L’avocat du diable

par Dancharr
vendredi 12 janvier 2018

AVERTISSEMENT : ce texte est à prendre avec des pincettes

L'élection de Donald Trump a été, pour l'humanité souffrant d'un handicap un événement libérateur qui est passé inaperçu. On peut s'en étonner car elle a prouvé au monde éberlué que l'on pouvait devenir président du pays le plus puissant de la planète bien qu'atteint d'un dérèglement important dans les domaines de la connaissance, de la relation sociale et du contrôle de soi.

 

Ce diagnostic sévère a été établi par des psychiatres réputés après une étude approfondie de son comportement, de sa mimique, de sa gestuelle, de son vocabulaire, de ses paroles. Il envoie des signaux témoignant d'impulsivité, d'insouciance, de paranoïa, de narcissisme, d'absence d'empathie. Ils ont remarqué, en plus, une difficulté à formuler des phrases compliquées, à utiliser des mots complexes, à maintenir le fil d'un raisonnement. Il ajoute une fragilité psychologique qui lui rend difficile de faire face à la critique.

 

Malgré tous ses handicaps, Donald Trump continue de gouverner, à la grande colère de ses opposants et pour le grand plaisir de ses nombreux fidèles.

 

Avec Trump à la Maison Blanche, les handicapés ont la preuve éclatante que tous les postes leur sont accessibles, que le handicap peut être une force et pas seulement une faiblesse. Il suffit d'avoir l'envie et de mettre en branle la volonté.

 

Les perspectives sont vertigineuses. Il ne faudra pas longtemps avant que les tabous volent en éclats, que les interdits se lèvent et que les portes s'ouvrent en grand devant la foule des handicapés voulant, comme Trump, la première place.

 

Cependant, sans vouloir doucher leur enthousiasme, je me dois d'avertir les handicapés, leur signaler que la victoire de cet homme ne préfigure pas forcément la leur. Le rééquilibrage de la société n'est pas acquis. Les tenants de l'orthodoxie ne désarment pas et une bataille est engagée pour obtenir l'impeachment du président Trump. L'ostracisme qui maintenait les handicapés aux marges de la société n'a pas désarmé. Son "originalité" est insupportable à beaucoup et il n'est pas certain qu'il résiste à leur offensive. Elle est puissante, relayée par tous les médias et s'amplifie chaque jour. Les handicapés doivent s'unir, défendre leur représentant suprême et manifester ouvertement leur soutien pour contrarier la cabale en cours. Le procès qui lui est fait est aussi le leur. Espérons pour eux - pas pour nous - qu'un handicap n'exclut pas la clairvoyance.

 

Chez nous, avec le retard habituel, le déferlement aura lieu aussi massif que l'invasion des MacDo. Il y aura même une surenchère et le changement de paradigme devenu politiquement correct ne se limitera pas aux handicapés physiques ou mentaux. Tous les tarés, les psychopathes, les repris de justice voudront, exigeront et obtiendront le droit de sévir partout où ils en auront l'envie.

 

Dans un premier temps, il apparaîtra normal de voir :

 

- un crétin congénital à l'Académie ;

- un cul de jatte maître de ballet ;

- une fée Carabosse miss France ;

- un bègue jouant don Diègue à la Comédie Française ;

- un aveugle aux 24 heures du Mans.

 

Plus tard, pour illustrer le slogan national : LIBERTÉ etc..., on acceptera avec enthousiasme de voir :

 

- un illettré ministre de l'éducation nationale ;

- un voleur à la justice ;

- un guérisseur présider l'Académie de médecine ;

- un étranger aux affaires étrangères ;

- Louis XX à l'Élysée.

 

Pour achever cette démonstration qui ne me plaît pas plus qu'à vous, je paraphraserais le duc de la Rochefoucauld et son dialogue avec Louis XVI : "C'est une révolte !"  " Non, une révolution".

 


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