Bis repetita pour les Bleus

par libaber
jeudi 13 septembre 2007

Une fois de plus, l’Ecosse a joué un bien mauvais tour à l’équipe de France, incapable de marquer. Et si ce revers nous coûtait la qualif’ pour l’Euro ?

La série noire se poursuit pour le sport co tricolore. Après la triste défaite des rugbymen contre l’Argentine, vendredi dernier au Stade de France, nos chers footeux se sont inclinés à leur tour, mercredi soir au Parc des Princes face à l’Ecosse (0-1). Quand ça ne veut pas sourire...

La comparaison s’arrête là. Si pour les hommes de Laporte, on peut expliquer la contre-performance par l’enjeu (match d’ouverture de la Coupe du monde, à domicile), difficile d’invoquer la même excuse pour les joueurs de Raymond Domenech. Non, le onze bleu n’a pas raté son match. Il l’a même dominé, malgré un résultat final défavorable. Un peu comme au match aller, en somme. Et pourtant, tandis que les minutes défilaient après le but écossais, un sentiment d’impuissance gagnait les esprits. Que s’est-il passé ?

Si les Français ont perdu, c’est avant tout par manque de réussite. Défensivement d’abord, puisque c’est sur l’un des rares moments de flottement de l’arrière-garde que Mc Fadden, l’unique attaquant adverse, a profité de l’absence de marquage de ses gardes du corps (en l’occurrence Thuram ou Escudé) pour placer un missile des 30 mètres sous la barre, pour la seule occas’ scottish de la rencontre. Plus veinard tu meurs ! Au passage, Landreau n’est pas exempt de tout reproche sur ce coup-là (il n’a pas eu la main assez ferme pour écarter le ballon), même si sa prestation d’ensemble a été convaincante. A ce niveau de compétition, la moindre erreur se paie cash.

La finition en question

Quant au secteur offensif, quel gâchis ! Pourtant, les intentions étaient loin d’être mauvaises. Sur les ailes, Malouda et surtout Ribéry ont souvent créé des brèches dans la solide défense écossaise, multipliant les débordements ou les frappes. Mais ni l’un ni l’autre n’ont su trouver l’ouverture. Si seulement « Ti Franck » était aussi efficace que rapide et volontaire... En ce qui concerne le duo d’attaque (Anelka-Trézéguet), le bilan est tout aussi mitigé. Anelka a réalisé un sacré boulot, comme à son habitude, mais cette fois-ci il n’a pas été récompensé de ses efforts.

Trézéguet, pour sa part, a encore déçu. Hormis une ou deux combinaisons intéressantes, son apport offensif est toujours aussi limité. Et un buteur qui ne marque pas (avec les Bleus), ça ne sert pas à grand-chose. Domenech lui a donné une énième chance (la dernière ?), il n’en a pas profité. N’aurait-il pas été plus judicieux de le faire rentrer en cours de match, laissant ainsi Nasri ou Benzéma débuter ? De toute façon, la question ne se posera plus quand Henry sera là.

Un faux-pas sans conséquences ?

Toujours est-il que la France se retrouve désormais en délicate posture pour la qualification à l’Euro 2008. Première avant cette journée, elle rétrograde en troisième position du groupe B, derrière l’Ecosse et l’Italie (vainqueur 2-1 en Ukraine). Avec deux fauteuils pour trois équipes, il va falloir la jouer serrée jusqu’au bout. Perdre des points contre un concurrent direct, ça complique la donne, forcément. D’autant plus que cette défaite à domicile efface le bon nul (0-0) ramené samedi dernier de San Siro. Cela en valait bien la peine !

Pour les Bleus, il reste donc trois matchs à gagner impérativement, en comptant également sur un certain Ecosse-Italie (le 17 novembre) pour arranger nos affaires. Cela dit, dans ce contexte de plus en plus crispant, battre les îles Féroé, la Lituanie et l’Ukraine ne sera pas une partie de plaisir. Comme ce fut le cas pour le Mondial 2006, la qualif’ pour l’Euro se fera dans la douleur ou ne se fera pas. Décidément l’histoire se répète !

Voilà qui promet quelques chaudes soirées devant le poste de télévision. Et quelques nuits blanches pour coach Raymond...


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