L’échevin neurasthénique…

par C’est Nabum
mardi 23 janvier 2024

Non Serge, tu n'es pas tout seul.

Les vœux de notre bon échevin n'ont pas manqué leur cible. Habitué durant une période récente de cirer les plateaux d'une chaîne qui a fait d'un populisme exacerbé son credo afin sans doute d'assurer l’avènement d'une idéologie du rejet des différences, pour des raisons qui échappent à ses administrés, notre bon maire cessa d'être admis dans le gotha de l'élite de la décadence.

Pour retrouver un peu de son aura, il a changé de braquet afin de retrouver d’autres plateaux. Orléans sera ville étape du prochain Tour de France, ce n'est sans doute pas une coïncidence dans ce changement de stratégie. Le nez dans le guidon n'ayant pas porté ses fruits, notre idylle a opté pour la roue libre afin de laisser aller son naturel.

Il a eu la jambe lourde, appuyant sur la pédale pour sortir du peloton de ses collègues feignant toujours la satisfaction la plus béate, pour s'échapper ; en profitant d'une bordure de mauvais augure, loin des propos convenus. Il a déclaré en substance (prohibée) : « La France va de mal en pis et connaît une inexorable décadence depuis quarante ans ! ». Rien que ça ! Un contrôle anti dopage s'impose ...

Si pour une fois, le diagnostic n'est pas faux, l'homme a néanmoins dans sa musette les recettes pour sortir du marasme et éventuellement franchir la ligne d'arrivée, les bras au ciel. Cette fois, ce sera une course de haute altitude, semée de chausse-trappes, de lacets et de nids de poule. Le tout avec la préférence nationale, des forces de l'ordre sur tout le parcours et l'exclusion de nombreux coureurs étrangers.

On peut aussi revenir aux équipes nationales, si possible exclusivement européennes pour sortir notre champion de son marasme de l'heure. Il faudra sans doute doper l'économie à la manière de ce qui se passe localement avec notre pharaonique CO'Met, un gouffre financier exemplaire voire abysse-salle, qui démontre qu'on peut toujours continuer à vivre au-dessus de nos moyens.

Comment remonter le moral à notre maire ? Il semble qu'il faille lui proposer une cure radicale, un changement qui remettrait : « Travail – Famille – Patrie » à l'ordre du jour. Pascal Praud en chef d'un gouvernement où la distribution des neuroleptiques serait accompagnée de la fourniture d'une pince à linge pour se boucher les naseaux. La crise est grave et les mesures drastiques qui s'imposent ne feront pas d'omelettes sans casser les « eux ! ».

À moins que tout ça ne soit une adroite campagne de communication à la fois pour se remettre en selle et encore faire parler de soi afin de se remonter le moral après une petite crise existentielle. Dans pareil cas, on peut souffler à l'oreille de notre convalescent : « Non Serge, tu n'es pas tout seul ! ». Nombre de tes pairs et maires sont dans le même état de découragement devant ce pouvoir hors sol qui martyrise ceux qui veulent œuvrer pour le bien commun.

Vivre en Monarchie pour un échevin c'est devoir sans cesse se plier aux injonctions contradictoires d'un Monarque qui pousse les ultimes défenseurs des valeurs démocratiques à bout. Ce n'est pas une raison de désespérer au point de tomber dans les rets du pire, de la négation des valeurs de la République.

Non Serge, une telle potion serait bien pire que le mal. Il s'agit non d'une crise de régime mais d'un rejet de toutes les prothèses qui se sont appropriées les rouages d'un pouvoir confisqué au peuple. Si le diagnostic est juste, les moyens pour tout changer, pour effectuer ce redressement indispensable, ne passera par aucun parti. La représentation a échoué lamentablement par l'étrange capacité de ses membres à nier ceux qui leur ont donné mandat. Vos vœux monsieur notre échevin s'inscrivent indubitablement dans cette dérive.

Je ne doute pas un seul instant que vous repreniez pied avec le réel et que vous saurez bien vite retrouver votre légendaire bonhomie, en roulant vers des jours plus heureux.


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