Les Grandes Gueules
par Papybom
mercredi 24 avril 2013
Tourné au cœur des années 60 dans les Vosges, les Grandes Gueules réunissent un cocktail de talents hors norme : Ventura, Bourvil, Enrico, Giovanni, De Roubaix… Une histoire d'hommes, et des thèmes éternel et intemporel : le regard sur l'étranger, le problème de la réinsertion, l'amitié entre les êtres…
Mais parlons d’une autre Grande Gueule. Son franc-parler, son physique et sa force de conviction font que chaque nouvelle apparition à la télévision se traduit par une hausse de l'audience, si bien qu'il est de plus en plus invité sur les plateaux. Séduit par la notoriété et par l'intérêt qu’elle présente dans ses affaires, il répond volontiers aux invitations des médias, et devient en l'espace de cinq ans une véritable vedette du petit écran. Revenons sur son parcours
Dans les années 80, Bernard Tapie accélère le rythme des rachats d'entreprises : Terraillon (rachetée 1F en 1981, revendue 125 millions de francs en 1986 à l'américain Measurement Specialities) ; Look (rachetée 1F en 1983, revendue pour 260 millions de francs en 1988 au propriétaire des montres suisses Ebel), La Vie Claire (rachetée 1F en 1980, revendue à Distriborg par le CDR en 1995) ; Testut (rachetée 1F en 1983, revendue par le CDR en 1999 au groupe américano-suisse Mettler Toledo) ; Wonder (rachetée 1F en 1984, revendue pour 470 millions de francs en 1988 à l'américain Ralston) ; Donnay (rachetée 1F en 1988, revendue pour 100 millions de francs en 1991 à la région Wallone).
Mais la vie scandaleuse et immorale de l’homme n’est pas encore éteinte, viendra l'affaire Tapie Lagarde. Pour les détails : L'affaire Tapie Lagarde expliquée aux nuls.
En mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu président de la République, impose alors le tribunal d'arbitrage, tout en sachant que c'est illégal. juillet 2008 : Le tribunal d'arbitrage décide d'attribuer 400 millions € de dédommagement à Bernard Tapie. Pour François Bayrou, cette décision est « un renvoi d’ascenseur par Nicolas Sarkozy au soutien de Bernard Tapie lors des Présidentielles 2007 ».
Les relations de Bernard Tapie avec les journalistes sont le plus souvent mauvaises. Il pense qu'ils sont soit aigris, soit jaloux à force de fréquenter gloire, pouvoir et argent sans avoir aucun des trois. À plusieurs reprises, il a usé de la force contre certains d'entre eux. En 1991, à Moscou, envers Alain Vernon de France 2. En 1993, en jetant à la mer une caméra de France 3, ou encore en 2001, contre Pascal Praud de TF1. Il est condamné en 2009 pour avoir traité d'« escrocs » les journalistes de l'agence Capacite. Il insulte en 2010 Patrick Cohen sur France Inter (« Plus ça vous emmerde, plus ça me fait plaisir », ou encore Bruce Toussaint d'Europe 1 en 2012(« Je vous emmerde »). De la à penser que le Commissaire Valence est un ripoux…
"C'est un type qui envahit l'espace public. Impossible de ne pas parler de lui. Et on ne peut pas demander aux journalistes d'être assez héroïques pour en dire du mal..."
Cette explication pour Bernard Tapie semble avoir inspiré une autre « Grande Gueule » Le Nanar Mélenchon.
Une groupie de Monsieur Mélenchon nous en dresse un tableau sympathique. Mais c’est bien connu, l’Amour est aveugle ! Je vais encore me faire une copine !
« Mélenchon est brillant et bouillant. Ceux qui le veulent tiède font un non-sens. C'est un tout. Qu'on prenne où qu'on ne prenne pas, soit. Mais qu’on juge, du moins, des qualités d'un homme politique, un lion, pour reprendre l’expression liée à Churchill, à côté duquel les autres font figure de muppet.
Il déborde d'une humanité rocailleuse. Il a un verbe torrentiel et lui demander de maîtriser ses excès, c'est comme demander à la mousson d'arroser gentiment des géraniums ».
L’ex-futur Président de la République, maîtrise le verbe populaire. En insultant les journalistes :
« Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
Lors d'un manifestation un étudiant en journalisme de Science Po. lui pose de nombreuses questions ce qui a pour effet d'irriter sérieusement le futur candidat à l'élection présidentielle de 2012. Remarquez le respect de celui qui souhaite diriger la France, pour l’étudiant…
Le président du Parti de gauche a fait des médias son champ de bataille de prédilection. David Pujadas, présentateur du JT de France 2, traité par Jean-Luc Mélenchon de « salaud » et de « larbin ». Mais les journalistes ne doivent pas répondre à la vedette ! (Sous peine de procès ?).
Rebelote fin mars 2012. En déplacement à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le candidat du Front de gauche, victime de son succès, est à l'origine d'une cohue médiatique. Autour de lui, plusieurs photographes se bousculent pour prendre en photo le prétendant à l'Élysée. « Vous êtes des imbéciles ! », s'énerve Mélenchon. Énième mots doux lancés à l'égard d'une profession décidément peu appréciée par le candidat à la présidentielle.
Mais, il en profite le Sieur Mélenchon. Imaginons que les journalistes aient le courage de ne plus parler de lui, de ne plus le recevoir et de lui fermer le micro, qui serait le plus ridicule ?
Mais la presse, il en connaît bien le fonctionnement : journaliste à La Dépêche du Jura, il collabore ponctuellement en qualité de dessinateur à l'hebdomadaire catholique d'information La Voix Jurassienne et surtout il dirige La Tribune du Jura, le mensuel de la fédération socialiste du Jura, qui finit par péricliter, à la fin des années 1970. Il fut également directeur politique de l'hebdomadaire du Parti socialiste Vendredi.
Mais le plus triste est à venir. Déjà le 19 novembre 2008 : PROPOSITION DE LOI. Visant à abroger le délit d’offense au Président de la République, présentée par M. Jean-Luc MÉLENCHON, Sénateur. De nouveau sur son blog : le 14 mars 2013.
Eloignez vos enfants de la télévision ! Vite un pictogramme style : Carré blanc.
Mais les « Nanars » font vendre et font de l’audience !
Douze militants du Parti de gauche viennent d'adresser une lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon dans laquelle ils dénoncent un « système totalement rigide » où « seul prévaut l'autoritarisme » et un « grave problème de démocratie » au sein du parti. Après avoir listé nombre de dysfonctionnements, ces militants de Concarneau, Fouesnant, Quimper, Rosporden et Penmarc'h, expliquent n'avoir « d'autre alternative que de démissionner collectivement pour ne pas en être complices ». L’humain d’abord ou la discipline du chef en priorité, il faut choisir, camarades ! Avec lui, vous savez à quel sein vous vouer !
Oui, Monsieur Mélenchon doit entrer au gouvernement. Non comme Premier Ministre, ni aux finances (Mélenchon laisse une ardoise de 527.000 euros au PCF en solde des présidentielles !) mais comme Ministre de l’éducation…
Illustration : http://tapavu.blogspot.fr/2012/07/les-grandes-gueules.html