Les suites à donner

par Gasty
mardi 24 février 2009

Depuis plusieurs jours, les organismes autorisés à traiter de l’affaire en cours ont été submergés par un afflux de réponses officielles dépourvu de questions.

L’opinion publique qui se devait de se poser les bonnes questions n’ont malheureusement pas su être à la hauteur, car trop de réponses soigneusement préparées et tant attendues par tous sont restées sans questions.
Y a-t-il eu déséquilibre entre les réponses autorisées et les questions attendues ? Certains spécialistes de la question nous ont répondu de façon catégorique « il y a eu déséquilibre ». Des réponses sont effectivement restées sans questions provoquant un sérieux malaise parmi les professionnels. L’opinion publique manque de réceptivité ont-ils ajouté, ils ne comprennent pas les réponses aux questions qu’ils ne se sont jamais posés. Comment voulez-vous qu’on fasse correctement un boulot qui est déprécié par ce peu d’enthousiasme populaire ?

Une table ronde a été dressée afin de réunir une cellule de crise ayant pour priorité, la redéfinition des réponses et rétablir les questions posant problème en particulier sur la méthode de compréhensionnement du contexte de positionnement structural soutenu par le ministère de l’éducation.
Pour que les questions puissent être retravaillées, il a été décidé de s’abstenir de toutes observations polémiques capables de remettre les réponses en question.

Lors de l’ouverture de la séance, le Président s’est empressé de faire une déclaration mettant ouvertement en cause tout le monde. Compte tenu de la gravité, il congédia sur le champ le premier qui voulu prendre la parole. L’assemblée comprenant fort bien l’embarras de la situation, reconnut d’une seul voix qu’elle aurait également agi de même. Le président prit solennellement la décision qu’il allait tout mettre en œuvre pour arrondir les angles avec un léger rictus engageant.

Par conséquent et en vue d’un rééquilibrage réponses /questions celui-ci a souhaité poser la première question « Pourquoi cette table ronde, a-t-elle quatre coins ?... » Applaudissement de l’assemblée à ce magnifique rééquilibrage redonnant enthousiasme et bonne humeur.
Mais peine perdue puisqu’un intervenant a souhaité répondre. A l’unanimité, il fut décidé qu’aucune réponse n’était acceptable compte tenu de l’en trop de réponses, conséquence de l’actuelle crise, la question se suffira à elle-même. Malgré la désapprobation générale et l’insistance malvenue de l’intervenant, il a été convenu en fin de matinée qu’il s’agirait d’une simple déclaration.

En début d’après midi, notre intervenant a pu s’exprimer et déclarer à propos de la table ronde qu’elle avait été retirée suite à un problème à l’une des embases d’un pied. Qu’il ne souhaitait pas que celle-ci s’effondre, elle était bancale.
Malgré quelques réticences, une question put toutefois être soumise, concernant cette dite table.

- « Mais qu’est-ce que ça pouvait bien te fo….. que la table soit bancale, Pôv’con ? »

L’intéressé fut prié de rester sans voix. Malheureusement celui-ci n’a pas pu se retenir de lui répondre.

Les tentatives de rééquilibrage ayant échoué, il fut décidé de réattribuer des réponses sans questions en procédant à une découpe drastique de reformulation dans une ambiance exécrable.
Certaines sont littéralement restées inexploitées par l’absence de questions mettant l’existence même de la réponse en porte-à-faux. La crise est réelle et inquiète en haut lieu.
Afin de relancer la dynamique un intervenant a suggéré la "question qui fâche", juste avant d’être congédié à son tour.

Malgré les efforts entrepris et le déséquilibre persistant, en fin de journée des intervenants ont eu l’impudence de répondre présent pour une nouvelle séance alors qu’on ne leur avait rien demandé, élargissant ainsi le fossé conduisant à l’impasse.
Affaire à suivre donc !

Je vous parlerai la prochaine fois de l’affaire à suivre.

Gasty

© Photo Keystone.


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