Ne porte pas Rouflaquette qui veut...

par Yohan
mardi 7 avril 2009

 Que valent les rouflaquettes pour emballer les filles ?

La question mérite d’être posée, car pour l’heure, ces dames se font encore discrètes sur le sujet.

Et pourtant elles feraient bien de s’en saisir à pleine pogne, car les Dieux du stade commencent à s’y intéresser férocement.

Le rugbyman Maxime Médard a relancé la mode et depuis que nos gladiateurs des temps modernes se prennent d’affection pour le calendrier Pirelli, il n’est pas loin de voir bientôt pousser la Rouflaquette aux abords de la bistouquette.

L’ami Presley, lui, l’avait bien compris qui cultivait cet art mieux que la guitare.

Clarifions tout de suite un point d’importance : la rouflaquette n’est nullement une extension de cheveu, mais bien un artifice de poil. Et pourtant l’histoire laisse entendre qu’à l’origine, il s’agissait d’une mèche roulée et colée sur la tempe en forme d’accroche coeur.

En fait, la rouflaquette moderne est membre de la confrérie de la moustache en guidon, favori, accroche coeur, bacchante, papillote juive orthodoxe, plus exactement de la famille des pattes de tempe, et cousin germain du poil de bistouquette.

Vu sous cet angle, la rouflaquette serait une patte de tempe virile, affranchie à l’air libre et coquette.

S’il y a un mec qui symbolise à merveille la Rouflaquette, c’est bien JPR Williams, encore un rugbyman, de la mythique équipe des Red Devils, années 70.


 

A l’époque, le tournoi se jouait à cinq. Une époque piégeuse où le coq se faisait plus souvent plumer par la Rose qui sortait ses épines venimeuses pour mieux anesthésier le gallinacé braillard. Un "Good game fellow" réveillait nos gars de retour aux vestiaires... trop tard, la perfide Albion avait fait déjà distillé son venin mortel.

Une époque où les arbitres ne pouvaient être que britanniques et où la mêlée ne pouvait être que pourrie par ces bouffeurs de grenouille.

Le tandem Couderc-Albaladejo n’y pouvait mais... qui savait cependant se pâmer sur le maillot ensanglanté de Jean Pierre Rives, le jeu de jambe de Skrela et, comme à chaque France-Galles, disserter des heures sur les rouflaquettes de JPR Williams.

Les rencontres de l’époque se jouaient col relevé et la lessive anti-redéposition venait de faire son apparition à la télé, portée par un jeu à trois mi-temps, dont la deuxième se déroulait plus souvent dans la boue que sur le sec et où les joueurs finissaient le match avec le pif bourré de ouate.

Les arrières avaient des mollets de poule et les avants se soignaient la bedaine à la Mützig.

Les costauds d’alors avaient des noms à coucher dehors sans duvet, Paparemborde, Spanghero, Gruarin, l’accent était rocailleux et les oreilles se portaient en choux fleurs, tout près des rouflaquettes.

Le gnon et la pique à l’oeil n’étaient pas encore sur la liste des anesthésiants interdits et la pénalité forcément "injustifiée" tenait lieu de surface de réparation et de pater noster.

Viril mais correct, disait le speaker sans trop y croire.

Alors les filles, la Rouflaquette, virile et correcte ?


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