La maladie psypocrite

par Lisa SION 2
mercredi 4 août 2010

Les principaux psymptômes de cette maladie qui sévit en chacun d’entre nous consistent à continuer d’accepter d’être victime d’un système en allant quotidiennement à l’encontre de ses propres intérêts. Elle déclare à quel point l’on est tous en permanence incité par notre environnement sociétal à faire des choix répondant à la mode du moment en nous éloignant tous les jours un peu plus de nos rêves d’enfants. Elle déclare à quel point l’on peut être définitivement sous contrôle, mais de qui, là est la question ? Les différentes manifestations les plus courantes et communes sont tout à fait reconnaissable par le plus grand nombre et il n’est même pas besoin de cocher les mentions inutiles.

Je ne suis absolument pas communiste mais trouve quand même pratique le Vélib ou les transports en commun, je l’étais quand j’habitais, jeune, dans le 15 ième mais roulais en voiture particulière.

J’ai toujours eu horreur des babas soixante-huita-tardés mais j’ai quand même un plan d’herbe dans ma serre sur mon balcon et j’en fume un tous samedi soirs dans ma chaise longue du balcon.

Je suis encore moins maoïste ni taoïste et pourtant j’adore les nem’s avec du riz cantonnais et le soir me vêtis en kimono de soie pour faire mon zen sur ma natte à l’heure du saké.

Les français fabriquent de bonnes voitures néanmoins je roule en allemande, d’ailleurs j’ai toujours adoré la 2 CV mais possède maintenant une grosse Mercedes. Si je la vends un jour, c’est pour m’acheter deux voitures chinoises. Une électrique et l’autre tout terrain.

J’adore ma région d’origine mais suis quand même parti dans le sud où je me suis payé la maison de mes rêves, une villa à l’américaine, avec un grand jardin privatif arboré. Et bien malgré tout, je me suis offert une cabane en haut du plus grand chêne de la propriété et je sais pas pourquoi, c’est là que je suis le mieux.

J’étais absolument pas alternatif et contre le conservatisme mais ai pourtant équipé son toit de six mètres carrés de photovoltaïque qui me rendent entièrement autonome.

J’adore ma femme, mais je suis malgré tout content qu’elle ait véritablement le vertige.

J’étais contre le progrès des gadgets électroniques mais me suis inclus dans le réseau wifi de mes voisin et ainsi peut avoir internet dans mon nid.

J’ai tout quitté parce que j’étais agoraphobe mais passe ma journée à discuter avec le monde entier.

Je peux pas blairer les suisses mais ai accepté l’invitation à Gstaat chez une amie, Bestagen Berthe, relation de ce chanteur que j’aime pas du tout. J’ai retenu mon aversion pour tous ces pots de peinture que j’y ai rencontré et qui d’ailleurs ne sont pas suisses.

Je peux pas blairer les américains mais j’aime bouffer un maquedeau au coca en écoutant Porn in the USA avec mon t-shirt Nique. Je les supporte peu mais fais pourtant tous mes changes en dollars, prends mes billets sur gogole et vole en airlines.

Pareil pour les russe bien que j’aie toujours une bouteille de vodka au congé. J’avais horreur de mettre des glaçons dans les alcools forts de bonne facture, mais j’ai compris pourquoi avec la Vodka, c’est obligatoire.

J’ai toujours adoré les voiture de loisirs comme les ferraris rouges, mais en fait je m’éclate en méhari verte.

Je préfère nettement les grandes blondes mais ma femme est petite et brune.

Je voulais pas d’enfants et j’en ai deux. J’aurais aimé un grand frère pour une petite soeur, aujourd’hui elle est lesbienne dans l’armée et lui coiffeur pour hommes.

Je ne supportais pas les chinois jusqu’au jour où je me suis rendu compte en consultant ma penderie que tout venait de chez eux. Pareil chez monsieur bricolletout.

Je n’ai jamais vraiment aimé les arabes et pourtant, je pars souvent en vacances chez eux, c’est tellement moins cher, et même me demande si je ne vais pas devoir vendre ma maison du midi pour aller acheter un riad là bas.

J’adorais cette chanson « j’aurais voulu être un artiste » jusqu’au jour où je me suis rendu compte qu’elle parlait de moi...

Mon docteur, grand promoteur d’infections diverses n’est jamais malade, comment se fait il... ?

J’étais absolument contre le front national et pour cela j’ai voté Sarkozy, et voilà qu’il est encore pire. Même le gouvernement, lui se réunit pour exprimer son désaccord et rendre illégales les bandes qui se réunissent pour exprimer leurs désaccords envers le gouvernement...

Mais qui sont donc tous ces psypocrites qui vivent en nous et sont si contagieux.

 

Voilà, j’ai fait approximativement le tour des psymptômes de cette maladie absolument courante, la psypocrisie, vous en conviendrez vous même, mais si vous êtes capable d’en déceler d’autres, n’hésitez pas à vous rendre volontaires pour enrichir encore cette longue liste, donnant ainsi de la matière première à l’organe médical et rassurez vous, cela ne se voit pas et ne laisse pas de psycatrices...


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