Intermittents du spectacle politique

par Papybom
vendredi 14 février 2014

 Un intermittent du spectacle est en France un artiste ou technicien qui travaille par intermittence (alternance de périodes d'emploi et de chômage) pour des entreprises du spectacle vivant, du cinéma, et de l'audiovisuel et qui bénéficie, suivant des critères de nombres d'heures travaillées et de métiers exercés, d'allocations chômages plus favorables que le régime général. Il y avait 105 826 allocataires en 2009. Le déficit de ce régime est un fréquent sujet de polémique.

Le problème des intermittents du spectacle a été traité dans un article ici. 

L’expression "politique spectacle" est aujourd'hui régulièrement utilisée. Jusqu'à cette époque, révéler des éléments de la vie privée d'une personnalité politique, à commencer celle du président de la République française, relevait du tabou.

Un facteur en tout cas ne change pas, la vie politique est un spectacle : elle continue d'attiser la curiosité de l'opinion et profite au marché de la presse, en particulier la presse hebdomadaire qui consacre régulièrement ses pages de couvertures et ses grands titres à la personnalité, la famille, les amis, les vacances, les anecdotes, les "petites phrases"... des leaders politiques, comme pour établir une proximité entre les simples citoyens et eux.

 

Le Milieu des truands et ses mœurs nous sont racontés par un des maîtres incontestés de la langue verte : Albert Simonin (1905-1980), l’auteur du célèbre Touchez pas au grisbi, du non moins célèbre Le cave se rebiffe et de Grisbi or not Grisbi (devenu à l’écran, enrichi des dialogues de Michel Audiard, Les Tontons flingueurs). Dans le Mitan politique, il y a deux grands gangs et les autres petits qui tentent de survivre. (Les inters-Mitans). 

 

Mais l’ensemble de cette corporation, utilise la même arme : la Presse. Le politicien invite un journaliste au restaurant pour plaider sa cause. Il obtient un complice en lui demandant : « Dealers (ou dis-leur) que je un type bien ». En fonction des ressources du parti, nous aurons droit à un spectacle, une mise en scène, plus ou moins crédible.

 

Les politiques ayant de plus en plus de mal à faire passer leur message, ils vont également se tourner vers des émissions de divertissement télévisées, comme Tout le monde en parle, On ne peut pas plaire à tout le monde et C dans l’air …afin de toucher un nouvel auditoire. Une partie des responsables politiques de gauche et de droite, des journalistes et des intellectuels décrivent alors une dérive médiatique dangereuse de la communication politique en France. (Mais ils en profitent, souvent volontairement !).

 

On ne peut pas oublier :

1992, lorsque Ségolène Royal invite les journalistes à la maternité au moment de son accouchement.

L’apparition de Louis, fils de Nicolas Sarkozy, qui lui crie « Bonne chance mon Papa ».

Mais on préfère oublier le spectacle pitoyable de Monsieur Huchon, membre de la délégation française, accompagnant le chef d’état au Etats-Unis.

Pour garder le statut de politiciens, ils ont besoin de faire du spectacle. Etre en haut de l’affiche, en haut des sondages, quitte à faire un travail de clown. Et une fois tombé, ils feront tout pour reprendre la première place.

" Quand on promet, on tient parole ou on se tait." Sauf en politique.

 

Nicolas Sarkozy a assuré jeudi 8 mars 2012, qu'il arrêterait définitivement la politique en cas de défaite, s'il n'était pas réélu à un second mandat le 6 mai prochain et jugé que, même battu, il aurait fait "une très belle vie politique".

 

Notre Naboléon ne connaît pas « Le vol de l’Aigle ». Battu, l’empereur abdique et embarque le 20 avril 1815 pour l’ile d’Elbe. Mais les honneurs doivent lui manquer. Le 1 mars, il débarque en France pour reprendre le pouvoir. Mais le dieu du mois(Mars) et les médias, ne sont pas en sa faveur. Le 20 juin, le maréchal Ney, dans une conférence de presse, fait un compte rendu alarmiste sur la situation militaire (Il sera remplacé comme ministre de la guerre, par le conte Hervé De Morin). Le 22 juin, l’empereur abdique une seconde fois. Il partira définitivement pour Sainte-Hélène. La résidence du Cap Nègre, même sans le tout à l’égout, semble plus confortable.  

 

Lui, comme les autres Intermittents du spectacle politique, devrait savoir tenir sa parole et quitter le monde politique. Devant le déferlement médiatique, il me reste qu’un petit bout de papier…Mon bulletin de vote, loin des caméras. Et vous ?

 

 Une petite vidéo d’horreur politique :

 


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