La propriété c’est le vol, la propreté c’est le viol

par Emile Red
jeudi 18 décembre 2008

Précisons, la propriété industrielle est l’exemple typique d’une chourave institutionnalisée.

Avant le fric, il y avait le troc, le manuel tambouillait le clou ou le surin qui servait au viandard ou au bouseux, en échange il empochait de quoi bouffer ou se fringuer. Niet magouille venait pourrir ces deals, seul importait la décontracture de chaque gnère pour la becquetance de la smala.

Dès la navidad du commerce, certains reluquèrent qu’ils pouvaient abouler plus de flouse en marnant plus et en bazardant plus cher, l’industrie, modeste à l’embouchure, était née.

Bien sûr un zig seul n’avait qu’un potentiel borné par la tocante, mais le grisbi obtenu lui permettait l’achat de clous supplémentaires qu’il fourguait à d’autres gonzes moyennant que ceux-ci lui restituent le boulot al dente, à titre de rembours il leur refilait une part du regrat. Le capitalisme était né.

Tout semble rouler cool Raoul, mais à y mater de plus près, une question doit venir vous tarauder l’esprit que je conçois embué en ces frais matins d’hiver. Non vous ne zieutez pas ? L’outil fourré comme ça, le mec qui restitue la marchandise, ça ne vous entrave pas ? Si le premier casque une part des bénéfs, pourquoi donc l’autre zigotto il n’achète pas avec cet artiche un outil pour faire le même cinéma en lousdé ?

Voilà toute la tripatouille du capitalisme, celui qui s’en fout plein le calcif à peu de frais, peut rogner sur la tune, l’autre qui produirait peu parce que se pointant plus tard ne pourrait se loger et se foutrait à oualpé, jolie resquille qui vérole le laborieux dans son rôle d’éternel enflé.

Cependant, il se trouve que, moralement, on se gaffe bien d’une arnaque, est-ce qu’un ventripotent qui a raqué une pince trois francs six sous peut la louer à perpète à un pauvre gland qui va s’escagasser la santé pour un biffeton qui ferait pâlir de jalousie le Cullinan en personne. En fait le grosso il ne monétise plus l’outil du larbin, mais le larbin lui même.

Vous ne comprenez pas et vous esclaffez devant votre bécane nappée de kawa séché et de miettes verdissantes ? Combien votre boîte a banqué pour cette vieille computeuse qui plante à tire l’haricot, et combien négocie-t-elle votre temps partiellisé de sieste érectile ? Vos yeux ébahis, baignés de larmes doivent bien admettre que l’outil coûte peanuts au sus-dénommé aigrefin.

Et c’est là que tombe la question qui tue, tel un nuage de lait dans le thé tanisé de Diana la mante pilastre, pourquoi donc un énorme qui délocalise tient tant à entôler armes et bagages lorsqu’il se fait la malle dans des contrées sauvages et nonobstant éloignées ? Son larfeuille est suffisamment obèse qu’il n’ai besoin de s’emboucaner de quelques babioles moult fois rentabilisées.

N’est ce point là un vol, un cambriolage, une carambouille que le fieffé renard vient de commettre ? N’avez vous pas acquis un certain droit sur ce vieux claviécran que vous avez bichonné années durant de vos baveuses raleries, juteuses beuveries et chiffonesques engueulades ? Et que va-t-il en faire alors que vous seul connaissez les mots d’amour et les caresses qui le font se pâmer d’aise à l’ouverture de tata Ouine d’Oz ?

Manifestement, que le grosdubide se tire ailleurs ne suffit pas, il veut ruiner tout espoir de concurrence qui titillerait le génie alcoolisé de quelques sous-fifres qu’il laisse en plan à rêvasser aux avantages du codévidé par bobonne pour son dernier grille frites. Pour quelle raison obscure les trois francs et broutilles qu’il a investi au départ peuvent lui donner le droit de partir avec la caisse et le cul du PC, laissant planté là les mecs qui ont fait sa fortune alors qu’il n’en branlait pas une ? Que la trippe se casse avec l’oseille passe, mais qu’il s’accapare les bijoux de famille semble de l’extorsion de biens inamovibles, iriez vous barboter les ciseaux d’Edward ou le pis de la vache ?

Non définitivement, les outils de productions appartiennent, au même titre que leurs mains, à ceux qui les utilisent et les rentabilisent, les financiers, patron, et autres actionnaires doivent moralement admettre que les bénéfices sont amplement suffisants à leurs opulentes richesses.

Notre Sarkozisticien chéri a promis de dénoncer les truands, mais QUAND ?


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