M, la marque jaune

par C’est Nabum
samedi 8 janvier 2022

Quand on a M, on ne compte plus.

Grande saga en Black et Mortifère, la marque jaune sera la trace laissée par notre cher Jupiter, prince de l'entourloupe et grand illusionniste s'il en est. Il se trouve encore des naïfs et des crédules pour croire en la sincérité du petit banquier, prétendu adepte du NI-Ni alors qu'il n'est qu'un zélateur du Moi-Moi. Jamais initiale fut mieux portée tandis que d'une marque jaune sang, il l'a déclinée en cinq chapitres durant son quinquennat. Essayons en toute mauvaise foi de reprendre notre long chemin de croix.

Mystification

Ce fut du grand art. Avec lui, vous alliez voir ce que vous ne pouviez croire. L'homme allait balayer le vieux monde politique, changer la donne et mettre le pays en marche avec des têtes nouvelles et des idées neuves. Nous avons été servis au-delà de nos espérances, les têtes nouvelles en effet furent nombreuses, des seconds rôles, des figurants qui se collèrent à merveille dans la posture des godillots qui avalent tout et laissent s'effilocher la démocratie en privant le parlement de son pouvoir de contrôle effectif. D'états d'urgence en urgence de l'état, la Monarchie a repris sa place et M, le maudit décide de tout.

Pour les premiers rôles par contre, très peu de nouveaux ou simplement de passage. Dans ce microcosme politique, il y a suffisamment de fêlons pour retourner leur veste et venir manger dans la gamelle sans véritablement changer ce qu'ils appellent avec l'immodestie qui les caractérise : « leur logiciel ! ». Il est vrai que ce sont les dignes représentants de l'élite d'une nation qui brille par sa consanguinité et son avidité.

Quant aux idées neuves, elles avaient sottement été effacées du logiciel en question. Un maladroit écrasement du disque dur au cours d'un mandat marqué par des crises magistralement orchestrées pour noyer le poisson et distiller le venin du libéralisme triomphant dans un état de plus en plus autoritaire. En toute logique avec la marque jaune, la Marche devint Martiale.

Mépris

Jamais il n'y eut Président qui fit si peu d'effort pour laisser croire à ces cochons de citoyens qu'ils étaient de même nature que sa grandeur et ses disciples. L'insulte à la bouche, le Freluquet nous donnait en prime des leçons de moral avec la morgue d'un ci-devant pour bien plus tard, reconnaître quelques maladresses et proposer du bout de ses lèvres pincées d'hypocrites excuses incertaines.

Non seulement il y eut les paroles mais plus encore les actes ! Les Noubas au Palais, les dépenses pour la première dame, les frais de fonctionnement qui explosent tandis que dans le même temps, il critiquait le pognon de dingue que représentent les aides sociales. Le deux poids deux mesures poussé à son paroxysme avec ce personnage d'opérette.

Autre comportement qui rentre dans ce registre, la nomination à des postes ministériels de personnages d'une vulgarité et d'une sottise sans nom comme si le Monarque pouvait pour un tel peuple, placer selon son bon plaisir, des pantins dérisoires. Les scandales succédant aux affaires, le mépris de la fonction devint la règle dans une grande proportion de la population qui rendait à ce piteux César ce qu'il avait semé.

Maltraitance

Mais le plus insupportable allait advenir au terme d'une crise qui plaça la couleur jaune au centre des ronds-points et de tous les esprits. Jamais la violence n'avait atteint un tel degré de part et d'autre durant des manifestations qui semèrent la consternation et placèrent le pays dans le chaos.

Les violences policières furent à ce titre la plus grande faute d'un Président engoncé dans sa morgue et sa toute-puissance. Les éborgnés, les amputés porteront toute leur existence les stigmates d'une riposte disproportionnée, d'une haine manifeste pour ce peuple des miséreux qui osait s'en prendre au Président des riches.

Bien-sûr, les émeutes urbaines donnèrent le change en laissant en suspens l'éventuelle manipulation de ces individus qui au final, servirent grandement le pouvoir et sa communication du pire, relayée par des chaînes d'information en continue à la botte. Ajoutons l'épisode du garde du corps véreux et même la morale la plus élémentaire sera maltraitée par ce triste sire.

Mensonge

Ne lui jetons pas la pierre. Le mensonge est devenu un mode normal de gouvernance. On peut le déplorer cependant d'autant plus pour lui qui prétendait instaurer une République vertueuse pour laquelle les affaires scabreuses ne manquèrent pourtant pas. Bien-sûr la crise sanitaire fut dans sa phase initiale, un merveilleux concours de roueries, de duperies, de propos mensongers.

Il serait possible de mettre cela sur le coup de la sidération devant un phénomène nouveau, mais la manière, une fois encore, ne laissait pas de doute. La vérité était un bien trop précieux pour une population à laquelle il est permis de raconter n'importe quoi pour la simple et bonne raison que pour les gens du palais, elle n'est composée que de demeurés et de fieffés idiots.

Ne nous éternisons pas sur cette rubrique qui va alimenter toute la campagne électorale de ce Président exemplaire, merveilleux et si efficace. Nous allons tellement être servis en mensonges que nous aurons tout le loisir d'un constituer un catalogue.

Manipulation

C'est l'art du monarque que de tromper, de faire croire, de diffuser de fausses rumeurs, de jouer des bruits de couloirs avant que de prendre la parole. Tout l'arsenal de la communication biaisée a été utilisé par cette illusionniste du verbe.

Mais la plus grande manipulation, celle qui va laisser durablement des traces dans le tissu social au point de le placer en grand danger de désintégration, c'est l'effroyable terreur instillée dans l'esprit des braves gens. Avec des slogans bien sentis, l'autre est devenu un ennemi dans la guerre contre un virus qui doit se mettre d'abord au service de la réélection du Père la Victoire.

Tous les outils sont en place désormais pour manipuler à sa guise les masses, placées de leur plein gré : prodige de la chose, sur leur propre contrôle. Le QR-code, le Pass, l'usage du téléphone comme mouchard électronique, le rôle de supplétif de la police confié à tous ceux qui doivent contrôler placent désormais la nation sous le joug d'une société liberticide. Bravo l'artiste, les moutons se sont tondus eux-mêmes.

M, la marque jaune compte sur votre amnésie pour lui redonner les clefs d'un camion qui fonce dans le mur. N'hésitez pas, avec lui vous êtes certains du résultat. Il va tout casser, accroître les inégalités, saccager les services publics, et enrichir un peu plus ses petits camarades. La société dont il rêve ne laisse aucune place à ceux qu'il a flattés un jour en les nommant les premiers de cordée, ceux-là même qui vont dévisser avant les autres. Je ne sais qui choisir mais surtout pas ce Maudit.

À contre-emploi


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