Domenech-Sarkozy : quand l’aveuglement et le jusqu’au-boutisme mènent à l’échec
par emachedé
vendredi 27 juin 2008
Le parallèle est assez frappant entre les deux hommes : Raymond Domenech, sélectionneur de l’équipe de France de football et Nicolas Sarkozy, président d’une autre équipe de France.
Deux individus passionnés à l’ego surdimensionné, ce qui fait leur force, mais aussi leur faiblesse. Ne croyant que leur courage et leurs idées, en étant au besoin mal entouré, l’avis des gens qui pensent différemment ne comptent pas. Une prétention proportionnelle à leur incompétence. L’humour potache et le cynisme est leur manière de se protéger et de contre-attaquer. Un tel caractère mène à une incroyable réussite ou à un échec total.
Le destin a choisi. Une équipe de France dans le même état que son pays : au bord du gouffre.
- Un côté Narcisse
Domenech aime monter sur les planches, une passion réelle pour le théâtre et la scène. Pour Sarkozy, inutile de revenir là-dessus, le fait est acquis avec son célèbre “SarkoShow”.
- Deux philosophes
Citation de Domenech : “Quand on a vu la montagne, j’ai poussé dans l’autre sens. Des atterrissages comme ça, je n’en ferai pas deux.”
Citation de Sarkozy : “Etre candidat pour le prestige de la fonction ne m’intéresse pas.”
- Deux humoristes
Citation de Domenech : “On prépare la Coupe du monde, pas ma pendaison.”
Citation de Sarkozy : “Gouverner c’est facile !”
- Défenseurs du travail
Citation de Domenech : “Il vaut mieux des vieux qui courent que des jeunes qui dorment”.
Citation de Sarkozy : ”La crise morale française porte un nom : c’est la crise du travail.”
- Des excuses bidons pour expliquer leurs difficultés, leurs échecs :
Domenech avec sa pelouse trop rugueuse, le car des joueurs qui s’arrête même aux feux verts, la chaleur dans le stade, les vestiaires trop petits (comparés certainement à l’hôtel 5 étoiles supérieur loué par les généreux contribuables français avec leurs impôts).
Sarkozy : les caisses sont vides avec un Etat mal géré depuis trente ans, l’inflation est galopante en raison de la flambée jamais vue du prix du baril de pétrole.
En réponse : “Gouverner ou manager, c’est prévoir !”
La phrase prémonitoire de Domenech du 1er avril 2008 :
“On a beaucoup réfléchi. Ce n’est pas évident parce que la saison a été chargée pour les joueurs. A quoi ça sert d’envoyer une équipe de France qui ne sera pas compétitive ? Le mieux, c’est de dire : on n’y va pas. On a prévenu la Fifa. Je préfère me préparer tranquillement pour la Coupe du monde 2010.“
En foot, un poisson d’avril porte malheur !
Par un concours de circonstances, une victoire française à l’Euro 2008 aurait pu être un placebo efficace à la crise sociale qui règne en France. Mais même cette éventualité utopique (rappelez-vous l’euphorie et l’union nationale après la victoire française de la Coupe du monde 1998) est désormais à écarter. Les deux hommes auraient pu s’entraider, ils vont choir ensemble.