Les atrabilaires de la toile

par C’est Nabum
jeudi 29 octobre 2015

Trolls et Compagnie ...

Hommage à ces chafouins du commentaire.

Depuis que j'écris chaque jour sur la toile, et cela fera bientôt sept ans, je ne cesse de découvrir des gens merveilleux qui, régulièrement, viennent commenter, apporter un petit mot gentil pour m'encourager à continuer. Ceux-là font partie de la famille ; qu'ils réagissent de manière régulière ou bien épisodique. Je devine le plaisir qu'ils ont à partager une émotion, une opinion ou bien une anecdote. Ils sont mon rayon de soleil, le carburant qui me donne l'énergie de continuer ainsi.

Je voudrais ici évoquer leurs exacts contraires : mes visiteurs grognons, chafouins et virulents. Ceux-là viennent pour le seul plaisir de faire mal, de dire une vilenie, gratuitement, furtivement, avec, semble-t-il, une délectation de mauvais aloi. Ils passent, laissent leur étron et s'en vont plus loin, semer une autre remarque acerbe.

Que veulent-ils ? Qu'ont-ils besoin de se signaler ainsi ? Souvent, je découvre derrière des pseudonymes non équivoques, des personnages mystérieux qui ne s'inscrivent que pour le seul plaisir de semer la haine, la discorde, d'affirmer leur volonté de nuire ou de déplaire. Ils critiquent, condamnent, détournent le propos, protestent de la présence sur le site d'un rédacteur qui ne joue pas le jeu de la politique et des querelles inutiles.

Ils arrivent subrepticement, viennent me tacler par derrière et se sauvent , couards et incapables de répliquer intelligemment à une remarque acerbe ou ironique. Leur intelligence n'est qu'au service du mal ; ils n'ont d'autre but que de déplaire, de se montrer désagréables sans raison aucune. Ils doivent agir ainsi avec tout le monde : leur existence a sans doute besoin de ce climat malsain pour être heureux.

Je les plains du fond du cœur. Qu'ont-ils à gagner à venir ainsi se montrer sous leur plus mauvais jour ? Qu'ils viennent jouer les bretteurs pour un texte à connotation idéologique serait le juste jeu de la controverse. Mais que nenni, ils se font méchants pour des sujets qui ne supposent pas ce genre de comportement et c'est là que je m'interroge sur leurs motivations réelles.

Il serait plus judicieux pour eux de consulter un gastro-entérologue à moins que la situation ne soit suffisamment enkystée pour qu'ils se lancent dans une psychanalyse ou une thérapie en profondeur. Je ne suis pas apte à juger de leurs troubles ; je ne fais que constater les symptômes et je leur avoue mon inquiétude. Il serait urgent de réagir avant que leur bile ne les pourrisse de l'intérieur.

Heureusement, l'anonymat les préserve de la nécessité d'assumer leurs propos, de rendre compte d'un comportement immature, imbécile, mesquin et parfaitement déplacé. La critique sans fondement, le dénigrement sans raison, le mépris sans motif sont ce qui leur tient lieu de ligne de conduite. C'est dérisoire, pathétique et si mesquin que je ne devrais pas apporter de l'eau à leur moulin à paroles fielleuses.

Mais bon, tout effort mérite sa récompense. Je viens leur rendre hommage, leur accorder une petite minute de gloire, leur offrir une jubilation qui les mettra aux anges. Ils le méritent bien, ils déploient une telle énergie pour se montrer à leur désavantage, ils font tant d'efforts pour mettre en lumière le pire d'eux-même ; ils se creusent la tête pour trouver la remarque la plus désastreuse, la plaisanterie la moins désopilante qui soit, la réplique la plus inepte possible.

Ils sont virtuoses à leur manière, les antéchrists de l'écriture, les petits mains du Malin, les Diafoirus de l'humour qui tombe à plat. Ils méritent des éloges ; ils sont servis. Le seul problème, c'est que je les devine incapables de comprendre ce pauvre hommage, d'en saisir toute la portée, d'appréhender ses subtilités. Car c'est bien en ce domaine qu'ils brillent par leur incompétence crasse, leur inculture sidérale et leur humeur éternellement atrabilaire.

Puisse ce modeste écrit leur donner la force de renoncer à leur travail de sape. Ils ont sans doute bien mieux à faire qu'à jouer les pisse-vinaigre, les oiseaux de mauvais augure, les mauvais coucheurs et les semeurs de zizanie. Qu'ils aillent au diable s'ils le veulent, mais qu'ils cessent de m'en faire part !Je n'ai pas besoin de lire leur ire et leur mépris. Je sais depuis longtemps que tout ce qu'ils ont de mauvais en eux m'est réservé. Ils peuvent économiser leur temps et leur imagination fétide ; je sais qu'ils existent et peux parfaitement me passer de leurs misérables commentaires. Merci par avance !

Exécrablement leur.


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