Greed is good ! « Wall Street » vu par un type de droite

par Peachy Carnehan
lundi 17 mai 2010

Alors que la main d’oeuvre d’Europe craint pour ses privilèges et en arrive à menacer l’ordre établi, j’ai jugé opportun de m’attarder sur une figure mythique de la modernité, de la réussite et de la spéculation.

 
Ceci est une parodie. Ou pas...
 


Gordon Gekko, héros exemplaire des deux films « Wall Street » d’Oliver Stone, n’est pas seulement un personnage de fiction incarné avec talent par l’acteur américain Michael Douglas. Vous l’ignoriez certainement mais son nom est depuis près de vingt ans une référence absolue dans le milieu de la finance, une icône mythique dont la simple évocation inspire respect et admiration sur les places boursières.

Qui n’a jamais fréquenté une grande école de commerce ne pourra jamais comprendre la fascination que ce brillant magicien de l’argent exerce aujourd’hui encore sur nos imaginations pourtant si fertiles.


UN IDEAL DE DROITE


Disons-le clairement, Gordon Gekko est l’idéal des hommes modernes décomplexés de droite et le cauchemar de la masse des bons à rien de gauche. Il suffit de l’écouter s’adressant à un trader susceptible dans le premier opus de Wall Street, daté de 1987, pour comprendre à quel point ce modèle du néolibéralisme était visionnaire (vidéo ci-dessous) :

« En Amérique 1% des gens possèdent 50% des richesse, 90% des autres ne possèdent rien, ou quasiment rien. Et moi je ne crée rien, je possède. C’est nous qui fabriquons les règlements, les nouvelles, la guerre, la paix, la famine, les émeutes, le prix des brosses à dents. Tu n’as pas la naïveté de croire que nous vivons en démocratie j’espère ? C’est le libre marché, et tu en fais partie. »


GREED IS GOOD


Preuve de l’influence de Gekko, deux de nos plus grands financiers contemporains, George Soros et Bernard Madoff, ont repris à leur compte sa célèbre formule « Greed is good », « la cupidité est bonne ».

Une notion que la main d’oeuvre indisciplinée et dispendieuse en protections sociales ne comprendra jamais. Ces créatures insignifiantes et idiotes, au temps de cerveau disponible, méritent la rigueur que nous allons leur servir. Et en attendant de se faire tondre, ils pourront même aller au cinéma pour voir « Wall Street 2, L’argent ne dort jamais ». De mon coté j’irai me faire bronzer à Cannes.

 

 

 


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