La moutarde me monte au nez !
par Papybom
samedi 1er décembre 2012
J’avoue qu’il m’arrive encore d’être naïf et de croire en la parole de l’homme. Bien que n’ayant pas souhaité un président socialiste, j’espérais l’application de certaines promesses.
Parmi les modifications de nos institutions, le cumul des mandats me semble un point important.
L’utilité du Sénat est également en question. Les textes refusés par les Sénateurs passent systématiquement à l’Assemblée en deuxième lecture.
Rappel : C’est finalement l’Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, qui vote la loi selon les termes de son choix. Cette procédure est appelée le pouvoir du dernier mot accordé à l’Assemblée nationale.
Un homme politique, galvanise mon rejet de ces deux points.
Monsieur le Sénateur François Rebsamen.
Elu maire de Dijon depuis 2001. Il a fait de cette ville du condiment, la ville du con qui ment.
En 2002, les électeurs n’ont pas voulu de lui comme député de la première circonscription de la Côte-d’Or.
Ce n’est pas grave. Les grands électeurs, beaucoup plus gentils avec un ami de François Hollande, en feront un sénateur en 2008.
Suite à l'élection le 1er octobre 2011 de Jean-Pierre Bel à la présidence de la Haute Assemblée, François Rebsamen est choisi pour succéder à ce dernier à la tête du groupe socialiste au Sénat.
En 2012, alors que le gouvernement de gauche entend faire respecter sa proposition lors de la campagne présidentielle d'interdire le non cumul des mandats, François Rebsamen s'oppose à cela arguant le statut spécifique de sénateur. Le gouvernement par son porte-parole et son premier ministre répondent qu'il n'y aura pas d'exception.
« François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat, réclame ce mardi que les sénateurs puissent continuer à cumuler les mandats. Alors même que ce week-end, Jean-Marc Ayrault a répété que la loi sur le non cumul des mandats, un des 60 engagements de François Hollande, allait bientôt voir le jour. « Il n’y a pas de débat sur oui ou non faut-il instaurer le non cumul, c’est un des soixante engagements de François Hollande »,
Sauf que le Premier ministre le sait bien, cet engagement, très populaire parmi les militants, est rejeté par de nombreux parlementaires, notamment les sénateurs qui mettent en avant le fait que le Sénat représente l’ancrage local. « Je plaide pour que les sénateurs qui représentent les collectivités locales puissent garder leur mandat local », a affirmé le sénateur-maire de Dijon ».
Le président du groupe PS au Sénat avertit le gouvernement : Pour la Haute Assemblée, le cumul est un droit constitutionnel. La lecture de la constitution est toujours plaisante, en fonction des besoins du politique.
Pourtant : Martine Aubry rappelle à l'ordre les élus PS sur le non cumul. Elle n’avait pas la constitution rue Solferino ? Pour son prochain repas avec Rebsamen, j’espère qu’il ne lui offrira pas une Dinde à la moutarde. Quelle autorité, elle a bien fait de partir !
A l’Elysée : Le mou tarde à sévir (en deux mots).
Détendez-vous avec des extraits du film :
Illustration : http://rivenmorot.blogspot.fr/2011/04/dijon.html