Coupe du Monde : carton rouge pour l’empreinte carbone !
par emiliefle
mardi 22 juin 2010
Faites le calcul. C’est simple. Pour se rendre en Afrique du Sud, on prend l’avion. Pas le train ou la voiture, comme à Berlin en 2006. Résultat, ce sont des centaines de milliers de visiteurs qui ont pris des vols pour se rendre sur les lieux des compétitions. À l’origine du constat, un rapport de l’ambassade norvégienne, qui chiffre à 1.856.589 tonnes les émissions liées aux transports.
Mais le bilan ne s’arrête pas là. Il faut ajouter à ce chiffre les 15 390 tonnes de Co2 produites par la construction des infrastructures sportives et lieux d’accueil (SuperMundo). Le béton, qui est le matériau le plus courant, génère une tonne de CO2 pour une tonne de produit.
Et puis il y a l’électricité, dont la production en Afrique du Sud repose sur le charbon. L’afflux de touristes va entraîner une utilisation énergétique responsable de 340.128 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.
Pour rendre le constat plus parlant, The Guardian s’est livré à quelques comparaisons imagées. Ainsi, nous indique le quotidien britannique,
le déroulement des compétitions va émettre autant de CO2 que le vol de 6.000 navettes spatiales. Ou que la cuisson d’un milliard de cheeseburgers.
Mais il ne faudrait pas pour autant jeter la pierre au pays organisateur de la Coupe. Elle a pris des mesures pour réduire l’empreinte carbone. Notamment, un réseau ferroviaire a été prévu pour le transport des visiteurs entre les matchs afin de minimiser les émissions dues à la circulation. Enfin, le gouvernement a lancé un programme de plantation de centaines de milliers d’arbres qui devront être plantés dans les zones urbaines à travers tout le pays.
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