en criant
retourne dans ton sale pays ducon, t’as qu’à faire comme moi, bosser espèce de romano !
Jack en reste fort coi en marmonnant des « vous-vous égaré Marcel, vous vous égaré ! »
Deuxième porte
- ... « Et ici même en France, nous avons des langues comme le corse, le breton, le créole, qui ont été longtemps des langues délaissées, entravées, opprimées. Par contraste avec certains phénomènes de mondialisation, qui tendent parfois à uniformiser, vous êtes... »[2]
La dame - attendez mon ti m’sieur, j’comprends pas, j’ai déjà donné aux zemployés du gaz pour les calendriers au mois d’Noel ? Elle claque la porte
Jack les petits points serré se rebiffe contre la porte - Maadaame mais Madaaameuuu quelle outrecuidance !
Troisième porte
- « ... en créant les conditions favorables à la constitution d’une équipe de direction soudée (vice-présidents présentés par le président au vote des conseils), en instituant une concomitance entre élection des présidents et élection des conseils, en simplifiant les conditions de changement des statuts... »[3]
La femme écarquille les yeux en gueulant – Bouli, Bouli ! Attaque mon chien ! Le clébard arrive vers Djack, lui renifle les chaussures et pisse sur ses pompes (des sur mesure de chez Arnold). Tout en secouant le bas de son pantalon notre Jack susurre des -qu’il est gentil le chienchien !
 
Puis Djack part en courant, saute dans sa voiture et s’adresse à son attachée de presse (je l’avais oublié celle là)
Dites moi ma chère... ?
Sophie-Marie !
Oui-oui Sophie, se pourrait-il que je fusse illisible par le commun ?
Diantre non ! Il n’en est point cher Jacqueuuuu !
Veuillez noter que cela n’est point Jacqueuuuuuu, mais Djack, Djack tout court !
Bien mon cher Djackeuuuuuuu
Bon, Bref, Dites moi encore mon petit, serait-il séant que nous alliassions impromptu à l’heure des agapes vespérales interviouver quelques actifs ?
Il en est, il en est cher Djackeuuu !
 
Intermède musical : Hit the road Jack and don’t you come back no more, no more, no more, no more. Hit the road Jack and don’t you come back any more… Thanks’ !
 
Direction l’usine de charcuterie industrielle – Méhou-Médeux
Quelques pauvres zères sont là, portant une si seyante charlotte sur la tronche, une blouse stylisée Stroumpfs, mais blancs ; ils sont avachis (pas les Stroumpfs, mais les laborieux) pendant la pose casse-croute.
... Imaginons chers amis socialistes, car vous êtes socialiste n’est-il point, imaginons tout cela sous un angle structuraliste ; par conséquent, quand la structure se transforme et se complète pour surmonter un déséquilibre qui se manifeste qu’au prix d’un nouveau déséquilibre qui se manifeste sur un autre plan... Le silence est « comme le vent du nord avec ses terrains vagues et ses vagues de brume  »... Voyant cela notre Djack qui se sent bien seul cri : Vive la Sociale, vive Jaurès !
Un grand - pas-zun bruit - s’installe, mais s’installe pas possible, bref un grand silence quoi !
La sirène aboie, les manants en groupe serré regagnent le labeur traumatisés par cette diarrhée verbale - (laissez cet endroit aussi propre que vous l’avez trouvé).
C’est là que notre Djack veut faire le Jacques !
- Dites moi mes chers amis, serait-il possible de gouter vos charcutailles porcines ?
On entend un – Ben ouais m’sieur !
Je vous passe la « dégustation » de rillettes pures n’importe quoi, le siflar aïe aïe, aïe, le jambon gras-très, la saucisse de too-loose, ça sous l’œil porcin des employés morts de rire, notre Djack qui n’en est pas à sa première facétie lâche... Un rôt balaise... Suivi d’un gargouilliscardialgique, un hoquet de borborismes cousin proche d’une flatulence de la bouche... (Ca va ? Zet encore là ?)
 
Le retour à Paris fut déloyal pour la faune rampante et rongeuse des bords de route et chemins vicinaux, car notre Djack vomissait – vomissait tous ces imbéciles d’électeurs qui ne comprennent rien à « cette élévation spasso-temporelle de l’esthétisme incantatoire », d’ailleurs, Sophie-Marie-Juliette de la charretière des placentas, lui rappellera fort justement que des élections gagnées ; était de passer chez Drucker – Morandini, à la rigueur chez Cauet ou téléfoot, mais pas d’aller faire le zouave chez les troglodytes Nord-Nord.
 
Tout cela pour dire mon biloute Djack, tu f’rais mieux d’rester à Parigots tête de veaux, que v’nir salir tes beaux godillots vernis dans les bouses et merdailles du s’nord pas d’Calais, toute façon, c’est toi note Véra primeur, alors t’bile pas la rate biloute !
 
Cher Djako, ayant observé de près tes béli-w.c campagnardes, je comprends que pour toi c’est pas une sinécure l’électeur/citoyrien de base... Et ça dure depuis ? Au moins ça ! Etre forcé de côtoyer la plèbe, faire risette aux mamies, serrer des paluches aux ongles sales ; mais quelle Merrrrrrrrrrde !
 
Ya un truc qui m’chiffonne depuis un bout de temps mon Djako ; t’es plus très lisible concernant ta couleur ? Alors, pitié devient pas un sinistre de Sarko, c’est un tortueux-roublard cuilà, un vrai ruffian, capable de te proposer le sinistra de l’immigration-déportation, pace’que t’es sur place pour virer les Afghans et de foutre le Besson à la culture... L’besson... ! T’imagine le bigmac !
 
Allez mon Djacko, bonne bourre et bonnes vacances, t’en a besoin pour cogiter mon biquet ! 
 
Ps : (ahah ! PS...) Sommes bien d’accord, les « morceaux choisis » pris dans la logorrhée Djackienne, viennent de moi, par choix volontarisme, désintéressé, sans parti pris et histoire de me payer ta fiole !
 
GéZé/08/09 -http://gezile-delareunion.over-blog.com/
 


[1] Discours de Jack Lang au Xe Congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français / 21 juillet 2000
http://209.85.135.132/search?q=cache:HkgnQuCmst8J:ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/2000/07_21_discours_l
ang.
pdf+discours+de+jacques+lang&cd=3&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
[2] idem
[3] Discours de Jack Lang à la CPU http://www.auboutduweb.com/poolp/index.php?post/2001/07/05/Discours-de-Jack-Lang-a-la-CPU-le-5-juillet-2001

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